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Ykarpathakis157
4 554 abonnés
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4,0
Publiée le 16 décembre 2020
Il est totalement fascinant de voir comment l'histoire se déroule et l'épreuve de cet homme Murat contre lequel les Américains n'avaient aucune preuve autre que la culpabilité d'association et d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Désaffecté et désenchanté dans sa ville natale de Brême et avec sa vie de videur dans une boîte de nuit Murat se tourne avec toutes les bonnes intentions pour trouver un sens plus profond à la religion de l'Islam. On ne nous donne pas tous les détails mais Murat semble bientôt se retrouver en compagnie de personnages louches qui ont plus à offrir que ce qu'ils promettent. Finalement les cinq années de détention et de torture de Murat deviennent une fin en soi. C'est un excellent film et cela m'a rappelé un autre film récent Hannah Arendt sur le procès d'Adolph Eichmann. Là aussi Eichmann faisait simplement son travail en suivant les ordres pour un bien idéologique plus grand. Ironiquement c'est le rôle de l'interrogateur. Tout ce qu'il veut c'est obtenir des aveux de Murat afin de pouvoir accomplir la tâche qui lui a été confiée et de retourner chez lui, aux Etats-Unis auprès de sa femme et de sa fille. Pour lui peu importe que Murat soit coupable ou innocent. Survivre à Guantanamo m'a fait réfléchir au fait que sans une réflexion approfondie nous sommes condamnés en tant qu'espèce. Nos moyens technologiques de destruction sont devenus trop puissants pour la pensée tribaliste selon laquelle nous sommes toujours bons et les autres mauvais. Le bien et le mal résident en chacun de nous. Ce n'est qu'en pensant et en nous examinant nous-mêmes que nous pouvons distinguer le Bouddha de la Bête qui est en nous...
En tant que spécialiste du documentaire épatant,Michael Winterbottom ne pouvait se louper sur "The Road to Guantanamo",tant les enjeux sont importants.Même s'il s'en défend,il s'agit là de dénoncer les pratiques des Etats-Unis en matière de sécurité extérieure,et dans sa manière arbitraire d'emprisonner les suspects.Ainsi,trois jeunes anglais en partance pour le Pakistan seront confondés,jetés dans la prison maudite,avec leurs illusions jetés à la poubelle,corps et âmes démantibulés.Si la partie réaliste provoque l'effroi,la partie fictionnelle sent la manipulation et le cheap.
C'est au travers d'un étonnant docu-fiction que Winterbottom tente de dénoncer le traitement réservé aux prisonniers de Guantanamo et aux prisonniers de guerre en général. Sauf que pour le coup, utiliser la fiction pèse lourdement sur la crédibilité des images montrées. Si le parcours des quatre jeunes hommes semble pourtant déjà insupportable, on est en droit se dire qu'au final le Guantanamo de Winterbottom ne fait pas un peu trop colonie de vacances à côté de la réalité et la prestation des acteurs est clairement en décalage complet avec le vécu des véritables victimes, l'un d'eux avait les larmes aux yeux rien qu'en évoquant quelques bribes de souvenirs tandis que son interprète ferait ravaler à Rambo sa fierté. Le film n'a d'intérêt que lors des témoignages des réelles victimes alors que Winterbottom ne semblent leur conférer qu'un statut anecdotique
L'éprouvante odyssée des 3 anglais envoyé à Guantanamo et film tiré de leur expérience. On entre dans la folie Américaine avec la peur de l'étranger où les mesures de sécurité sont affolantes et surprenantes ! On veut de résultat et quelque soit le prix. On regrettera que le film soit monté comme un documentaire (vraiment dommage) et que le début soit très longuet et inutile pour la majeur partie. 2.5/5 toutefois mais ne m'a pas accroché !!!
Je gonfle volontairement la note parce que ce docu/film est absolument indispensable et aussi courageux, quelque part. En tout cas c'était le premier du genre sur le sujet.
Dans cette impressionnante reconstitution d'une descente aux enfers qui allait durer deux ans, Winterbottom cale le récit sur l'essentiel : les mille et une manières de démantibuler un individu, corps et âme.
L'outil pédagogique est sans doute indispensable mais la forme employée, celle du docu-fiction, ravira tata Chantal adepte de la génération Anne Sinclair ou de l'ineptie hypocrite des journaux télé actuels, mais jamais le cinéphile adepte d'un journalisme d'investigation sans effet séducteur et qui fait cruellement défaut à notre "démocratie".
Passez moi le terme, mais ce film est un véritable coup de pied dans la gueule. Malgré quelques incohérences ou plutôt maladresses au début (certainement liées à la volonté du réalisateur de recréer exactement des faits basés sur des témoignages partiels), Road to Guantanano touche, émeut, écœure, révolte. Parce que les droits de l'homme ne sont respectés nulle part, même pas en occident, il faut des films pour dénoncer. A mettre entre toutes les mains
Cette histoire vraie vous glace les veines et vous soulève un sentiment d'incomprehension envers ce pays devenue complétement dingue depuis le 11/09/01.
L'idée est bonne mais le message ne passe pas du tou. L'histoire ne m'a pas vraiment touchée malgré quelle soit tragique mais j'ai trouvé le sujet très mal traité et on ne s'attache pas du tout aux personnages peut-être parce que ce long métrage oscille entre documentaire et film dramatique, ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas !
Michael dénonce ici les abus de pouvoir inquilifiables des Américains qui depuis une demi douzaine d'années retiennent plusieurs centaines de prisonniers sans aucun respect des règles internationales (ni même des règles américaines, encore moins de la plus élémentaire humanité). Le 11 septembre sert de justification à ces séquestrations arbitraires. En ce sens, on ne peut qu'adhérer à cet objectif. Et peu importe que les héros du film soient coupables (de quoi ?) ou innocents. Ce qui importe c'est la méthode employée par les américains. C'est ça le pays de la liberté, le chantre de la démocratie ? Et les images de Winterbottom nous renvoient à quelques scènes vues dans les journaux télévisés puis vite oubliées (et dont les responsables se sont fort bien tiré). Et l'on ressort de ce film un peu plus dégoûté de ce monde pourri où les puissants peuvent tout se permettre (mais ce n'est pas nouveau, déjà Jean de La Fontaine dans "les Animaux malades de la Peste" concluait "Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. "
Voilà un film sur l'histoire vraie de trois adolescents anglais, partis juste après le 11 Septembre au Pakistan pour le mariage d'un ami, qui ne reviendront que deux ans plus tard, emprisonnés comme terroristes présumés à la prison de Guantanamo. Bien sûr l'histoire est déjà saisissante sur le papier. Cela n'enlève aucun mérite au film. Avec un sujet aussi politique, aussi délicat (l'arrestation en Afghanistan par l'armée américaine de milliers de terroristes présumés, dont beaucoup sont encore retenus aujourd'hui dans des conditions horribles de détention), Michael Winterbottom réussit à ne pas "engager" son film d'un côté ou de l'autre. En effet grâce à l'habile mélange entre images de reconstitution (avec des acteurs) et interviews des vrais protagonistes ce film n'est ni une vraie fiction, ni un vrai documentaire. Ainsi les trois garçons nous "racontent" les événements, en même temps que nous les "voyons". Pour éviter la politique, le scénario se concentre sur ses personnages et sur ce qu'ils vivent. En conséquence il y a des moments de perplexité, (quand comme moi on est pas très au fait de la guerre d'Afghanistan en 2001). Mais c'est tout l'esprit du film: cette succession d'événements, nous la vivons comme eux, comme un cauchemar dont les tenants et aboutissants nous échappent. On connaît tous l'histoire, et pourtant la tension, le suspense qui règne dans ce film est redoutable. Evidemment la situation évolue de pire en pire. Ainsi le film s'ouvre plutôt légèrement, comme un road-movie: trois jeunes hommes un peu inconscients décident d'aller faire du tourisme en Afghanistan. Ensuite il y a bifurcation vers le film de guerre avant que les garçons soient faits prisonniers par les Américains et rapatriés sur l'île de Cuba, à Guantanamo. Evidemment, on est alors à l'apogée de l'horreur, les "droits de l'homme" ne sont qu'un lointain souvenir, et comme le dit un des trois héros: on nage en pleine science-fiction... Frissons garantis.
Attention bon film !! Contrairement a United 93 qui s'egare a doite a gauche tout au long du film, Road to Guantanamo lui ne si'interesse qu'aux faits et ne s'eloigne jamais de son objectif. Les commentaires des 3 interesses en personne donnent un petit plus supplementaire au film et le font rester tres proche du documentaire.