On ne peut pas nier la franchise de Pierce Brosnan, lorsqu'il décide de (re)jouer les espions, et par la même occasion de faire un certain come-back. Parce que même si l'ex-007 n'avait pas disparu des écrans, il avait disparu des esprits. Faut dire qu'il n'a pas beaucoup été remarqué depuis son licenciement intempestif (qu'il a d'ailleurs mis au clair lors de la promo de ce film) du rôle du plus célèbre espion fictif britannique (James Bond pour ceux qui n'avaient pas compris)... Ainsi, depuis "Meurs un Autre Jour", on l'a seulement retenu dans le rôle d'un politicien corrompu chez Polanski (son rôle le plus fameux des douze dernières années), en père sur le retour dans une comédie musicale bien trop mièvre ("Mamma Mia"), en scientifique centaure (!) dans un blockbuster ("Percy Jackson et le voleur de foudre"), et on l'a aussi entendu en narrateur de documentaires animaliers/sous-marins ("Océans", "La Planète Bleue")... Pas grand chose donc, jusqu'à... "The November Man", le projet qui marque donc son (possible) grand retour. Ce film d'espionnage "à l'ancienne" n'est pas déplaisant. Catégorie espionnage, ce n'est pas le film du siècle, ni même de la décennie, mais ça reste correctement orchestré et pas moche à regarder. Cependant, la mise en scène est assez approximative, et peu recherchée et le scénario accumule clichés, et invraisemblances. Heureusement, les scènes d'actions sont bien chorégraphiées et réalisées, et le casting adéquat. Pierce Brosnan, carré, sobre, froid, a la carrure typique pour ce genre de rôle ; Olga Kurylenko, d'abord potiche de l'histoire se révèle cruciale bien que son personnage manque d'envergure ; Luke Bracey, sosie de Sean Bean jeune, est crédible en espion subordonné doué ; et Bill Smitrovich est surprenant en agent vieillissant et avilissant. Pour Pierce Brosnan...