Une trentaine d'ex-Moudjahidin du commandant Massoud ont été conviés, quelques semaines avant le début du tournage, à une projection de Massoud l'Afghan. Ayant apprécié le travail du réalisateur, ils ont accepté de participer au tournage de L'Etoile du soldat.
Christophe de Ponfilly avait depuis longtemps envie de réaliser un film de fiction déstiné au cinéma pour dire "avec plus de force encore, ce [qu'il] avait tenté de faire savoir à l'époque où l'occident ignorait que tout ce qui se tramait en Afghanistan le concernait aussi". Les évenements du 11 septembre 2001 ont, selon les termes du réalisateur, "rendus pressants la réalisation de ce film ". L'Etoile du soldat représente, pour Christophe de Ponfilly, un travail de mémoire indispensable.
Le scénario de L'Etoile du soldat est inspiré de ce qu'a vécu le réalisateur lors de son arrivée clandestine en Afghanistan en 1984. Le jeune soldat russe Nikolaï interprété par Sacha Bourdo a réellement existé. Christophe de Ponfilly écrit d'ailleurs, dans le roman éponyme publié en 2006, qu'il a toujours gardé la photo de ce jeune soldat russe libéré par "ses amis afghans" puis tué par des Pakistanais. De plus, le nom du personnage interprété par Patrick Chauvel (Vergos) est celui d'un ami du réalisateur assasiné à Peshawar.
Quelques jours avant que ses confrères du jury du prix Albert Londres, auquel il appartenait de longue date en sa qualité d'ancien lauréat, ne remettent leur prix à Marseille, Christophe de Ponfilly s'est suicidé. Le 16 mai 2006, le réalisateur de L'Etoile du soldat nous a quittés, laissant une lettre expliquant son geste. Christophe de Ponfilly ne s'était jamais remis de l'assassinat de son ami le commandant Massoud. L'Etoile du soldat résonne donc comme un dernier hommage à cet homme d'une grande éthique.