La naissance du projet Bunker paradise ne date pas d'hier, le réalisateur travaille sur son histoire depuis plusieurs années : "Quand je me mets à écrire une histoire, je ne sais pas tout de suite pourquoi je le fais, ni ce qu'elle va devenir. En général, les histoires me tombent dessus. Quelque chose me fait signe dans le réel (" Hé toi! Viens par ici!") et je me mets à suivre le fil. Parfois le fil n'est pas très long, et l'histoire tourne court. D'autres fois, il est plus long. Comme vous le voyez, on peut même parfois se retrouver quelques années plus tard avec un long métrage à défendre. Ça arrive. Ça m'est arrivé. J'avais en tête les grandes lignes du scénario dès 2000. Je suis allé voir Artémis, ils se sont tout de suite enthousiasmé pour le projet. Nous l'avons donc développé ensemble. La naissance du projet fut somme toute assez simple. En général, pour un film, c'est après que ça se complique. Quand on cherche à le concrétiser. Là, il faut s'accrocher! Et cela a pris quatre ans", confie Stefan Liberski.
Le titre du film est assez énigmatique, mais le réalisateur apporte une explication : "J'aime la contradiction qu'il renferme. Il évoque l'idéal dont je parlais au début. Notre"paradis", celui de l'enfermement nanti, indifférent, consumériste , doit manifestement sedéfendre, non? On le voit tous les jours dans le journal. Même si ce n'est jamais dit, le Bunkerdésigne la maison où se déroulent " la fête terminale " (comme on dirait " la lutte finale) dela bande Deveau. C'est là aussi que Mimmo rencontre Laetitia. Aussi bien le titre a desrésonnances bibliques. La tentation (Mimmo), le fruit défendu (Laetitia), le diable (John), leserpent (David)... On peut s'amuser avec ça. Attention, encore une fois, je ne veux pas direque tous les nantis sont insensibes, bla bla bla. Simplement, il n'y a pas de paradis possibledans un bunker". Le titre du film reflète parfaitement l'ambiance et le résultat recherché par le réalisateur : "Ah oui ! En plus beau.".
Bunker paradise a obtenu le Bayard d'Or de la Meilleure Première Oeuvre et a clôturé le Festival International du Film Francophone de Namur le 30 septembre 2005.