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Redzing
Dans les années 90, on a eu le droit à quelques films d’aventures qui tentaient de renouer avec les récits pulp des années 30/40. Tels que « The Rocketeer » ou « The Phantom », qui ont été des échecs au box-office. On a également eu le droit à tout un tas de super héros qui ont essayé de démarrer leur franchise pour concurrencer Batman (« Spawn », « Judge Dredd », « The Crow », dans une certaine mesure « The Mask »…), dont seulement quelques rares succès. « The Shadow » s’inscrit en plein dans ces deux tendances, s’agissant de l’adaptation d’un comic book des années 30. On y suit un play boy apparemment sans relief, qui en réalité combat le crime à l’aide de pouvoirs parapsychologiques. Le film a visiblement été mené avec pas mal de moyens, dont un budget de 40 millions de dollars, soit l’équivalent de celui du premier « Batman ». En résultent de jolis décors et costumes, qui nous mettent en plein dans l’ambiance du cinéma des années 30/40. Des effets spéciaux inégaux mais souvent convaincants. Une belle musique signée Jerry Goldsmith. Et une poignée de plans sympathiques, dans la gestion des ombres ou des doubles focales. Pas étonnant à ce niveau, le directeur de la photographie a beaucoup travaillé avec De Palma ! Malheureusement, « The Shadow » affiche à côté bien des tares… Un scénario maladroit et simpliste, au méchant ultra primaire dont le seul but est de dominer le monde. On comprend bien qu’il s’agit d’adapter un comics des années 30, mais quand même ! Des dialogues et situations souvent crétins (sérieusement, le rire machiavélique ?). Certains choix de mise en scène incompréhensibles : on nous sort un texte défilant des plus paresseux pour expédier la conversion et formation initiale de notre héros, mais à côté on jette l’argent par les fenêtres pour suivre le cheminement d’un pneumatique à travers les rues de New York ? Et des personnages écrits à la truelle. Si Alec Baldwin donne le change, la part d’ombre de son protagoniste est finalement peu utilisée dans le récit. Penelope Ann Miller est totalement anecdotique (pourquoi diable lui avoir donné un maigre pouvoir ?). Ian McKellen complètement sous-employé. Tandis que Tim Curry se lâche, mais n’a que quelques scènes. A la place, c’est John Lone qui en fait des caisses pendant tout le film. Et les petits rôle sont particulièrement mauvais… Si bien que passées les 30 minutes qui mettent place l’univers, ce qui se passe à l’écran est relativement inintéressant. On impute souvent l’échec de ce film aux autres succès de l’année 1994, mais force est de constater que « The Shadow » est bien trop peu solide pour avoir pu lancer sa propre franchise !
Film okay, j'aime bien la musique, je trouve que les acteurs jouent bien leur personnages mais j'admets qu'il y a un moment où j'aurais pu mettre des étoiles en moins, c'est celui où shiwan khan survit le bout de verre dans la tête mais bien sur, c'est expliqué que le médecin lui a fait une opération pour le sauver, donc je peux suspendre à tout petit peu mon incrédulité mais sur le moment, j'ai eu peur de trouver le film mauvais mais ça va, c'est un film decent selon mon opinion
The Shadow était un croisement entre Dick Tracy, Darkman et Batman sans être aussi bon qu'aucun d'entre eux sauf qu'il est pire que Dick Tracy ce qui était difficile a faire. Il ne s'agit pas pour moi de critiquer ce film parce qu'il n'est pas comparable aux films tiré de bandes dessinées d'aujourd'hui car j'ai adoré Batman et Superman. The Shadow était juste un film mal exécuté et mal réalisé. Alec Baldwin joue le rôle de Lamont Cranston qui était une sorte de gros bonnet de la drogue dans les montagnes tibétaines quelque temps avant la Seconde Guerre mondiale. Comment cela est-il arrivé qui sait personne ne le sait et surtout pas le public. Il est ensuite choisi par un mystique pour devenir le personnage principal. Il sera capable de troubler l'esprit des gens pour qu'ils ne le voient pas ils verront seulement son ombre. Ce personnage est apparu dans un feuilleton radiophonique interprété par Orson Welles mais s'il fallait croire Orson Welles on serait bien avancé...
Adaptation méconnue d'un comic qui l'est tout autant, un peu injustement j'ai envie de dire. Un film qui m'avait particulèrement marqué lors de mon enfance, sentiment dont je me suis toujours énormément méfié tant la réceptivité naïve à cet âge altère le jugement. Je me suis au contraire surpris, malgré mon nouveau regard d'adulte, à bien m'amuser en le revisionnant. Le New York des années 30 est un terrain sympathique pour expérimenter les pouvoirs originaux du Shadow, qui demeurent tout de même sous-exploités, tout comme le caractère du personnage dont les vieux démons ne ressurgissent pas et sont trop facilement oubliés. Si le scénario, il faut l'avouer, reste classique, sans être suffisamment complexe ni mouvementé, la réalisation est bien travaillée et nous plonge dans une ambiance rétro mais sombre, froide qui n'est pas sans rappeler Gotham. Toutefois, afin d'éviter de faire l'amalgame, le style se revendique ici comme totalement différent. Davantage axé sur les dialogues, plus ouvert à l'humour, de qualité, figurant ainsi parmi ses atouts majeurs, on ressent aussi qu'il se prend moins au sérieux, avec des personnages caricaturés à l'excès. C'est d'ailleurs ce second degré qui rend l'intrigue supportable. C'est également l'image qui, au-delà d'effets spéciaux réussis, nous propose des plans assez exceptionnels tant le cadrage suit ingénieusement l'atmosphère d'une scène, et la lumière s'ajuste méticuleusement en fonction de ce qui doit être mis en valeur ou non. "The Shadow", malgré des atouts intéressants reflètant un sérieux potentiel de développement, est malheureusement trop resté dans l'ombre, faute peut-être à un marketing insuffisant qui n'a pas su hélas autant hypnotiser le public qu'un "Batman" ou "Superman", je reste convaincu qu'avec les moyens techniques actuels il y a moyen d'en ériger un monument là où le terrain est longtemps resté vague.
Roub E.
Je n’en savais rien avant de le lancer et je me suis bien amusé. The Shadow est un film adapté d’un comic qui a inspiré Batman et qui s’inspire beaucoup du Batman de Tim Burton (qui reste à ce jour dans le haut du panier des films de super héros). Le film a un côté rétro dans ce qu’il montre à l’écran et même dans sa manière de faire qui fait très années 80 qui fait aussi un peut penser à l’adaptation de Dick Tracy avec Warren Beatty. C’est léger, ça ne se prend pas au sérieux et c’est en même temps assez soigné dans ses différents aspects pour être vraiment agréable à regarder aujourd’hui.
Ce film est génial. Je l'ai tellement aimé que j'ai du le voir au moins plus d'une vingtaine de fois sans m'en lasser. Je ne sais plus trop comment je suis tombé dessus, mais c'est une bonne surprise. On m'en a parlé, je crois, lors d'un passage à la télé dans les années 90 après sa sortie. L'idée était très bonne. Dommage que le film ait été complètement éclipsé à sa sortie au ciné. Pas de bol ! C'est du coup forcément pas un chef d'œuvre du septième art, mais même s'il est sous-estimé, il est dans le top de ma collection. La bande son est très bien fichue et adaptée. J'aime surtout le passage d'une vie passée en Asie au retour dans la Big Apple des années légères et old school… à voir forcément en VO pour une meilleure expérience. Il existe plusieurs rétrospectives intéressantes à voir sur Internet pour en découvrir plus. En conclusions… le Soleil brille, mais la glace est glissante !
Un petit mélange entre Batman de Tim Burton et Dick Tracy... La musique de Jerry Goldsmith rehausse le niveau, le scénario est bon mais c'est trop kitsch et certains dialogues sont vraiment ridicules.
Le film fait fortement penser au « Batman » de Tim Burton : ambiance rétro, univers sombre, héros complexe. Le personnage est un mélange de Bruce Wayne et Dick Tracy, un héros ambigu qui doit venger les innocents pour retrouver le pardon. Russell Mulcahy, le réalisateur de « Highlander » (1986), est à la barre et n'a rien perdu de sa patte si reconnaissable : un montage cut, des plans aériens et des cadrages aux angles extrêmes qui offrent une belle illustration des périples super-héroïques. Entre ces envolées baroques, Mulcahy donne à voir un New-York années 30 inspiré de « Batman ». Il en a cependant les moyens, ne lésinant pas sur les costumes, riches en détails, les véhicules, L'ambiance rétro est ce qui est le plus réussi dans « The Shadow ». Le héros est vraiment intéressant mais il n’est pas exploité plus que cela. Et puis on a ce ‘bad-guy’ qui sort d’on-ne-sait-où, qui veut dominer le monde, avec ses sbires qui sortent de nulle part. En fait ça n’est pas forcément ce cliché qui me dérange, d’ailleurs le film assume sa part un peu second degré, c’est juste qu’il y avait davantage à faire dessus. Au final « The Shadow » est un film assez modeste mais qui a su poser son univers et garder un certain charme indéniable, malgré son âge.
Malgré quelques beaux plans gothamiens, cette réalisation de Mulcahy est quand même un ratage certain.
J’en gardais déjà pas un très bon souvenir et c’est confirmé, en fait le film ne pose quasiment jamais de base solide pour élever le niveau de l’intrigue donc on a malheureusement tendance à s’ennuyer, l’univers se contente d’un background et de personnages kitschs à souhait pour attirer l’attention, de plus les effets spéciaux sont complètement dépassés. Je dirais que ce qui fonctionne c’est l’esprit comics qui par la réalisation tente d’iconiser le héros, donc on peut dire que la matière première est respectée, c’est d’ailleurs cette propension maladroite à rendre l’univers rétro qui accouche d’une ambiance assez singulière pour un film de super-héros, enfin c’est tellement so 90s, ça pue la série B à plein nez, limite téléfilm avec des moyens modérés. Ça ne se prend pas au sérieux mais le second degré peine à communiquer son enthousiasme, vraiment la faute à l’écriture (autant les dialogues que les séquences clés) qui barbote péniblement dans cette mise en scène dilettante, en terme de divertissement c’est raté, pourtant le Shadow dégage quelque chose de fascinant (Alec Baldwin garde une certaine classe), et avoir comme méchant un descendant de Gengis Khan ça promettait du joyeux bordel, mais non, en fait je me demande même si le meilleur truc dans ce film ce n’est pas la dague maléfique ...
Yannickcinéphile
Une grosse production des années 90 qui manifestement cherchait à marcher sur les succès des Batman. On se retrouve vraiment avec un film très proche, surtout dans le travail visuel, qui reste le gros point fort du film.
En effet ce métrage dispose d’effets visuels de qualité, surtout pour un film de la première moitié des années 90, avec un style peut-être un peu plus rétro que les Batman de la même époque, mais avec une réelle application. La ville ressemble beaucoup à Gotham City, avec toutefois plus d’insistance sur les années 30 et la dimension film noir. La mise en scène de Mulcahy est à la hauteur, le réalisateur mettant son sens du visuel au service d’un métrage luxueux et raffiné, porté par une bande son qui, elle aussi, n’est pas s’en rappeler les Batman de la même époque. En clair on sent la proximité, mais le film est tout de même bien fichu.
L’histoire reste cependant plus fade. Quoiqu’on en dise, The Shadow n’est pas aussi séduisant en termes de personnage que Bruce Wayne, et le film apparait un peu trop lisse compte tenu de la nature du héros. C’est flamboyant, c’est rythmé, il y a une pointe d’humour, mais le film manque de gros rebondissements, et de tranchant. Ça se suit sans déplaisir, mais je dois avouer que je n’ai jamais pleinement réussi à accrocher, notamment avec une histoire d’amour qui reste très superficielle. En fait, ça manque de scènes marquantes, et pour tout dire j’ai vu ce film y a quelques années déjà, je l’ai revu, et je n’avais que très peu de souvenirs. Reste que la fin est quand même bien amusante !
Le casting est emmené par une belle galerie d’acteurs connus à l’époque, et qui pour certains ont mieux émergé aujourd’hui, notamment McKellen. Baldwin est correct mais à l’image du film, trop lisse sans doute, bien qu’il ne manque pas d’élégance. John Lone s’en donne à cœur joie en descendant de Genghis Kahn. Dans l’ensemble les acteurs font preuve d’un entrain communicatif, mais les personnages auraient pu mériter, pour certains, d’être davantage creusés.
En fait The Shadow est un divertissement luxueux et plutôt agréable à suivre, mais qui s’apparente beaucoup à ces grosses productions souvent très élégantes, mais aussi trop lisse. C’est tellement policé et papier glacé à tous les étages que ça manque de profondeur, d’ambiance, de piquant, et c’est d’autant plus visible ici qu’on ne retrouve jamais la patte toujours aisément identifiable pourtant de Mulcahy. 3.
En effet ce métrage dispose d’effets visuels de qualité, surtout pour un film de la première moitié des années 90, avec un style peut-être un peu plus rétro que les Batman de la même époque, mais avec une réelle application. La ville ressemble beaucoup à Gotham City, avec toutefois plus d’insistance sur les années 30 et la dimension film noir. La mise en scène de Mulcahy est à la hauteur, le réalisateur mettant son sens du visuel au service d’un métrage luxueux et raffiné, porté par une bande son qui, elle aussi, n’est pas s’en rappeler les Batman de la même époque. En clair on sent la proximité, mais le film est tout de même bien fichu.
L’histoire reste cependant plus fade. Quoiqu’on en dise, The Shadow n’est pas aussi séduisant en termes de personnage que Bruce Wayne, et le film apparait un peu trop lisse compte tenu de la nature du héros. C’est flamboyant, c’est rythmé, il y a une pointe d’humour, mais le film manque de gros rebondissements, et de tranchant. Ça se suit sans déplaisir, mais je dois avouer que je n’ai jamais pleinement réussi à accrocher, notamment avec une histoire d’amour qui reste très superficielle. En fait, ça manque de scènes marquantes, et pour tout dire j’ai vu ce film y a quelques années déjà, je l’ai revu, et je n’avais que très peu de souvenirs. Reste que la fin est quand même bien amusante !
Le casting est emmené par une belle galerie d’acteurs connus à l’époque, et qui pour certains ont mieux émergé aujourd’hui, notamment McKellen. Baldwin est correct mais à l’image du film, trop lisse sans doute, bien qu’il ne manque pas d’élégance. John Lone s’en donne à cœur joie en descendant de Genghis Kahn. Dans l’ensemble les acteurs font preuve d’un entrain communicatif, mais les personnages auraient pu mériter, pour certains, d’être davantage creusés.
En fait The Shadow est un divertissement luxueux et plutôt agréable à suivre, mais qui s’apparente beaucoup à ces grosses productions souvent très élégantes, mais aussi trop lisse. C’est tellement policé et papier glacé à tous les étages que ça manque de profondeur, d’ambiance, de piquant, et c’est d’autant plus visible ici qu’on ne retrouve jamais la patte toujours aisément identifiable pourtant de Mulcahy. 3.
Le film fait fortement penser au Batman de Tim Burton : ambiance rétro , univers sombre , héros complexe , Le personnage est un mélange de Bruce Wayne et Dick Tracy , un héros ambiguë , qui doit venger les innocents pour retrouver le pardon . Russell Mulcahy, le réalisateur de Highlander (1986), est à la barre et n'a rien perdu de sa patte si reconnaissable : un montage cut, des plans aériens et des cadrages aux angles extrêmes qui offrent une belle illustration des périples super-héroïques. Entre ces envolées baroques, Mulcahy donne à voir un New-York années 30 inspiré de Batman. Il en a cependant les moyens, ne lésinant pas sur les costumes, riches en détails, les véhicules, L'ambiance rétro est ce qui est le plus réussi dans The Shadow. Le héros est vraiment intéressant mais il n’est pas exploité plus que cela. Et forcément, on aimerait voir davantage The Shadow. Et puis on a ce bad-guy qui sort d’on-ne-sait-où, qui veut dominer le monde, avec ses sbires qui sortent de nulle part. En fait ça n’est pas forcément ce cliché qui me dérange, d’ailleurs le film assume sa part un peu second degré, c’est juste qu’il y avait davantage à faire dessus. Au final The Shadow est un film assez modeste mais qui a su poser son univers et garder un certain charme indéniable, malgré son âge.
"The Shadow" est un film Américain réalisé par "Russell Mulcahy", c'est l'adaptation du "Comics" éponyme créé par "Walter B. Gibson" en 1930. "Lamont Cranston" n'a pas toujours été un héros. En Asie, il fut craint sous le nom de "Ying Ko", pillant villages et prospérant grâce au commerce de l'opium, jusqu'au jour où un saint homme le mena vers la voie de la rédemption en lui apprenant comment utiliser la part maléfique de son âme, de son ombre, pour venir à bout du mal. 7 ans plus tard, à New-York, il combat le crime sous le nom de "The Shadow". Pour les connaisseurs, "The Shadow" aurait largement influencé le créateur de "Batman", et effectivement la thématique s'en rapproche quelque peu. Mais "The Shadow" se démarque de la concurrence mélangeant subtilement Mysticisme, Fantastique et Super Héros. Si cette transposition ne casse pas forcément des briques, elle nous plonge cependant dans cette ambiance si particulière d'un univers Mystique encrée dans les années 30/40. Malgré de nombreuse scènes sans queues ni têtes, "The Shadow" reste un divertissement plutôt dans la moyenne du genre !
MaCultureGeek
Russell Mulcahy a eu une triste carrière; il n'a, pour ainsi dire, fait que le premier Highlander de relativement bon (et encore, il a pris un sacré coup de vieux dans la gueule, qui le rapproche plus du film kitsch que de l'oeuvre culte), pour enchaîner sur sa suite décevante, et quelques productions z avec Dolph Lundgren ou Christophe Lambert, avant de sombrer dans les saga Resident Evil et Scorpion King.
Mais avant cela, il faisait The Shadow.
Si le Dick Tracy de Warren Beatty s'inspirait du travail de Tim Burton pour nous livrer une esthétique particulière et propre à l'adaptation de l'acteur/réalisateur, Mulcahy se contente de plagier ses deux Batman pour nous sortir une sorte de pastiche de son Bruce Wayne/Batman, pour ne pas dire que c'en est une drôle de parodie (involontaire, j'entends), et reprendre l'esthétique autrefois réussi de Burton, sans la comprendre ni l'égaler.
C'est un peu comme s'il convertissait les films avec Michael Keaton au format "série b" : banal divertissement, The Shadow plagie donc à la sauce nanar, et nous livre des scènes de poilade fantastiques sur fond de ville gothico-orange. Les mêmes rues y mènent aux mêmes effets de style, aussi kitschs que pompés, démontrant le manque d'imagination de son metteur en scène, réduit à plagier pour exister, sans même avoir la décence de bien le faire.
Ralentis et combats mal chorégraphiés viendront se joindre à de drôles de gros plans pour agrémenter cet univers particulier et savoureux, où Alec Baldwin en vient à surjouer les méchants et les gentils, sans nuance ni équilibre, au milieu d'une écriture chaotique, plombée par son manichéisme et ses incohérences. Elle aura aussi le mauvais goût de nous livrer un énième antagoniste qui veut gouverner le monde, ou le détruire s'il échoue.
C'était pourtant bien parti : l'inversement des rôles, faire du gentil un ancien méchant porteur d'une malédiction, le rire de Baldwyn, ses agissements pas très sympathiques, tout aurait pu conduire à une réflexion sur ce qui qualifie le vigilante de héros ou de vilain. Il se retrouve finalement rattaché à la place d'anti-héros, supposément annonciatrice d'un autre pan de réflexion qui ne viendra, bien sûr, jamais.
De toute évidence, il ne faut pas voir The Shadow autrement que pour ses tonnes de répliques nanardesques et déjà entendues dans des dizaines d'autres films d'action clichés, ses acteurs qui en font des tonnes, sa mise en scène qui aurait du être sobre, et la psychologie de ses personnages caricaturale, forcée, stéréotypée. Vous aurez même droit à l'inévitable histoire d'amour entre le héros et la donzelle qu'il devra sauver (et sauter), et pour laquelle il n'a, vraisemblablement, que peu de respect. C'est bourrin, primaire, mais non dénué de charme et persuadé de faire du bon travail. N'est-ce pas là le trait universel des nanars les plus savoureux? La télépathie présente tout du long vous répondra qu'il faut foncer voir cette drôle de copie Leader Price.
Mais avant cela, il faisait The Shadow.
Si le Dick Tracy de Warren Beatty s'inspirait du travail de Tim Burton pour nous livrer une esthétique particulière et propre à l'adaptation de l'acteur/réalisateur, Mulcahy se contente de plagier ses deux Batman pour nous sortir une sorte de pastiche de son Bruce Wayne/Batman, pour ne pas dire que c'en est une drôle de parodie (involontaire, j'entends), et reprendre l'esthétique autrefois réussi de Burton, sans la comprendre ni l'égaler.
C'est un peu comme s'il convertissait les films avec Michael Keaton au format "série b" : banal divertissement, The Shadow plagie donc à la sauce nanar, et nous livre des scènes de poilade fantastiques sur fond de ville gothico-orange. Les mêmes rues y mènent aux mêmes effets de style, aussi kitschs que pompés, démontrant le manque d'imagination de son metteur en scène, réduit à plagier pour exister, sans même avoir la décence de bien le faire.
Ralentis et combats mal chorégraphiés viendront se joindre à de drôles de gros plans pour agrémenter cet univers particulier et savoureux, où Alec Baldwin en vient à surjouer les méchants et les gentils, sans nuance ni équilibre, au milieu d'une écriture chaotique, plombée par son manichéisme et ses incohérences. Elle aura aussi le mauvais goût de nous livrer un énième antagoniste qui veut gouverner le monde, ou le détruire s'il échoue.
C'était pourtant bien parti : l'inversement des rôles, faire du gentil un ancien méchant porteur d'une malédiction, le rire de Baldwyn, ses agissements pas très sympathiques, tout aurait pu conduire à une réflexion sur ce qui qualifie le vigilante de héros ou de vilain. Il se retrouve finalement rattaché à la place d'anti-héros, supposément annonciatrice d'un autre pan de réflexion qui ne viendra, bien sûr, jamais.
De toute évidence, il ne faut pas voir The Shadow autrement que pour ses tonnes de répliques nanardesques et déjà entendues dans des dizaines d'autres films d'action clichés, ses acteurs qui en font des tonnes, sa mise en scène qui aurait du être sobre, et la psychologie de ses personnages caricaturale, forcée, stéréotypée. Vous aurez même droit à l'inévitable histoire d'amour entre le héros et la donzelle qu'il devra sauver (et sauter), et pour laquelle il n'a, vraisemblablement, que peu de respect. C'est bourrin, primaire, mais non dénué de charme et persuadé de faire du bon travail. N'est-ce pas là le trait universel des nanars les plus savoureux? La télépathie présente tout du long vous répondra qu'il faut foncer voir cette drôle de copie Leader Price.
Un film qui, je trouve, a bien vieilli!
Le scénario ne casse pas des briques, mais ça se laisse très tranquillement regarder, et ça garde un certain charme. J'ai aimé, sans plus.
Le scénario ne casse pas des briques, mais ça se laisse très tranquillement regarder, et ça garde un certain charme. J'ai aimé, sans plus.
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