Prenez d’un côté The Shadow, le plus célèbre des héros de pulps entre 1930 et 1940 (et qui continu d’apparaître dans des comics de nos jours : une vraie institution aux USA !!) ; et de l’autre Russell Mulcahy, un réalisateur australien doué qui a déjà fait ses preuves au cinéma ("Blue Ice", "Razorback", "Highlander 1&2", "L’ Affaire Karen McCoy") : voilà une rencontre qui s’avérait des plus prometteuses !! Et bien nos espérances sont comblées : tout, absolument tout dans ce film retranscrit l’ambiance des pulps des années 30, il s’agit véritablement d’une remarquable adaptation !! Alors de nos jours, cela peut paraître un peu kitsch, surtout au niveau du scénario, mais gardez en tête que cela reste dans l’esprit des récits d’origine : un ancien criminel chinois, qui a décidé de se repentir après sa rencontre avec un mage qui lui a octroyé des pouvoirs, joue les justiciers à New-York. Il va devoir alors affronter le dernier descendant de Genghis Khan qui souhaite conquérir le monde grâce à une arme terrifiante…Kitch, je vous l’avais bien dit. Si on fait abstraction de ce côté et qu’on reste dans l’esprit « pulp », "The Shadow" demeure un bon film de super héros avec des personnages certes stéréotypés mais jamais ridicules. D’ailleurs Alec Baldwin s’en sort plutôt bien, même si je trouve que son personnage est trop souriant, trop gentil, trop classe (bref, un peu trop James Bond) par rapport au type au passé si odieux qu’il est censé incarné (mais bon : c’est juste mon avis personnel, donc totalement subjectif). Sinon, côté réalisation, c’est plutôt soigné même si c’est moins nerveux que ce que peut livrer Mulcahy d’habitude ; et puis niveaux effets spéciaux, pour l’époque on arrive à être bluffé par certaines séquences (d’ailleurs, celle des « miroirs » est du plus bel effet !!). A la fois intriguant et déroutant, pouvant même obtenir la qualification d’ « OFNI », "The Shadow" est une expérience cinématographique intéressante, surtout si vous vous intéressez aux origines des super-héros.