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inspecteur morvandieu
38 abonnés
2 412 critiques
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2,5
Publiée le 29 décembre 2023
Après les calamiteux "Docteur M" et"Jours tranquilles à Clichy", Claude Chabrol revient à son univers de de prédilection, provincial et bourgeois. Au demeurant, la vieille bourgeoisie lyonnaise n'est pas le sujet du film; elle est un des contextes où se dévolie l"héroine de Simenon, cette Betty énigmatique qu'on découvre au début du film ivre et à la dérive. Prise en charge par Laure, une femme elle aussi alcoolique (Stéphane Audran), Betty raconte à cette dernière son histoire et notamment son mariage "ancillaire" avec un fils de bonne famille. Précisément, le drame psychologique mis en scène par Chabrol se fixe principalement sur l'instabilité sentimentale de Betty qui la conduit à collectionner les amants et qui, découverte, se fera répudier, car dans le milieu de sa belle-famille, raillée par le cinéaste, on ne plaisante pas avec l'adultère. Marie Trintignant, dans le rôle-titre, fait une composition remarquable, tour à tour tourmentée et gracieuse. En revanche, la mise en scène de Chabrol est un peu terne, s'articulant sans trop d'imagination autour de conversations entre Betty et Laure, et de flashback dévoilant les turpitudes de la jeune femme.
Il est intéressant de voir l'amitié de ces deux femmes qui se transforme en pulsion de survie. L'énergie de l'une qui fait revivre l'autre. Et au milieu des bribes de la vie qui se dévoilent dans ce milieu très cher à Chabrol. Les deux héroïnes sont excellentes et on ne peut pas dire que ce soit un film à suspense. Plutôt une ambiance de mystère qui fera triompher la passion.
Un Chabrol bien déprimant porté courageusement par Marie Trintignant, dans la peau d'un personnage antipathique et sous alcool. Pas de quoi non plus fouetter un chat.
Encore une fois Chabrol se saisit d'un récit riche et d'acteurs talentueux pour en faire une tragédie niaise aboutissant sur l'effondrement de sa promesse.
Un début fascinant avec le toujours inquiétant Pierre Vernier, hélas le soufflé retombe très vite avec des flashbacks enfilés dont la compréhension n'est pas immédiatement évidente. Alors le film parle de quoi ? De l'hypocrisie de la bourgeoisie, des ravages de l'alcoolisme, de la place de la femme, de la schizophrénie, finalement on ne sait pas trop, chacun y piochant ce qui pense l'interpeller, d'autant que la conclusion nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Pour ma part je ne retiendrais de ce film que la présence magique, envoutante et sensuelle de Marie Trintignant qui crève l'écran de son charme et de son talent.
C'est un film que j'ai vu lors de sa sortie et plusieurs fois depuis. Je viens de le revoir en salle en version restaurée et je reconnais être jusque là passé complètement à côté de ce film formidable. Betty est une femme déstructurée et destructive pour elle-même et surtout pour les autres. Elle rencontre un jeune homme d'une famille bourgeoise et détruit son couple. A la dérive, elle rencontre une femme d'âge mûr, toujours séduisante qui décide de l'aider. Elle le paiera cher. Chabrol est un réalisateur qui décrira à plusieurs reprises dans ses films, la fascination qu'exerce la folie sur les gens "normaux". Peut-être aussi, "betty" est il un portrait sur les origines du mal, sur sa force, sur la difficulté de le contrôler. Le film est plus dans les dialogues que dans l'action pure. Il faut donc être particulièrement attentif en visionnant ce film à ce qui se dit ( même parfois se chuchote). L'interprétation de Marie Trintignant est exceptionnelle ; mais s'agit il d'un rôle de composition ? La vision de Betty procure paradoxalement un malaise devant la cruauté qu'on y voie. Aucun des personnages, sauf sans doute celui interprété par Stéphane Audran ne vaut très cher. "Betty" est un peu une fleur du mal. Un très grand film, parmi ce que Chabrol a réalisé de plus fort. Par souci d'honnêteté pour le spectateur éventuel, soulignons que le film s'adresse avant tout à un spectateur attentif, concentré et amateur d'introspection. Tout amateur de l'oeuvre de Chabrol doit voir ce "Betty" tiré d'un roman de Georges Simenon.
4 618 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 26 août 2021
Une femme alcoolique et autodestructrice Betty (Marie Trintignant qui ne méritait pas un film comme ca) erre sans raison dans les bars et rencontre un homme qui la conduit dans un restaurant de la banlieue parisienne appelé Le Trou. Elle y rencontre Laure et un Lyonnais alcoolique d'âge mûr qui est l'amant du propriétaire du Trou Mario (Jean-François Garreaud). Laure décide de s'occuper de Betty et l'emmène dans la chambre voisine de son hôtel. Au fil des jours Betty raconte sa vie de bourgeoise et son mariage malheureux avec Laure et se rappelle aussi des moments de sa vie de débauche. Betty est un film trop sombre et déprimant de Claude Chabrol qui raconte une histoire non linéaire et fragmentée d'une femme aux mœurs légères et autodestructrice, Betty a caractère peu sympathique qui n'est jamais attrayant pour le spectateur qui ne se soucie dons pas de ce qui lui arrive ou lui est arrivé dans la vie...
On suit ici l’histoire d’une femme infidèle, Betty, que son mari a éloigné de son foyer. C’est l’occasion pour elle de faire la connaissance de plusieurs personnes, notamment Laure qui la prend sous son aile et l’aide à “remonter la pente”. Chaque femme raconte à l’autre son histoire, se confie. C’est un peu long et sans réelle intrigue, rien de particulier ne tient en haleine le spectateur. Point intéressant qui rythme un peu le récit : les retours en arrière, dans les souvenirs proches ou plus lointains de Betty, pour essayer de la comprendre, d’expliquer ses actes. A vrai dire, on ne développe pas du tout d’empathie pour cette femme (au contraire), éternelle insatisfaite, alcoolique et instable.
un de mes prefere de chabrol des roles justes trintignant était vraiment une bonne actrice audran est fidèle à elle même dans son role de bourgeoise decomplexée
Pfff la barbe ! Le genre de film que soit on adore, soit on déteste et moi j'ai trouvé ça nul de chez nul ! Marie Trintignant n'aide pas il faut dire. Je n'ai pas aimé son jeu, son rôle et franchement c'est étrange et tordu et je n'ai pas accroché. Je suis déçu car en général j'aime bien Chabrol mais là trop c'est trop
Le film démarre sur un choc. On voit Marie Trintignant incroyable en alcoolique qui va au bout d’une beuverie ayant pour but de se détruire et d’oublier. En fait on se rend compte que la soif de Betty semble combler un vide, un manque dans son existence qu’on a choisit pour elle. Bien sûr Marie Trintignant porte et supporte ce film avec Stéphane Audran dans une relation curieuse d’amitié empoisonnée. Ça n’est pas mon Chabrol préféré, même si une nouvelle fois il s’amuse à brocarder une bourgeoisie prompte à juger les autres mais posant un mouchoir sur ces travers mais il vaut le coup pour son formidable duo d’actrice.
Claude Chabrol était un grand cinéaste et Stephane Audran une grande artiste car ils savaient laisser la place. Un scénario simple et efficace d'après Simenon, des dialogues épurés, un second rôle fragile désespéré tenu à bout de bras par Stéphane Audran : Betty (1992) est envahi par le sourire triste et la beauté de Marie Trintignant, perdue dans l'alcool, sans espoir, pudiquement éclairée. Pour elle, pour elle surtout, on reverra ce drame linéaire jusqu'au bout, avec ses flashbacks poignants et cruels où Chabrol se régale à peindre sans pitié la bourgeoisie, l'arrogance, la bohème, car on verra très vite que, quelque soit l'intrigue, ces deux femmes Betty Etamble (Marie Intrigant) et Laure Le Vaucher (Stéphane Audran), le spectateur ne peut faire que les aimer. C'est ça le miracle du grand cinéma .
Un beau film de Claude Chabrol tiré d’un roman éponyme de Georges Simenon qui bénéficie, comme toujours chez le cinéaste, d’une réalisation discrète et précise misant beaucoup sur une direction d’acteurs parfaite (où surnagent essentiellement Marie Trintignant et Stéphane Audran) mais qui, pour une fois, se base une structure narrative complexe jonglant constamment avec les flashbacks. Betty n’est peut-être pas le film le plus marquant du cinéaste mais reste malgré tout un beau film plein de tendresse.