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kahena66
16 critiques
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5,0
Publiée le 1 juillet 2010
Comment vs dire.... l'emotion était là, les larmes que j'ai eu du mal à retenir.. un film genial !!! j'ai adoré tout du long, un film noir très prenant, un chef d'oeuvre ! ce film me renvoit à ma propre vie, je me suis reconnue, bouleversant ! je ne comprends qu'il puisse y avoir une seule critique, film irréprochable. Bravo Chabrol.
betty est un bon film de Claude Chabrol. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est travaillé et le film est intéressant, les acteurs comme Marie Trintignant, Stéphane Audran ou encore Jean-Francois Garreaud sont corrects mais pas exceptionnels etc… Bref, ça vaut trois étoiles
Betty, jeune femme alcoolique et paumée, réprouvée par son mari et sa famille, se réfugie dans le restaurant "Le Trou" où elle fait la connaissance de Laure, l'amante du patron Mario. Laure l'aide et devient son amie. Betty dévoilera son histoire petit à petit. Dès le premier plan montrant la regrettée Marie Trintignant d'une fragilité et d'une présence rares, le ton est donné. Le film ne sera pas gaie et reposera entièrement sur les épaules de ce personnage tourmenté ayant tout perdu et cherchant le réconfort dans l'alcool. Sorte d'Emma Bovary des temps modernes, Betty est malheureuse, n'a pas eu une vie facile, coincée dans un environnement social et hypocrite où elle n'était pas à sa place. Chabrol en profite pour se payer la haute bourgeoisie une fois de plus mais il le fait subtilement et avec ce cynisme et cette ironie qui le caractérise, évitant la caricature facile ou de mauvais goût. Pour camper le personnage de Betty, il fallait une actrice qui en impose et marie Trintignant fut un excellent choix car elle crève l'écran et sa performance criante de vérité est une des plus impressionnantes et émouvantes que l'ont ait pu voir. L'ambiance est oppressante et souvent étouffante et le film ne s'adresse clairement pas au grand public. La quasi-absence de musique renforce cette impression de vide qu'est la vie de Betty. Chabrol joue avec les flashbacks de manière originale et rappelle que le cinéma est un formidable moyen d'expression permettant une grande liberté. Dur mais fort, Betty est un chef d'oeuvre à ne pas manquer mais qui ne plaira pas à tout le monde.
Très bonne interprétation de la regrettée Marie Trintignant sublimée par la caméra de Chabrol. C'est le principal atout de ce film au scénario intelligent et montage judicieux mais qui peine à nous susciter de grandes émotions.
Un magnifique portrait de femme désorientée,autant que manipulatrice.Claude Chabrol avait flashé sur cette histoire du grand Georges Simenon,et eu le nez creux en embauchant la faussement ingénue Marie Trintignant pour le rôle principal.On la retrouve alcoolique et dépressive au début du film.Petit à petit,le puzzle de son passé se met en place.Betty,modeste fille de la campagne,emprisonnée dans un mariage bourgeois étouffant,radiée de sa nouvelle famille pour débauche apparente.Si Chabrol s'est toujours fait un devoir de balançer sur la bourgeoisie,il l'a rarement fait avec autant d'insistance et de sadisme qu'ici.Au fur et à mesure,le personnage de Betty apparaît sous un jour ambigu:n'aurait-elle pas provoqué tous les malheurs qui lui arrivent?Et où veut-elle en venir avec cette riche veuve qui lui tient compagnie et qui lui ressemble étrangement(Stéphane Audran,impeccable)?Chabrol s'amuse à disséminer le trouble,alors que Marie Trintignant est magistrale tout du long,innocente et perverse,vulnérable et prédatrice.L'oeuvre entière pointe du doigt l'hypocrisie sociale et relationnelle,et l'impossibilité de percer à jour les secrets et motivations de certaines personnes...Très belle chanson originale de Michel Jonasz("je voulais te dire que je t'attends").
Inspiré d'un roman de Simenon auquel il reste assez fidèle, le film raconte la déchéance et la rédemption d'une jeune femme. Les œuvres de Simenon valent surtout par l'atmosphère qu'elles créent, et Chabrol parvient ici à la restituer par petites touches, alternant les scènes du présent et du passé. La peinture acerbe de la haute bourgeoisie crée le malaise parce qu'elle sonne juste. Contrainte par ce milieu qui assigne des rôles et refuse à ses membres, surtout rapportés, d'exister en dehors d'eux, Betty bascule dans la déchéance, d'amants en amants, d'ivresse en ivresse. Betty et Laure, son alter ego, n'arrivent pas à se construire une vie ayant un sens, et le talent de Chabrol est de nous faire partager leurs sentiments. Les deux actrices campent leurs personnages de manière très convaincante. On peut regretter l'inutile redondance de certaines scènes, les explications psychanalytiques un peu simplistes, et trouver les séquences de l'enfance de Betty médiocres, mais ceci pèse peu au regard d'une réussite incontestable. Film à déconseiller aux amateurs de whisky car il en est ingurgité une telle quantité dans le film que c'est à vous en dégoûter.
la regrettée Marie créé un personnage déchirant. L'histoire est cruelle. Mais c'est l'interprétation qui fait tout ici. Un des plus beaux personnages féminin français.
Un film sombre, cruel et méchant, baigné dans une atmosphère totalement étouffante. Claude Chabrol est passé maître dans l'art de brosser des portraits de femmes prisonnières de leur condition sociale, à la fois manipulatrices et manipulées. Marie Trintignant y trouve son rôle le plus fort en cette bourgeoise alcoolique et perverse qui réussit à remonter la pente en "achevant" une autre ivrogne qui lui ressemble beaucoup trop, magnifiquement interprétée par Stéphane Audran. Nous pouvons aussi noter que Stéphane Audran met un "point d'orgue" à sa collaboration avec Claude Chabrol, lequel n'hésite pas (de manière assez symbolique, mais avec un cynisme légendaire) à la faire disparaître à la fin du film.
Pas totalement raté, mais vraiment ennuyeux. Pour moi , Chabrol s'est fourvoyé dans cette adapatation de Simenon. Les dialogues sentent la transcription directe du bouquin à plein nez, ce qui nuit à leur crédibilité. L'agencement flashback/présent est mal fait et les retours en arrière tombent souvent comme un cheveux sur la soupe. La critique de la haute bourgeoisie tombe ici dans la caricature, ce qui est un peu irritant. Quant à Marie Trintigant, dont on peut croire que Chabrol a choisit cette histoire pour elle, sans être tout à fait mauvaise, on ne peut pas dire qu'elle crève l'écran. Je venis de voir La femme infidèle juste avant, et vraiment, il n'y a aucune comparaison.