Le Vagabond de Tokyo déplaisait fortement aux dirigeants de la Nikkatsu, le studio qui l'avait produit, au point que sa sortie en salles fut menacée. N'ayant aucun autre film à proposer à la place, ils diffusèrent tout de même le long métrage. À cette époque, Seijun Suzuki est loin d'être apprécié par la Nikkatsu, ses précédents films ayant provoqué la controverse en raison de l'impertinence de sa mise en scène.
Seijun Suzuki a été confronté à une double coupe budgétaire pour Le Vagabond de Tokyo : d’une part, parce que l’ensemble des budgets alloués aux films d’exploitation de la Nikkatsu étaient revus à la baisse pour faire face à la crise financière et d’autre part, parce que les dirigeants avaient voulu punir le réalisateur pour avoir osé signer le délirant La Vie d'un tatoué.