Tatsuya Nakadai a l'habitude de travailler avec Masaki Kobayashi. Ils ont déjà collaborés sur plusieurs films dont Rivière noire (1957), Kwaidan (1965) et Rebellion (1967). Durant le tournage d'Harakiri, Tatsuya Nakadai a eu très peur lors de toutes les scènes de combat à l'épée. La raison ? Les armes n'étaient pas factices ! C'était avec de véritables sabres de samouraïs que les acteurs s'affrontaient devant la caméra de Masaki Kobayashi. Cette pratique est à présent interdite dans les films japonais.
Harakiri s'est vu décerner le Prix Spécial du Festival de Cannes 1963 par le Jury présidé par l'écrivain Armand Salacrou. La même année, la Palme d'Or était revenu au film Le Guépard de Luchino Visconti.
Harakiri a été l'occasion pour Masaki Kobayashi de travailler avec Shinobu Hashimoto. Le mythique scénariste de nombreux films d'Akira Kurosawa comme Rashomon (1950), Vivre (1952), Les Sept samouraïs (1954), Vivre dans la peur (1955), Le Château de l'araignée (1957), La Forteresse cachée (1958), Les Salauds dorment en paix (1960) ou encore Dodeskaden (1970). Pour Harakiri, Shinobu Hashimoto utilise une nouvelle fois sa grande capacité à développer un système narratif éclaté.
Avec Harakiri, Masaki Kobayashi revisite et transcende les codes du chambara, c'est à dire les films de sabre japonais. Le cinéaste porte un regard neuf sur ce genre qui est une institution en terre nippone et la griffe acerbe de Kobayashi est prégnante sur cette oeuvre. Il fait une relecture du mythe des samouraïs et met en avant en avant de manière virulente le conditionnement des hommes par les valeurs ancestrales.