Beaucoup de délire et de visuel flashy, dans le cinéma de Araki. Ici encore, pas vraiment de scénario, mais la chronique d’un groupe de teenagers. Ils se retrouvent entre eux, prennent de la drogue, font beaucoup l’amour, en alternance de partenaire . Mais il n’y a pas vraiment de substance, pas de fonds dans les personnages, ni dans l’intrigue, on reste beaucoup dans le superficiel. On passe d’un couple à l’autre, deux font l’amour dans une voiture , deux autres s’adorent sous des panneaux de publicité, , ils se roulent des pelles réelles , on voit les langues, mais les corps sont tristes , c’est mécanique, les ados consomment sans vraiment savourer, aucune sensualité dans la manière de filmer . Tous rêvent d’être inviter à la « soirée branchée » qui occupera les 20 dernières minutes du film . Et puis en parallèle de cette chronique déstructurée l’ apparition de surnaturel, avec des monstres qui traversent l’écran, avec des allusions à des extra terrestres, annoncée par la TV. Un mélange de genre étrange, et mal fagoté. On est plutôt dans l’esprit des « comics » des années 50 , type « Flash Gordon » ou de clips pour ados, la bande son qui accompagne tous ces flash « arty » , très rock, très punk/grunge. Les dialogues sont très focus sur le sexe, avec une demande libératoire, mais c’est bien fade. On est bien loin de la profondeur et de la densité de Larry Clark ou de Vincent Gallo. Une sorte de cinéma Kleenex, pour se faire un petit plaisir visuel, comme un clip vidéo, mais que l’on oublie bien vite. On ne retrouve même pas le niveau de « the Doom génération » qui était quand même plus pointu, plus élaboré. On reconnaît certains acteurs qui passent faire de courtes apparitions ; par exemple la pauvre Chiara Mastroiani qui fait deux plans, ou Mena Suvari que l’on retrouvera dans "American Beauty".