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Kurosawa
580 abonnés
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4,0
Publiée le 27 août 2014
Tchéky Karyo, Pascale Ogier et Fabrice Luchini sont les trois principaux acteurs de ce très beau film signé Eric Rohmer. En traitant avec beaucoup de sensibilité des idées souvent évitées au cinéma, comme le coup de foudre ou encore le manque de l'autre et aussi grâce à une direction d'acteurs très particulière, le film possède une vraie puissance émotionnelle. Avec une diction inimitable, les acteurs communiquent un charme évident, à travers des dialogues à la limite de la surécriture. Mais c'est bien cette limite qui fait la force du film. Elle déstabilise réellement le spectateur, qui a besoin d'un certain temps d'adaptation, mais le conquiert finalement. Troublant, poétique et cruel, "Les nuits de la pleine lune" porte un regard subjectif et rare sur la faiblesse humaine dans son rapport à l'amour.
Un mélodrame romantique dont on ne sort pas indemne. A la fois léger dans sa forme et son interprétation ce film est douloureux car sa profondeur intellectuelle finit pas indisposer, il existe peu de jeunes femmes se posant et se répondant à autant de questions que l’héroïne. D’une façon évidente Pascale Ogier nous fascine par son étrange personnalité que Rohmer à su très bien utiliser, elle est différente de toutes ses autres interprètes, ses difficultés de vivre apparaissent clairement. Outre ses grandes qualités cinématographiques, ‘’Les nuits de la pleine lune’’ qu’il aurait été plus sérieux d’appeler ‘’Louise’’ est un précieux témoignage sur la façon de vivre des jeunes intellectuels des années 80. Une discussion dans un ciné club s’imposerait juste sur le sujet. Je ne peux pas louer totalement le cinéma qui ne me rend pas heureux en sortant, aussi je laisse le faire à celles et ceux qui en tireront des sentiments positifs.
Eric Rohmer doit sa réputation à son art consommé du marivaudage, de l'introspection et des dialogues ciselés mais ce qui fait vraiment le prix de ses Nuit de La Pleine Lune, au delà d'une réflexion (subtil, on est chez Rohmer donc) sur la séduction et la liberté à l'intérieur du couple, c'est sa peinture des années 80...qui n'ont jamais paru aussi loin, avec ce coté pré-crise, "pré-Nivana" en un mot : Il y a un vrai coté vestiges du passé avec notamment des passages dansés assez fascinants. La question qui reste cependant est : Est ce qu'une personne née en dehors de ces années peut trouver un semblant d'intéret à ce film ?
J'avais un bon pressentiment pour ce Rohmer, et force est de constater que ce pressentiment m'a totalement trompé. "Les Nuits de la pleine lune" n'est pas une exception à la règle du Rohmer verbeusement empathique, théâtral et chiant tout simplement. Ce que l'on comprend du film, si on ne s'est pas endormi ou si on a pas été distrait, aurait certainement donné quelque chose de fort chez un autre cinéaste. La direction d'acteurs du réalisateur ne déroge pas non plus à la règle en étant médiocre, excepté Tchéky Karyo qui donne l'impression de bien jouer malgré Rohmer et qui permet d'ailleurs à l'étoile très filante Pascale Ogier de se rattraper lorsqu'elle l'a comme partenaire. Encore un gâchis de bonnes matières à mettre sur le compte de l'ennuyeux Rohmer.
J’avais été séduit par le précédent film de Rohmer. Je me lance dans le visionnage de celui-ci, malgré ma crainte de voir Fabrice Luchini, et bien c’est une déception ! En fait c’est comme Pauline à la plage, mais tout ce qui était bon en moins ! Donc déjà sur la forme, bye bye l’ambiance pastel, le charme du bord de mer, l’esthétique douce et subtile, et bonjour les vieux décors grisâtres, la photographie terne, les ambiances tristes même lorsque c’est la fête ! Ce film est franchement très déprimant, et ce n’est pas toujours voulu, loin de là. Heureusement qu’Elli et Jacno sont là pour nous servir quelques musiques entrainantes, car j’ai rarement vu des fêtes aussi ternes, de la joie aussi grise ! La mise en scène très appliquée de Rohmer n’aide pas vraiment à réveiller tout cela. Car en effet le film est un somnifère puissant. Autant Pauline à la plage avait une verve assez agréable, malgré quelques lenteurs, autant là on somnole. Diction monocorde des acteurs, redondance outrancière des situations, manque absolu de rebondissements un tant soit peu surprenant, le film est d’une incroyable paresse. Après c’est clair que l’ambiance austère, l’absence de musique trop fréquent, la mise en scène neutre tout cela contribue peut-être aussi à assoupir un film qui aurait dans une autre situation pu être un peu mou, mais digeste jusqu’au bout. Reste le casting. Bon, c’est plutôt bon si on met de côté leur diction absolument monocorde et endormissante. Jamais un mot plus haut que l’autre, ce n’est de la lecture de prompteur par un amateur ! Tchéky Karyo échappe un peu à ce principe, Fabrice Luchini nous fait du Luchini et il nous sert son éternelle diction apprêtée, tandis qu’Ogier est au top du top niveau monocorde ! Dommage car elle ne se débrouille pas mal pour le reste, mais là c’est plombant quand même. En conclusion un Rohmer à éviter. J’espère ne pas être entrée dans la carrière du réalisateur par son meilleur avec Pauline à la plage, parce que là c’est un peu la déconfiture. 1
J'avais vu le film à l'époque, je l'avais déjà trouvé médiocre. Je me suis dit que je devais être trop jeune, pas assez connaisseur, etc... J'ai revu une partie récemment ( je n'ai pas pu tenir plus longtemps ). Quelle daube! Comment ce film a t-il pu être encencé par la critique alors que c'est du vide sidéral. C'est mal filmé, mal photographié, les décors sont à chier, les dialogues sonnent faux.
Des dialogues écrits à la Rohmer et pourtant quelle fraicheur, ce film est un véritable chef d’œuvre. Pascale Ogier est incroyable de naturelle et de justesse. De la grâce, du style et du naturelle ! Une voix enfantine délicieuse. Lucchini est parfait également, regard halluciné. Un des films les plus justes sur la jeunesse. Et pour tous ceux qui habitent en banlieue parisienne, ce film va leur parler ;)
Au delà de son sujet qui est intéressant et traité de manière suffisamment concrète pour le rendre pertinent ce film reste plutôt décevant en terme de mise en scène, pourtant j’aime assez le minimalisme de Rohmer et ses longs dialogues mais là s’en est presque caricatural. Mis à part Luchini (toujours formidable dans la démesure) les acteurs sont bien souvent exécrables, ce qui rend le tout passablement ridicule en dénaturant les enjeux du script, Pascale Ogier souffle le chaud et le froid tout le long du film, tantôt d’une fragilité attachante puis relevant de la simple récitation sans conviction, c’est franchement déroutant. Et puis l’épilogue est quand même pas mal téléphoné, voire expédié alors que je m’attendais à quelque chose de plus intense et déchirant, ça reste un petit morceau de vie capté, l’histoire d’une femme contemporaine entre amour, désir, amitié, avenir et instant présent.
Un film envoutant marqué par la présence lumineuse de Pascale Ogier et la grande complexité de ses personnages. Rohmer nous plonge dans les tourments d'une femme perdue qui se berce d'illusion, et s'empêche devoir l'évidence : la déliquescence de l'amour et la solitude absolue. Pascale Ogier illumine le film de sa candeur et de son naturel en entrainant le spectateur dans une fascination sans borne pour ce personnage si torturé. La mise en scène est sobre, le montage très futé et l'ambiance envoutante.
Je suis assez déçu, pas que j'ai détesté, mais c'est pas follement intéressant je dirai. ça manque cruellement de charme, malgré les scènes avec Luchini que j'aime beaucoup. Il y a tout de même des bonnes idées, comme cette paire de sein avec laquelle joue Rohmer pour symboliser la tentation, tout juste cachée, la verra t'on, ne la verra t'on pas ? (trompera, trompera pas ?). Mais Rohmer a fait mieux quand même, surtout que l'esthétique du film est vraiment banale voir laide.
Comme trop souvent chez Rohmer, c'est extrêmement bavard et plutôt mal joué. L'ensemble est soporifique et le parler totalement théâtral est une véritable barrière à la crédibilité, ceci dit, les thèmes abordés sont intéressants et j'ai apprécier le final avec une Pascale Ogier empêtrée dans son propre jeu qui finit enfin par être touchante devant la cruauté de sa situation. En outre, c'est plutôt agréable de voir évoluer Fabrice Luchini et de suivre Tchéky Karyo à ses débuts. Un film assez ennuyeux au final mais qui a tout de même du charme, à l'instar de ses acteurs.
On peut presque dater les films de Rohmer au mois près. Non seulement que les décors trahissent une époque. Mais il est aussi un des seuls réalisateurs qui a très bien saisi l’air du temps, et notamment compris totalement les désirs de la jeunesse de chacun moment qu’il a décrit C’est pourquoi Les Nuits de la Pleine Lune (1984) avec leur ville nouvelle, leurs chansons d’Elli et Jacno , leur couleur un peu acide mais qui pâlissait tant cette année-là, leur jeunesse qui fuit trop vite traduisent bien l’incertitude et la déception de 84. Pacale Ogier a 23 ans, elle porte le film de sa tendresse, se sa sensibilité et de sa parfaite sincérité, elle disparaîtra deux mois plus tard. Tous les autres acteurs (dont Luchini dont on a oublié depuis longtemps qu’il était alors simple et bon acteur) se glissent près d’elle sans parvenir à satisfaire son besoin d’être, finissant par accepter que, malgré tout, " qui a deux maison perd sa raison." (C'est le quatrième volet de Comédies et Proverbes). Ce film subtil et tendu est un des meilleurs de Rohmer.