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Nelly M.
95 abonnés
525 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
A chaque fois que je le revois, ce film reste bouleversant par ce qu'il dénonce, pas à pas, et qu'on n'ose pas croire tellement c'est la cruauté humaine dans toute son horreur. Cette voiture dans les blés... En contrepartie, la petite fille met une note de fraîcheur et le lien paternel demeurera plein de force. La jeune femme paiera ses deux amours au prix fort en revanche, ça c'est assez insupportable...Et certaines scènes surréalistes aident à entrevoir la fin, qu'on pressent hallucinante.
«Soleil trompeur» est indubitablement un très grand film Il est incontestable aussi que la magnificence de la campagne russe n'a jamais été aussi bien filmé. Plastiquement, au niveau de ces paysages et du soin apporté à la restitution d'une époque, le film est splendide. Là où je suis plus réservé, c'est que dans les premières deux heures, une bonne demi-heure aurait pu être enlevée. Je conçois tout à fait que le réalisateur de talent qu'est Nikita Mikhalkov ait voulu montrer le bonheur d'une vie de famille dans un cadre idyllique dans le moindre de ses détails avant le drame mais il n'est pas interdit de trouver parfois le film un peu trop long. Mais il y a la dernière demi-heure et rarement on peut trouver ailleurs dans un tel laps de temps des moments aussi forts donnant l'impression au final de recevoir un véritable coup de poing dans l'estomac, et se terminant sur un plan très mémorable. Les acteurs, en particulier Nikita Mikhalkov lui-même et Oleg Menchikov, jouent superbement et de façon très intense leurs personnages. Donc oui, un grand film sans le moindre doute.
Un chef d'oeuvre bourré des clins d’œils à la période soviétique. Sans dévoiler l'histoire chacun saura à la fin que personne n'est innocent et que... le soleil est trompeur (même si le titre original est "brûlé par le Soleil")
Un film à la fois émouvant et déroutant vers la fin. On s'attache autant au général Kotov que à son ennemie Mitia, ainsi que à d'autres personnages. Pour Kotov et Mitia, on remarque que au début le général est plus fort que Mitia jusqu'au moment ou il l'embarque et le prévient que c'est un futur ennemie du peuple, malgré son amitié avec Staline, et Kotov pleure allégrement. D'ailleurs Mitia, après s'ètre vengé de son ennemie et avoir revu la femme qu'il aime,il se coupe les veines. On nous montre bien que( déja avec la ressemblence de Kotov avec staline) que les communistes se sont trahis eux-mèmes et on détruit les meilleures d'entre eux, comme le général, bon père de famille, bon amie et bon mari, qui contraste avec Mitia. Quand à la réalisation, elle sert bien à rendre l'histoire émouvante, avec en plus des images d'un virtuose. Quand aux acteurs, des premiers au second roles, toute est impec.
Film que je pense beaucoup de monde a vu, celà se passe en 1936 pendant les purges stalinienes. Ce qui frappe avec le cinéma de Mikhalkov c'est que tous ses films sont d'inspiraton tchékhovienne. Toujours ce cadre calme et familiale (dans le film la datcha) ou l'on joue, on s'aime et on s'ennuie, puis toujours le drame qui arrive par petite touche. Le film est juste incroyable a partir du moment ou Mitia (Menchikov) arrive dans la datcha et bouscule tout ce monde par son charme et son cynisme, c'est à partir de ce moment là que le film bascule peu à peu dans le drame.
Malgré son côté échevelé du début, on est happé par la nostalgie du passé qui est personnalisée par la petite fille. Elle cristallise par sa pureté tout l’histoire malheureuse qu’on ne connaît pas et le présent si joyeux que connaît le père. Formidable façon de rattraper ses fautes grâce au jeune qui simule la joie sans heurts et le père tout souriant avec sa famille dans la datcha du bonheur.
Une sublime chronique familiale dans les années 30 au coeur de la datcha paisible, au moment où Staline règne sur la Russie tel un soleil trompeur. On sent sourdre l'inquiétude au coeur du bonheur. Une grande claque cinématographique.
J'attendais beaucoup sans doute de ce film. Peut être trop... Je m'attendais à une grande fresque russe dans le style barbier de Sibérie ou docteur Jivago. Finalement c'est un petit film intimiste, bourgeois et pas très intéressant. J'ai lutté pour le finir et heureusement car la fin du film est un petit peu plus attrayant mais bon rien de trippant, loin de là...
Film difficile qui demande un peu de connaissance de l'histoire de la révolution russe.Film difficile aussi car son entrée en matière tarde et l'ennui risque d'arriver avant que n'éclate le talent du réalisateur.Film difficile enfin pour nous français bien éloignés de l'esprit du peuple russe.Pourtant malgré tout cela ou peu être à cause,l'impression est forte quand on sort de la salle.On est anéanti par autant d'hypochrisie qui vient d'ailleurs de tous cotés et comme on a en permanence en contre point l'innocence de l'enfance,le ressenti est plus terrible encore.Beau film avec une petite trouvaille artistique sous la forme d'un petit morceau de soleil qui apparaitra au moments les plus importants.C'est la touche d'art cinématographique que Mikhalkov a tenu à insufller à ce film impitoyable.
Un film fort, joue de maniere incroyablement juste (meme la petite nadia joue parfaitement). On se sent vraiment introduit dans l'ambiance maison de campagne russe et la fin n'en est que plus douloureuse. Une histoire vraie.
Un joyau du cinéma russe qui mérite amplement d'être visionné . Le réalisateur Nikita Mikhalkov signe un film intimiste et bouleversant sur les premières purges staliniennes, où l'humour et la joie familiale en pleine campagne sont au coeur de son oeuvre et ce malgré des longueurs, on bascule au fur et à mesure dans le drame pour finalement se prendre un immense coup de poignard dans les dernières minutes . Une excellente découverte !
En termes de plaidoyer anti-communiste, Soleil Trompeur est la parfaite antithèse du Satantango. D'ailleurs les deux films ont été tournés à peu près en même temps, témoignage du vent de liberté qui a amené certains cinéastes à procéder au rituel devoir de mémoire, pour exorciser les souffrances subies.
Au noir et blanc travaillé et grisailleux de Satantango s'oppose la mise en scène colorée un peu mécanique de Nikita Mikhalkov, à la gravité et au côté fleuve du film de Béla Tarr succède la légèreté et l'oisiveté de Soleil Trompeur, où la satire, les 30 dernières minutes exceptées, s'opère de manière plus douce, sous couvert d'un drame familial relativement académique mais suffisamment audacieux. Tarr montrait le peuple, le vrai alors que Mikhalkov s'immisce dans une famille de la Nomenklatura russe.
Satantango était une ballade pessimiste au cœur d'un village hongrois ; Soleil Trompeur prend place dans les années 1930 et figure donc la croyance persistante dans l'ideologie communiste.
La force du film de Mikhalkov, c'est sa capacité à lier légèreté familiale (d'ailleurs, Bergman n'est jamais très loin) et pur catharsis politique. Pour le reste, Soleil Trompeur reste plutôt académique, dans sa mise en scène comme dans son contenu, et ce, malgré la présence de très belles scènes.
Le film pêche d'abord par la surabondance de ses dialogues. Inutilement bavard, il s'assimile d'abord, dans une première demie-heure pénible à une soupe guimauve et indigeste sur fond de stalinisme.
Heureusement, Mikhalkov se rattrape par la suite. Mais il n'en reste pas moins que la réalisation reste relativement pauvre et que le film peine à retranscrire de véritables moments d'emotion, même s'il y parvient à certaines occasions (le final notamment).
Les acteurs sont plutôt corrects sauf la petite fille, insupportable.
Mais je dirais que c'est un bon film à voir, parce qu'il propose une vision atypique et originale de la vie sous Staline.
Grand prix du jury amplement mérité. J’oserais même dire que c’est plutôt une honte que ce soit « Pulp fiction » qui ait remporté la palme cette année-là. Quand tous les éléments cinématographiques concordent à ce point (réalisation, scénario, interprétation…etc…), on ne peut qu’applaudir vivement des deux mains. Un vrai coup de génie de Mikhalkov de nous raconter cette histoire terrible de cette manière. Beaucoup d’humour et de séquences émouvantes dans ce grand portrait familial. Le décor de cette maison traditionnelle et de la campagne russe sont vraiment superbes en cette belle et longue journée. Biensûr on s’attend à ce que quelque chose arrive et il faut reconnaitre qu’il y a quelques longueurs mais quelle claque lorsque tout bascule ! Un final grandiose révélant toutes les intentions de Mikhalkov qui aura su faire passer son message avec force en plus d’avoir magnifiquement interprété ce personnage. Grand film…
La Palme d'Or ne lui est pas passée très loin. En cette année 1994, Nikita Mikhalkov réalise sa version à lui de la révolution bolchévique de 1917. On reste admiratif devant l'habileté du cinéaste à jouer sur les émotions en particulier durant les deux premières heures. Tout y est faussement joyeux et insouciant. On craint même qu'il ne se soit trompé d'histoire et d'enjeux tant parait calme. Kotov aime Maroussia, Maroussia aime Kotov. Avant que tout ne bascule subitement dans le chaos. Un autre monde fait alors surface dans lequel les anges deviennent les démons. Une chronique superbe, hommage à tous ceux qui furent aveuglés et brûlés par le "Soleil trompeur" de la révolution.