Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Bertie Quincampoix
104 abonnés
1 830 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 janvier 2019
1936 en URSS. Prenant pour cadre un dimanche familial dans la vie d’un colonel soviétique célèbre et charismatique spoiler: qui va être victime des purges staliniennes , Soleil trompeur est un long-métrage de 2h30 à la fois beau, drôle, intelligent et discrètement terrifiant. Somptueuse fresque imprégnée de la culture russe dans toute sa complexité, le film mêle avec une très grande finesse le récit historique et le drame intime, en nous embarquant dans une chronique douce-amère à l’atmosphère bien plus perverse qu’il n’y parait. Grand Prix du jury à Cannes en 1994 et Oscar du meilleur film étranger en 1995.
En tant qu'humble spectateur qui ne sait rien du 7ème art, je ne peux rien dire de plus que l'émotion et la fascination dans laquelle ce film superbement réalisé plongera tout amateur de grand art. Bravo et merci.
A première vue surtout axé sur l'ambiance et assez superficiel, ce film nécessite pourtant toute l'attention du spectateur sur certaines scènes-clé qui révèlent combien il est profond. Et même en étant immergé dans l'oeuvre au maximum, on manque des éléments extrêmement importants. Fort en dualités politiques et double-sens sentimentaux, ce film rend honneur au cinéma et aux acteurs russes avec un aspect trompeur et très bien réalisé.
Ce nest certainement pas pour sa dénonciation du « fascisme » stalinien quil faut aimer Soleil trompeur (1994) de Nikita Mikhalkov. Lintérêt du film est ailleurs. Et tout dabord dans sa capacité à préserver une ambiance effectivement « ensoleillée », alors même que les nuages sammoncèlent au dessus de la tête des principaux protagonistes. Tout le film respire le bonheur de vivre, à limage de la petite fille du « héros », cet ancien général de larmée bolchevique qui na plus la côte auprès du nouveau pouvoir. A tel point que le danger mortel quil représente, car les bolcheviques sont chassés impitoyablement, napparaît que de manière lointaine et lente. Le talent de Mikhailkov consiste donc à utiliser le pouvoir euphorique des images (le fameux « soleil trompeur ») pour cacher une noire réalité politique et sociale derrière une tendre et mélancolique chronique familiale.
Surcote. Très lent. Scénario minimaliste. Le film est surtout l'occasion de voir une famille de gens gais, exhuberants, fantaisistes. 2h15 pour cela. On s'ennuie. Film de référence surévalué.
Quelle déception ! Ce sujet méritait bien mieux. Certes, l'idée de départ est intéressante - le calme trompeur de l'euphorie post-révolutionnaire - et les acteurs talentueux. Mais que c'est chiant ! Les scènes sont lentes sans pour autant être intenses car décousues, elliptiques... J'ai eu le sentiment que le réalisateur aurait pu montrer beaucoup plus de choses autour de ce sujet si les personnages avaient été plus développés que par des tics et travers répétés, si des plans inutiles avaient été supprimés (le tesson de bouteille au bord du lac !!??), si les dialogues étaient moins ésotériques...
A part par anticommunisme primaire, je ne comprends pas les éloges dithyrambiques pour ce film.
Les deux reproches qu'on pourra peut-être faire à ce film sont d'abord une musique un peu trop mélodramatique à certains moments, et sa longueur. Mais cette longueur, n'est-elle pas pour mieux tranquilliser le spectateur, pour mieux le tromper et que sa révolte soit plus forte lorsque, dans les dernières minutes, le drame arrive ? Ce qui ressemblait jusqu'à là à une chronique familiale plaisante, même avec un duel amoureux qui couve, rentre alors dans l'Histoire. Et ne peut laisser indifférent.
Un des films les plus subtils des années 1990, d'un très grand réalisateur russe qui a tourné également "Urga". Les acteurs sont excellents, les personnages forts. Un très grand film.
Mikhalkov est vraiment un très grand. En cette journée radieuse, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour cette famille russe (par moments on se croirait dans un film de Kusturica) qui n'a pas l'air d'être dans la dèche, sans se douter que se joue le sort du chef de famille (qui sait lui). Tout le film repose sur ces contrastes et le bonheur d'être en vie tout simplement, et surtout la relation très forte entre la petite Nadia et son père, en tous cas c'est ces images-là qui m'ont le plus impressionnées et qui me restent gravées. Je n'ai pas eu la même impression pour "Anna".
Une grande claque cinématographique. On met effectivement un peu de temps à rentrer dans le fond de l'histoire, mais une fois qu'on y est...Une belle chronique familiale, très moderne, avec des personnages hauts en couleur et incarnés par des acteurs magnifiques, mention très spéciale à Nadja Michalkova, et Oleg Menchikov, totalement inspiré. Une photographie tout aussi impressionnante, paysages de campagne immense dans l'URSS de l'entre deux guerres, et des scènes de famille réjouissantes sous un soleil qui cache vraiment bien le drame qui se joue. Les vingt dernières minutes du film sont explosives, et la toute fin juste splendide. En résumé un des meilleurs films que je découvre cette année. J'avais le dvd depuis un bon de temps dans mon tiroir, je l'ai un peu sorti par hasard et je ne m'attendais vraiment pas à ça. Donc une grande surprise, mais un très bonne surprise. Juste exceptionnel.
Un film terrible, tragique. Une vraie claque. Une dénonciation simple de la terreur sous Staline. Les acteurs sont parfaits et le scénario est de qualité. On s'attend à des scènes de tortures dans des prisons souterraines mais ce que l'on voit dans ce film est suffisant et efficace. C'est vraiment un film à voir à tout prix.
Le drame russe dans toute sa splendeur.Sous un fond de campagne russe,l'histoire passionnée pour une femme et pour la "mère patrie" soviétique déchire deux hommes. Le film,bien qu'un peu long,se laisse facilement découvrir jusqu'au bout..........avec la conséquence fatale en épilogue. Film d'un des plus grand réalisateurs russe du XXIème siècle,la signature de Mikhalkov laisse des traces.
Ce soleil trompeur est un coup de poignard, il nous installe dans un contexte serein et progressivement l' apprehension nous guette avant de nous subjuguer. O n'a peur d'avoir raison .L' histoire d'une période douloureuse dans un pays ou son inconscience collective est toujours présent. Un film d'une précision redoutable
C'est un film doux, fluide, plein de tendresse...en apparence seulement. En un après-midi se joue le destin d'une famille, dont le père, général de l'armée soviétique, se voit rattraper par son passé. Ce qui frappe le plus, c'est le talent avec lequel Mikhalkov réussit à dilater le temps d'une journée dominicale sur plus de deux heures. Baigné d'une lumière chaude, l'histoire glace pourtant le sang par la violence sous-jacente qu'elle sous-entend. Violence amoureuse, mais aussi politique. Destin tragique donc, qui se déroule sous les yeux naïfs, innocents et pétillants de Nadja, 6 ans, qui ne se doute pas du drame qui se joue.
Ce film humaniste et militant, intimiste, tout à tour comique et bouleversant, à la fois léger et grave (en un mot : russe) est énorme à tous points de vue. Un incontournable du 7ème art.