Les Boules de Noël a été tourné du 17 juin au 2 août 2024 en Région Nouvelle-Aquitaine. La réalisatrice se souvient : "On a été calfeutré dans une maison borniolée truffée de boules de Noël, de sapins, de guirlandes et de dinde avec une température extérieure avoisinant parfois les 40°. C’était surréaliste. J’ai adoré le tourner dans cette maison-là, avec ces acteurs-là et ces techniciens-là, et paradoxalement, au vu de son sujet, en plein cagnard !"
Alexandra Leclère a cherché une manière de faire un film de Noël qui ne reprendrait pas les codes habituels du genre, à savoir les disputes familiales autour du repas qui s'éternise. Elle a alors pensé à un huis clos familial qui se déroulerait le jour de Noël : "L’idée de cette femme qui, persuadée que sa famille est frappée d’une malédiction, redoute de fêter Noël est arrivée, comme toujours chez moi, sans que je ne sache exactement ni comment ni pourquoi. La peur de fêter Noël m’a tout de suite séduite. C’était cela ma trame. La peur de fêter Noël ! Mon cerveau s’est mis à carburer. La structure du film est apparue assez rapidement. Présenter la famille par des flash-back de Noëls précédents, puis m’atteler à celui du film, qui devait ne pas être déceptif et faire à nouveau flamber la soirée."
C'est en rencontrant les producteurs François Kraus et Denis Pineau-Valencienne, par l'intermédiaire d'Elizabeth Tanner, qu'Alexandra Leclère a eu l'idée de faire un film de Noël "cruel et drôle" : "Nous n’avions ni eux ni moi, de projet précis. On s’est rencontrés, on a beaucoup parlé, de tout et de rien. Et puis, peut-être parce qu’on était à l’approche des fêtes de fin d’année, on a commencé à échanger sur Noël avec chacun notre lot d’anecdotes de réveillons plus ou moins ennuyeux, plus ou moins ratés. L’idée d’un film de Noël a alors surgi."
Tourner dans un seul décor n'a pas été une contrainte pour la réalisatrice, comme elle le raconte : "J’ai adoré. Il y a quelque chose de rassurant. Il s’est créé un truc assez inexplicable, une sorte de familiarité avec ce lieu. J’ai eu un coup de foudre immédiat quand Valérie Novel, repéreuse hors pair, a trouvé ce bijou et qu’elle nous a montré des photos. J’ai tout de suite su que ce serait là."
D'ordinaire, Alexandra Leclère est attachée au respect des dialogues qu'elle écrit mais elle a fait une exception pour ce film, encourageant les comédiens à se couper la parole et à improviser afin de rendre les scènes plus vivantes : "Il était impossible, sur le scénario, de faire exister tout le monde à cent pour cent. Sinon, j’aurai eu un script beaucoup trop long. Le montage nous a donné ensuite pas mal de fil à retordre, mais j’y étais préparée, je le savais."
Les Boules de Noël marque la troisième collaboration entre Valérie Bonneton et Alexandra Leclère. Celle-ci raconte : "J’aime sa folie. J’ai instinctivement pensé à elle. Elle est presque de ma famille même si elle est capable de refuser un de mes scripts si elle ne s’y reconnaît pas. Celui-ci, elle l’a adoré immédiatement !"
Quant à Kad Merad, la réalisatrice voulait travailler avec lui depuis longtemps mais n'osait pas lui proposer : "il me paraissait inabordable. J’ignore pourquoi. Je crois au fond que je pensais que seul un premier rôle l’intéressait. J’avais tort. Il a lu le soir-même, on s’est rencontrés le lendemain, il était hyper enthousiaste."