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L'homme le plus classe du monde
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4,0
Publiée le 1 juin 2013
Argento signe ici un très bon thriller à l'italienne. Entre les décors à la fois froids et étrange, la musique psyché de Morricone, et des scènes de meurtres très graphiques, on reconnait déjà le style du réalisateur qui donnera ses lettres de noblesses au giallo. Plus classique que Suspira, "l'oiseau au plumage de cristal" n'en est pas moins passionnant.
Dario Argento a commencé à se faire connaître avec sa trilogie animalière, et il faut avouer que L’Oiseau au plumage de cristal est un de ses très bons films. Il doit beaucoup à son scénario, et principalement à son excellente narration. Le film avance vite, il n’y a aucun temps mort, aucune scène n’est en trop, et la construction saccadée séduit étonnement bien. En effet le métrage n’est pas vraiment fluide, et pourtant cela ne gêne en rien, c’est un véritable atout, qui supprime l’inutile, le bavard, et permet d’avoir un métrage épuré sur le fond. L’histoire aurait aussi pu être une banale série de meurtres, mais non, c’est beaucoup mieux construit que cela, avec de vrais rebondissements, de la variété, du suspens, et de beaux moments de tension. Personnellement j’ai tout à fait adhéré à l’intrigue, qui n’est toutefois pas la meilleure quand même de la trilogie animale d’Argento. Les acteurs surjouent un peu. C’est à la fois l’époque qui veut cela, et le cinéma d’Argento, et plus largement italien où la tendance était un peu au surjeu, et c’est ici surtout vrai de la copine du héros. Ce dernier est solidement campé par Tony Musante, vraiment très bon dans son rôle, c’est réellement une des excellentes surprises du métrage. Face à quelques seconds rôles trop cabotin, il remet les pendules à l’heure. Les personnages variés, excentriques, surprenants sont en tous les cas des points très positifs. Formellement le métrage bénéficie de la mise en scène virtuose de Dario Argento. Rien à redire, c’est sublime, digne des meilleurs de Palma. C’est recherché, c’est fouillé, c’est alambiqué pour notre plus grand plaisir. Tout est vraiment pensé et la mise en scène est magnifique, accompagné d’une photographie aux petits oignons, de décors toujours remarquables (les escaliers triangulaires…) et étonnants. On voit que chaque immeuble, chaque lieu a été choisi avec réflexion, ça n’a pas été laissé au hasard. Là-dessus il faut ajouter la bande son d’Ennio Morricone, qui aurait pu être un peu plus présente, ça n’aurait pas été de refus. Enfin, L’Oiseau au plumage de cristal est un métrage que je ne saurai que conseiller. C’est un des très bons Argento, visuellement très bien fichus, il pose vraiment un réalisateur plein d’intelligence et de maturité, doté d’un scénario brillant. Les petits bémols vont à quelques seconds rôles trop cabotin. 4.5
"L'oiseau au plumage de cristal"(1970)marqua l'apparition fulgurante de Dario Argento sur la scène du gallo,cette sorte de thriller italien baroque qui emprunte énormément à Hitchcock.On pense aussi au De Palma première période,même si ce film le précéda.A ma grande surprise,ce film est l'un des plus sobres de son auteur:très peu de meurtres sanglants,une tendance à rester dans un certain réalisme,et une enquête rondement menée par un journaliste qui s'improvise détective. Malgré cela,Argento impose sa patte unique,avec une mise en scène faite de plans subjectifs,de gros plans,d'arrêts sur image.Les homicides en eux-mêmes utilisent habilement le hors-champ.C'est aussi qu'on découvre le fétichisme du tueur en série,entre ses gants de cuir,son imperméable cire et ses couteaux soigneusement sélectionnés pour chaque victime.Evidemment,l'interprétation laisse à désirer,entre grandiloquence,incohérences et tentatives d'humour foireuses,mais on apprécie beaucoup la qualité esthétique de l'ensemble,ainsi que son final terrifiant en forme de pied de nez.L'Italie devient le berceau de la déviance flamboyante.
L’univers visuel est celui des années 70, donc moins clinquant que celui des années 80 et de Ténèbres par exemple. Du coup c’est un peu terne pour un giallo, même après restauration. Mais après une première partie un peu longue, on se laisse prendre par le plaisir de mise en scène qui caractérise le cinéma de Dario Argento (ou le peu que j’en connais), par les petites touches d’humour (volontaires et involontaires) qui apportent un 2d degré au film et lui donnent son charme. On retrouve la scène qui a inspiré le premier meurtre du Pulsions de De Palma et le thème des photographies et enregistrements qui ont aussi nourri son cinéma. Belle découverte.
Un tout bon Dario....Le bon "Giallo" par excelence....Scenario tres bien ficelé....On cherche,on s'interroge sur l'indice qu'on aurait laisser passer sans le voir....Du grand art....A voir.
Premier film de Dario Argento, ce giallo livre déjà quelques caractéristiques du futur cinéma d'Argento. Alors certes dans des proportions parfois moindres au niveau de l'éclat des couleurs, de la musique lancinante et inquiétante omniprésente, mais tout de même, tout est là.
Et donc ça se suit sans déplaisir, on a une histoire de tueur en série qui tue des jeunes femmes et d'un américain qui est témoin d'une tentative de meurtre. On le suit donc entrain d'enquêter plutôt que de laisser la police faire son travail.
Alors malheureusement une grande partie de l'enquête est cousue de fil blanc, même si je dois dire que la toute fin reste assez surprenante, mais arrive un peu de nulle part étant donné que ce qui sert à nous révéler le pot aux roses Argento ne nous l'avait pas montré. Mais je suis bon joueur. Le film est moins angoissant que d'autres que j'ai pu voir de lui, peut-être car la musique y est moins forte, que l'atmosphère est moins oppressante, mais en pur film "policier" ça se tient assez pour tenir en haleine son spectateur pendant 1h30 sans qu'il ne décroche.
Mais ce qui est fascinant c'est la mise en scène, on a un plan sur la fin où soudain la caméra s'élève dans les airs pour filmer le personnage en plongée, pui la ville et on a cette dérangeante impression, non seulement qu'on est observé, mais d'être une fourmi dans bocal et que quelque chose de plus grand nous dépasse et joue avec nous.
Je crois cependant que ce que je préfère reste les meurtres et le soin méthodique qu'y accorde Argento. La lumière qui s'éteint, le personnage qui est dans le noir, le personnage qui se doute que quelque chose ne va pas, et puis il est bien vite trop tard. Et même lorsqu'il n'y a pas cette gradation morbide pour jouer avec la victime, comme lors du premier "meurtre" qui ouvre presque le film dont le héros est témoin, Argento joue avec le macabre, cette main tendue vers la caméra rappelle celle du personnage assassinée dans le film en 3D le crime était presque parfait. Et on la voit, cette victime, impuissant, se tortiller, gigoter de douleur, alors que le héros est comme nous spectateur séparé du crime par une vitre qui empêche de la sauver.
Il y a une dimension ludique à tout ça qui est réjouissante et qui fait un bon film, même si comme dit ça n'est pas son meilleur film car ce qui peut est prévu est très prévisible et ce qui ne l'est pas, tombe réellement du ciel. Il reste que ça annonce déjà un peu Profondo Rosso, avec un personnage qui croit voir quelque chose qu'il ne voit pas réellement, ou qu'il voit mal...
Premier film du réalisateur Dario Argento (alors âgé de 27 ans) et déjà une référence incontournable du giallo, ces thrillers sanglants initiés au cinéma par Mario Bava, L’oiseau au plumage de cristal en a en fait lancé la mode en Italie puisque sa mise en scène sordide -essentiellement lors de ses scènes de meurtres filmés en gros plans- est rapidement devenue une caractéristique majeure de ce genre qui s’est développé dans les années 70. C’est aussi ses images de tueur dont on ne voit que les gants en cuir qui sont devenues indissociables des réalisations suivantes d’Argento, à commencer par les deux autres opus de ce qui sera appelé la trilogie animale (Le chat à neuf queues et de Quatre mouches de velours gris). Avec son enquête réaliste et pleine de rebondissements sur cette série de crimes mystérieux, le scénario est surement l’un des mieux écrits de la filmographie de l’auteur et, par là même, un des plus passionnants.
L'Oiseau au plumage de cristal est un giallo marquant dans son genre apportant beaucoup d'éléments qui feront la marque de fabrique d'un giallo, j'aime beaucoup ses thrillers italiens bien que souvent imparfaits m'ont rarement déçu, j'adore le suspense et avec L'Oiseau au plumage de cristal on est servi. L'histoire est bien ficelée malgré de nombreuses incohérences mais Argento signe ici un de ses meilleurs films avec une scène de meurtre particulièrement marquante. La musique de Morricone accompagne parfaitement l'ambiance du film. L'interprétation par contre comme souvent chez Argento n'est pas ce qui ce fait de meilleur mais pour peu que l'on aime ce type de cinéma on se laisse facilement emporter par L'Oiseau au plumage de cristal. Je vais peut-être choquer ou surprendre mais pour moi ce genre de thriller est bien meilleur qu'un Seven.
Réalisation médiocre, acteurs qui surjouent de façon grotesque, scénario à la limite du ridicule et l'une des pires partitions de Morricone... Sans doute l'un des plus mauvais films de Dario Argento qui a fort heureusement proposé de biens meilleures choses dans sa carrière.
Pour son premier film, Dario Argento faisait déjà preuve de tout l’immense talent qu’on lui connaît à travers un scénario fascinant présentant déjà toutes ses obsessions, une mise en scène remarquablement personnelle, une musique enivrante d’Ennio Morricone ainsi que quelques plans de caméra originaux d’une beauté totale. Dommage cependant que le final soit si peu surprenant et qu’il n’atteigne pas celui des Frissons De L’Angoisse par exemple mais pour un premier film, L’Oiseau Au Plumage De Cristal s’apparente sans mal à un coup de maître, mais aussi et surtout à la naissance d’un cinéaste légendaire.
En 1970, le destin semblait sourire à Dario Argento. L’Oiseau Au Plumage De Cristal sortit en salle au moment même où un tueur en série terrorisait l’Italie, assurant au film un succès énorme. Sans cette coïncidence, la carrière de ce grand cinéaste n’aurait peut être pas décollé et nous serions passé à coté de quelques chef d’œuvres (et de pas mal de navets aussi…). Le film en lui-même est impressionnant de maitrise technique, surtout pour un coup d’essai. De la mise en scène baroque jusqu’à la superbe bande originale, tout est fait pour nous faire patauger dans une ambiance glauque. Nonobstant quelques incohérences scénaristiques, ce film reste pour moi un des sommets du giallo.
Premier film du cinéaste Italien Dario Argento et premier volet de sa "Trilogie Animale", L'Oiseau au plumage de cristal est aujourd'hui une référence du Giallo. Argento y pose immédiatement les bases de son cinéma: mise-en-scène lente, trompe-l’œil au sujet des indices, meurtres esthétisés, vue subjective et twist final. Argento déplace sa caméra avec fluidité pour rendre les décors presque vivants et même intrigants, on se perd avec l'enquête tant les indices peuvent indiquer une direction ou une autre. Le twist final très surprenant ne manque pas de nous piéger tant Argento a réussit à dissimuler et à cacher le sens de ce qu'on croyait voir. Mais cela reste sa première réalisation et il a des lacunes, comme les personnages réduits au minimum qui donnent l'impression que l'on regarde un épisode de série télé et l'enquête qui s'éternise inutilement. Reste un polar avec une esthétique soignée qui laisse déjà prévoir le cinéaste que Dario Argento allait devenir.
Sans doute l'un des meilleurs Argento. Le metteur en scène italien ne tombe quasiment jamais dans l'excès, mais nous offrant une atmosphère bien rendue, avec un scénario assez tortueux mais habile et finalement bien construit. Bref, on c'est avec un réel plaisir que l'on suit ce bon polar, doté de plusieurs bonnes idées et aux détails insolites souvent bien rendus. Dommage que l'interprétation manque de relief, même si Tony Musante tient son role honorablement. Plutot un bon film, donc.
Premier volet de la « trilogie animalière », première trilogie lançant la carrière de Dario Argento, « L'oiseau au plumage de cristal » vient directement s'intégrer dans la plus pure tradition du giallo italien quelques années après les premières œuvres du pionnier Mario Bava. On y retrouve une ambiance glauque, des scènes sanglantes, des cadrages originaux (gros plans) et des musiques d'ambiance concoctées par l'inévitable Ennio Morricone. L'enquête que l'on suit est plutôt bien ficelée et le suspense est au rendez-vous. Une solide réalisation compense quelques anicroches scénaristiques et des personnages parfois inutilement farfelus (l'antiquaire maniéré, le peintre rustre qui bouffe des chats...). On ajoutera une très bonne prestation de Tony Musante (vu dans la série « OZ ») et on obtient un bon giallo qui ravira les connaisseurs du genre mais également les amateurs de thrillers plus « classiques ».