Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eowyn Cwper
121 abonnés
2 039 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 11 février 2019
Berceau supposé du giallo, L'Oiseau au plumage de cristal est bien en couleurs. Au carrefour anachronique de Hitchcock et de Columbo, Argento semble filmer comme un détective, sa caméra chérissant le détail avant de revenir à une image globale aussi pointue et complexe que l'enquête qu'elle illustre... mais pas aussi floue !
Les zones d'ombre sont bien présentes dans l'intrigue tout comme dans l'image, la lumière calfeutrée devenant elle-même le rythme. Parce qu'en termes de rythme, Morricone n'est pas cette fois très bien accordé avec son thème ; il tente de composer l'angoisse mais sa griffe est trop visible pour ne pas entacher cette humeur. Le mouvement des scènes, qui font défiler des personnages plus charismatiques les uns que les autres (quoique Musante est monocorde), s'inscrivent bien dans un scénario qui privilégie son aspect thriller sans négliger la place de l'affection.
[Spoiler] Parfois, l'émotion est pourtant utilisée comme carburant brut à la psychose qui se déchaîne. Mais par son talent pour revenir parfois sur ses pas (pour explorer d'autres pistes, peut-être !), le scénario n'aboutit jamais sur une impasse : tension, surprise, poursuite, on passe de la banlieue à la ville, de l'ombre à la lumière avec fluidité sans remarquer le montage. Et c'est bien le but, au final. Même ce fameux détail sur lequel la police se casse les dents et dont on a peur, la fin approchant, qu'il ne donne sur une conclusion qui pousserait le bouchon trop loin, même ce détail est la chrysalide d'une fin poignante, happy end parfait qui répare la tentative par trop naïve de flatter la modernité. Présenter l'informatique comme l'outil miraculeux qui ouvre la voie des miracles à la police scientifique (dont le commissaire ne comprend d'ailleurs rien) n'était évidemment pas le meilleur choix de ce drôle d'oiseau.
A Rome, 3 femmes ont été assassinées en 1 mois. Sam Dalmas (Tony MUSANTE), écrivain américain de passage, assiste impuissant à la tentative d’assassinat au couteau d’une femme dans une galerie d’art (où il n’a pu entrer). spoiler: Après l’arrivée de la police, il est assigné à résidence (passeport confisqué) en tant que témoin. Il décide de mener sa propre enquête sur les 3 assassinats mais il est lui-même poursuivi par un tueur . Le scénario [adapté du roman « The screaming Mimi » (1949), écrit par Fredric BROWN et qui a aussi fait l’objet d’une adaptation au cinéma, assez différente, « Le ballet du désir » (1958) de Gerd Oswald] est bien écrit avec du suspense, des fausses pistes, une ambiance macabre mais pas toujours réaliste ; il montre néanmoins les débuts de la police scientifique : recours à l’ordinateur pour retrouver les suspects et analyse d’une voix enregistrée au téléphone [fait penser à « Blow out » (1981) de Brian de Palma]. Dommage que cela soit filmé (qualité de la pellicule 51 ans après ?) comme un téléfilm (alors que le directeur de la photographie est l’excellent Vittorio STORARO, 29 ans à l’époque et qui travaillera plus tard pour Bernardo Bertolucci, Francis Ford Coppola, Carlos Saura et Woody Allen).
En Dario Argento, je n'avais vu jusque-là que "Suspiria", excellent film par ailleurs, ce qui veut dire en gros qu'au niveau de ce réalisateur je suis totalement à la ramasse. A part la très jolie Suzy Kendall, que je me rappelle avoir vu dans un de mes épisodes favoris d'"Amicalement vôtre", les acteurs ne croulent pas sous un charisme de malade, le doublage n'est pas génial et certaines scènes sont tournées de manière un peu approximative (pourquoi l'autre attend en hurlant sur son lit que l'assassin la poignarde alors qu'elle a largement suffisamment d'espace pour tenter une fuite ???). Mais ça se laisse regarder sans déplaisir pour quelques séquences réussies, comme la confrontation finale avec le tueur dans la galerie, et ses très fortes références hitchcockiennes. Sympatoche à regarder un après-midi bien pluvieux.
Visiblement influencé par Antonioni, Dario Argento donne véritablement ses lettres de noblesse au genre avec ce giallo parfaitement huilé et jouant énormément avec la notion de point de vue et d'apparence.
C'est le premier giallo de Dario Argento. Un genre qui mélange intrigue policière du type whodunit, horreur et érotisme. Tout comme dans "Le chat à neuf queues", "Quatre mouches de velours gris", "Ténèbres" et "Le syndrome de Stendhal", Dario Argento utilise une recette qui marche : du suspense, de l'horreur, un brin d'érotisme et une révélation finale qui fait mouche.
J'ai adoré !! Le premier film de Dario Argento lui promettait déjà une grande carrière, personnellement je préfère "Suspiria" et "Les Frissons de l'angoisse" mais "L'Oiseau au plumage de cristal" reste surement une de ses meilleures œuvres !! Là où le long-métrage gagne le plus de point, c'est dans son visuel. La mise en scène est parfaitement maitrisée, les décors sont magnifiques et très modernes pour les années 70 (surtout la galerie d'art), la photographie est soignée... bref, j'adhère complètement !! Scénaristiquement c'est aussi de bonne facture. C'est bien rythmé, et la révélation du tueur à la fin est un soulagement. "L'Oiseau au plumage de cristal" est une bonne surprise, à voir et à conseiller !!
1er Giallo d'Argento et premiere claque pour moi aussi! Ce premier film de l'un des maitre de ce genre bien spécifique à l'Italie démontre toute la virtuosité et la maitrise du réalisateur qui nos fait vivre l'enquête périlleuse d'un journaliste qui a assiste par hasard à une tentative de meurtre. Son enquête sera évidemment périlleuse et pleine de péripéties. Sur cette idée simple, Argento livre un film haletant dont les détails sont très important pour découvrir le véritable tueur. Doté d'une atmosphère bien moite, effrayante et d'une bande son bien caractéristique de la filmo du réalisateur, nous avons ici un des chef-d'oeuvre du polar transalpin et du Giallo.
Très bon premier film de Dario Argento, j'ai été très agréablement surpris par sa qualité de réalisation, par le fait que la musique et la scène de début à été repris par Quentin Tarantino dans "Boulevard de la mort" et par le suspens qui te tiens en halène tout le long du métrage. "L'Oiseau au plumage de cristal" est en excellent film.
En outre, L'Oiseau est le premier de la trilogie ''animalière'' du cinéaste, qui se prolongera et s'achèvera dès ses deux réalisations suivantes [Le chat à neuf queues et Quatre mouches de velours gris] ; la quantité de giallos à venir sur le marché dont le titre incluera un animal sera la plus irrévocable preuve de l'influence de ce coup-d'éclat.
Mais surtout, dès son premier film, Argento transcende son scripte banal [le scénario en général n'est pas l'atout premier de son cinéma – ce n'est pas un problème, il le démontrera définitivement avec Suspiria] en cultivant une esthétique ''fétichiste'' [et il ne tarde pas : le meurtre raté se produit dans une galerie d'art] et une atmosphère languissante et ténèbreuse. Du réel mysthifié : le scénario progresse par palier, comme pour poser les enjeux et alors laisser libre cours à la mise en scène de tutoyer l'abstraction [les prémices des meurtres, les déambulations souvent contrariées du personnage principal].
Entre thriller et perversion, l'Oiseau au plumage de cristal est certainement l'un des giallo les plus remarquable de Dario Argento. En effet, le cinéaste s'approprie les codes du giallo,courant des années 60/80 qui mélange une intrigue policière avec un rythme soutenu et une tension érotique, dont il aborde tous les aspects avec intelligence pour offrir un film tendu et immersif à travers une très bonne mise en scène. Car sur le plan technique, il faut reconnaître que Dario Argento réussit un film abouti qui ne souffre d'aucun défaut notable, même si la réalisation reste bien en dessous de l'excellent Ténèbres. On remarque cependant trois excellents éléments de mise en scène qui permettent au film d'instaurer une ambiance pesante et étouffante. Le premier est l'utilisation d'une focalisation interne au tueur, se retranscrivant par une caméra subjective suivant les victimes. Cet angle de vue particulièrement glauque apporte au film une tension importante, nous forçant à traquer les victimes aux côtés de l'assassin dans de longues séquences haletantes, donnant aux meurtres un aspect plus stylisé et brutal. Le second élément est quant à lui l'intégration de nombreux flash backs au sein du récit, sous forme d'éclair perçu par le personnage principal. Là encore, cet élément offre au film une tension toujours plus importante. Le dernier élément réside dans les thèmes musicaux exceptionnels signés par le grand Ennio Morricone. Ses musiques offrent au film une légèreté surprenante qui accentue le malaise que l'on peut ressentir durant le film. De ce fait, il contraste avec l'angoisse permanente tout en aidant à la création de cette dernière. Mais la tension omniprésente vient aussi du rythme du film, infernal. Car ce qui caractérise aussi le giallo est aussi le côté suspens qui ne nous lâche pas jusqu'à la fin du film. Ce rythme repose donc sur un scénario maîtrisé de bout en bout, sans grandes longueurs. On suit donc l'enquête d'un journaliste américain pour arrêter un mystérieux maniaque qui s'en prend aux jeunes femmes et dont il a été témoin de la tentative de meurtre de l'une d'entre elles. On alterne ainsi entre l'enquête de cet américain et les scènes de meurtres et de poursuite avec fluidité, permettant au film de garder un rythme très régulier. Mais le scénario jouit aussi de nombreux rebondissements qui nous perdent sur l'identité du tueur jusqu'à la révélation inattendue. C'est donc avec ce film que Dario Argento pose les bases du Giallo, entre l'intelligence d'un roman d'Agatha Christie, le suspens des plus grands thriller et la tension sexuelle d'un film érotique.
Un giallo sous forme d'enquête d'un américain qui tente de retrouver le meurtrier des jeunes femmes dans une ville en Italie. Le film est excellent dans son déroulement et les quelques scènes de meurtres sont très bien orchestrés. Le déroulement final est étonnant et peut surprendre. Un bon film policier en somme.
Premier film de Dario Argento, L'Oiseau au plumage de cristal est peut-être l'un des meilleurs films du réalisateur italien. Je ne suis pas fan d'Argento et encore moins du giallo, soit meurtres filmés en très gros plans, où on ne voit que les mains du tueur, genre dont il sera le maître il faut avouer que ce premier long-métrage est bien interprété, bien filmé et très bien écrit, au suspense vraiment prenant du début à la fin... Une fin par ailleurs très surprenante, inspirée des vieux gialli des années 60 La Fille qui en savait trop et Six femmes pour l'assassin. Bien qu'étant un poil prévisible, Dario Argento brouille habilement les pistes en rajoutant maints et maints personnages tous aussi burlesques qu'attachants et ce, jusqu'à la découverte finale de l'assassin. Ici, ce ne sont pas les meurtres qui sont effrayants mais bel et bien leur mise en scène baroque, glauque et bien rythmée. La musique du grand Ennio Morricone y joue aussi pour beaucoup. Au final, L'Oiseau au plumage de cristal est un très bon film, peut-être pas le plus angoissant du cinéaste mais sûrement l'un des plus aboutis, avec des qualités graphiques inattendues (arrêts sur image, rapprochements, plans subjectifs...) et un scénario aussi simple que tordu. À voir !
Cet oiseau est d'une beauté vénéneuse... Atmosphère tendue, enquête mystérieuse, musique lancinante, Argento façonne un univers singulier dans ce "gallio" inquiétant et onirique !