Comment décrire mon impression après ce pur moment de merveilles ? J'ai surtout l'impression qu'Alice est à Woody Allen ce que Vertigo est à Hitchcock...Onirique, sophistiqué, délicat, psychologique, intimiste...Et quelle beauté! Cette histoire d'amour est un véritable monument, la photographie de Carlo Di Palma est somptueuse, Mia Farrow trouve l'un de ses plus beaux rôles ( en plus d'avoir un costume splendide ) et les travellings de Woody Allen sont sublimes. Un chef d'oeuvre à part dans la très riche filmographie du cinéaste, qui narre les amours contrariés d'Alice Tait ( Mia Farrow ), dont le mariage bat de l'aile suite à la rencontre d'un charmant saxophoniste. C'est alors qu'Alice va se rendre chez un drôle d'hypnotiseur ( ah, la scène du vortex ! ) pour trouver des réponses à ses questions. Derrière la caméra, Woody Allen s'interroge, seize ans avant Scoop, sur le rapport du cinéma à la magie ( il a d'ailleurs recours tout au long du film aux effets spéciaux, dont le fameux trucage à la Méliès ). Une oeuvre d'Art.
Oeuvre représentative du fait qu'il n'y avait pas si longtemps Woody Allen avait encore quelques parcelles d'originalité à revendre. "Alice" n'est pas un film majeur du uniquement réalisateur ici, le personnage principal est trop longtemps à se laisser prendre au jeu de ce qui lui arrive et il y a quelques baisses de rythme par-ci par-là, mais on a le droit à quelques scènes irrésistibles de drôlerie particulièrement celles fantastiques, et puis on ne peut qu'être un minimum charmé quand le message final est "il ne faut pas faire ce que le quotidien ou les autres vous poussent à faire mais faire ce que vous avez vraiment envie de faire".
Certes ce film n'est pas un film d'action mais force est de reconnaître que les scénaristes n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère question imagination. Une petite bourgeoise se pose des questions existentielles sur l'adultère et recourt à des herbes..magiques. PLV : un film qui compte tenu des traverses ne pouvait laisser penser qu'il y ait une morale
Ce film, réalisé par Woody Allen et sorti en 1990, n'est pas mal du tout ! C'est ici l'histoire d'une femme mariée depuis 16 ans qui tombe sous le charme d'un autre homme. Rattrapée par ses principes, elle ne sait pas ce qu'elle doit faire. Elle va alors voir un médecin spécialisé dans les herbes qui lui propose plusieurs "solutions" à ses problèmes. Nous sommes donc ici à fond dans les thèmes du réalisateur : ici un mariage plus ou moins foireux et une femme très peu sûre d'elle en recherche d'elle même et de ce qu'elle désire vraiment. L'ayant vu il y a plusieurs années, je n'en avais pas vraiment gardé un bon souvenir, sûrement que je n'étais pas encore assez mature pour comprendre toutes les ficèles du film et surtout cet humour si subtil qui fonctionne énormément par les dialogues, propre à Allen. Aujourd'hui, je le regarde alors d'un autre œil et sans en être spécialement convaincu pour autant, je dois dire que j'ai, dans l'ensemble, passé un bon moment. L'humour fonctionne ici également beaucoup sur des situations, pour la plupart incongrues, comme lorsqu'Alice redevient visible dans des situations embarrassantes. J'ai également beaucoup apprécier l'écriture des personnages ; comme d'habitude dans les films du réalisateur, ils sont très complets et surtout très attachants, notamment le personnage principal. Néanmoins, je trouve que le réalisateur ne pousse jamais assez loin le côté fantastique, il sert avant tout la romance et j'aurai personnellement préféré que ce soit l'inverse. Du côté des acteurs, nous retrouvons principalement Mia Farrow, Keye Luke et William Hurt qui jouent très bien. "Alice" n'est donc pas le meilleur film de Woody Allen mais reste en tout cas un bon divertissement.
Toujours un peu pareil avec Woody Allen, pendant 10 minutes on se demande dans quoi on s'embarque et puis insensiblement on est scotché à l'écran. Rien à dire sur la réalisation, l'interprétation (merveilleuse Mia Farrow) et la direction d'acteurs, c'est toujours aussi fabuleux. Le fond est classique, une critique de la morale bourgeoise, mais le traitement est original, c'est le moins que l'on puisse dire. On regrettera la fin où en voulant éviter le pire (la réconciliation des époux) Woody nous la joue gnangnan alors qu'il pouvait terminer sur une fin plus ouverte, voir plus complexe.
Le problème que l'on a avec les films de Woody Allen, c'est qu'on en attend toujours beaucoup. Alors, forcément, on trouve toujours quelque chose à leur reprocher... ALICE est une comédie réussie. L'idée originale est très drôle, et bien exploitée durant la première heure du film. Mia Farrow est absolument exceptionnelle. Et la touche "Allen" n'est jamais bien loin. Mais, ALICE n'est pas un film vraiment réussi. Un peu inabouti, parfois trop mélo-introspectif, les sentiments finissent par prendre le dessus, alors qu'ils étaient moteur du comique de l'intrigue. Le personnage est un peu trop typé, bien que très bien interprété. Woody Allen aurait peut-être dû goûter aux herbes du docteur Yang, pour aller au bout de sa folie et de ses idées.
Il aurait fallu peu de choses pour que ce soit un grand Woody Allen. Je pense que l'erreur tient à l'interprétation de Mia Farrow. Il aurait fallu un personnage un peu plus fantasque, plus en accord avec le coté fantastique léger du scénario. Là on n'a qu'un personnage falot du début jusqu'à la fin auquel on n'arrive pas à s'intéresser.
Même s'il n'atteint pas l'excellence de "Minuit à Paris" ou de "Wonder Wheel", Woody Allen nous propose avec "Alice" une très belle réalisation ; une comédie non pas dramatique mais une Comédie fantastique bien écrite et parfaitement mise en scène. Son habile scénario nous sert un savoureux cocktail de charme et de poésie ; il nous plonge dans la bourgeoisie new-yorkaise et l'illusion du bonheur d'un couple à la dérive. Avec un certaine avance sur son temps, le film aborde sans détours la libération de la femme. Comme de coutume dans les œuvres de Woody, en plus d'une belle photographie et d'une BO de qualité très présente, son film nous offre une distribution remarquable avec la participation d'Alec Baldwin que l'on aperçoit hélas trop peu, la belle prestation de Joe Mantegna dans la peau du musicien, et une Mia Farrow comme toujours merveilleuse de simplicité et de crédibilité.
Un petit conte charmant et sophistiqué, inventif et drôle, malicieux et pétillant. Une fantaisie fantastique autour d'une Alice qui passe de l'autre côté du miroir de sa vie rangée pour voir si elle y est, savoir qui elle est ou qui elle veut être. Et disparaître pour mieux apparaître. En résumé : une réflexion amusée sur le sens de la vie, une touche de magie… des thèmes fétiches de Woody Allen, emballés façon feel-good-movie. Ce n'est certainement pas le film le plus profond du réalisateur sur les questions du couple, de la liberté, de l'identité ; il y a aussi bon nombre de clichés sociologiques (sur le milieu bourgeois, les Chinois, mère Teresa et l'Inde…). Mais la qualité de narration, la verve humoristique et les échappées imaginaires sont assez irrésistibles.
Woody Allen continue de varié les genres et plaisirs, après Crimes et Délits il retrouve la comédie avec Alice pour autant de réussite, ou presque ... Le format est un poil trop long, un allumage un peu brouillon et trop étiré à mon gout. La douceur est une nouvelle fois aux rendez vous, Mia Farrow en est la meilleure ambassadrice, une nouvelle composition très en veine de sa part. L'apparition d'Alec Baldwin est à noté, un moment très drôle dans le texte et magique lors de cette dance complice avec son ex-fiancée. Le film gagne en rythme par la suite, on prend plaisir à suivre les changements et bouleversement de la vie d'Alice et qui plus est au vue de cet somptueuse conclusion.
Petite déception du côté de ce Woody Allen. Pourtant, j'aime bien en général son cinéma, mais je le préfère plutôt dans un ton comique. Avec Alice, je confirme que la période Mia Farrow n'est pas forcément ma préférée du réalisateur. On y suit de façon plus ou moins intéressante les mésaventures de cette bourgeoise dont la vie commence sérieusement à s'enliser. Malheureusement, même l'écriture est un peu décevante quand on sait le talent dont dispose Woody Allen de ce côté là. Pas désagréable, mais assez mineur tout de même.