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NomdeZeus
88 abonnés
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2,0
Publiée le 16 mai 2013
Je suis décidément hermétique à la période cronenbergienne post-Mouche et pré-Crash. Transposition d’un livre jugé inadaptable dans l’univers obsessionnel de Cronenberg, Le Festin Nu ferait passer Las Vegas Parano pour une cure de jouvence. Drogues variées, fantasmes homosexuels refoulée, insectes mutants, machines organiques à forte connotation sexuelle, tout est fait pour provoquer le malaise du spectateur. D’une certaine manière, le réalisateur à atteint son objectif avec moi car j’ai été beaucoup trop troublé par ces visions cauchemardesques pour réellement apprécier ce film irrationnel. Une œuvre difficile d’accès, à réserver à un public averti.
Voila un film qui ne manque pas de qualités et qui, pourtant, arrive à se faire presque détestable. Il est vrai que l'on sent bien une profonde personnalité dans la mise en scène de Cronenberg, tant par son univers aussi insolite qu'inquiétant. D'ailleurs, l'hésitation systématique entre le cauchemar, le fantasme ou la rélaité sont montrés de manière plutôt audacieuses et fonctionne pleinement. Mais hélas, malgré ce sentiment assez brillant d'étouffement, il faut avouer que l'on a une réelle tendance à s'ennuyer, tant l'ensemble parait parfois méandreux et souvent incompréhensible, le film nous laissant même régulièrement dans des abymes de perplexité. On finit par être la plupart du temps hermétique à l'ensemble, tant cet univers parait personnel et difficile à intégrer pour la plupart d'entre nous. Un bon film peut-être, mais surtout bien peu enthousiasmant en définitive. Dommage.
J'avoue que c'est pas très cinéphile comme attitude mais je préfère très largement le David Cronenberg commercial de "La Mouche" ou des "Promesses de l'ombre" que le David Cronenberg 100 % Cronenberg. Je suis totalement largué par ce dernier même s'il a le grand mérite d'avoir un style unique et clairement identifiable ainsi que des effets spéciaux époustouflants. Pour "Le Festin nu", les trucages avec les insectes extraterrestres sortis du délire d'un toxicomane sont incroyables de réalisme. Mais pour ce qui est de l'intrigue... Bon on arrive à piger facilement que c'est à base de drogue à base de poudre pour tuer les cafards, d'homosexualité assumée et de recherche créative. Mais le tout dans une histoire qui se veut tellement hermétique qu'on peine à s'y intéresser ; le fait que le rythme est languissant et que le film est répétitif n'arrange rien à l'affaire. Avec David Cronenberg, pour moi soit ça passe totalement soit ça ne passe du tout ; là ça n'est pas passé du tout...
Adapté d'un roman de William S. Burroughs, "Le festin nu" est un film imbitable qui mêle espionnage et fantastique sans que l'on n'y comprenne quoi que ce soit. Si des films comme "Videodrome" ou "Scanners" ne sont pas non plus totalement saisissables, ils dévoilent très clairement les obsessions de Cronenberg. Dans "Le festin nu", on ne voit pas très bien où le cinéaste veut en venir, le rapport entre la drogue et la création n'étant incarné que dans les quelques transformations de la machine à écrire en un insecte parlant et dans une poignée de visions horrifiques perturbantes. Il est surtout épuisant de devoir suivre un film très écrit dont le scénario est abscons : cette ligne opaque nous éjecte d'une proposition radicale qui ne semble promise qu'à satisfaire les spectateurs ne l'étant pas moins. Si vous attendez un objet inintelligible, en fin de compte très mécanique en alignant les effets de signature sans cohérence aucune, alors tentez l'expérience que constitue ce "Festin nu".
Cronenberg aime le glauque, mais là il a fait très fort ! Il transcende le glauque pour le rendre fascinant. Le scénario est à la limite du compréhensible mais il est tellement parsemé de trouvailles visuelles qu'on reste accroché, et quand ça se met à soliloquer, ce que ça raconte est tellement dingue qu'on est tout ouïe. C'est d'abord un film d'ambiance, mais quelle ambiance. Peut-être malgré tout Cronenberg aurait-il pu rendre le scénar un poil plus clair, mais était-ce seulement possible ?
Curieux long métrage que «Le Festin Nu». Je n'ai pas lu le roman de Burroughs, mais après quelques recherches sur son contenu il semble en effet difficilement adaptable. En tout cas pas de cette façon. Je m'explique : le film de Cronenberg apparaît tiraillé entre deux opposés, une réalisation conventionnelle, bien proprette et bien photographiée, et quelques accès de folie (plus proches de l'esprit original je suppose), reposant essentiellement sur les rencontres fantasmées du héros avec des monstres bizarres. On a donc affaire à un long métrage assez banal (quoique d'une qualité certaine tout de même), narrativement beaucoup plus simple qu'il paraît, parcouru par des scènes hallucinées et une ambiance décalée. Pour ma part, l'« adaptation » (il s'agit plutôt d'une oeuvre originale basée sur l'oeuvre et la vie de Burroughs qu'autre chose) de Cronenberg relève donc de la déception. Je m'attendais à des images d'une force beaucoup plus surprenante, à une inventivité beaucoup plus débridée, à un scénario beaucoup plus dense (et sans longueurs), bref à quelque chose de vraiment fou... Surtout que le film accuse trop souvent des baisses de régime, aussi bien narrativement qu'esthétiquement. Tant pis, ne boudons pas notre plaisir, les acteurs sont excellents, la musique aussi, et le non-sens grand-guignolesque de l'ensemble possède un charme indéniable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Ah David Cronenberg! Dans le genre cinéaste perché et exigeant,il détient la Palme! Son univers est plus que particulier,mais quand on connait sa filmographie,on voit qu'il revient toujours sur les obsessions freudiennes("Faux-semblants"),avec la déformation du réel("Existenz") et l'atteinte portée à l'intégrité du corps("La mouche").Bizarre,me direz-vous? Totalement d'accord,et pour ceux qui ne rentrent pas dans le trip de l'auteur,c'est impossible d'adhérer à ce film."Le Festin Nu" complique l'affaire en se révélant au final proche d'un David Lynch.Ainsi,on retrouve pêle-mêle des machines à écrire vivantes,des insectes humains ou des allégories sexuelles(au choix dégoutantes ou visqueuses!).Tout le film n'est en fait qu'un monde arabisant,imaginé par un exterminateur d'insectes en plein délire.Voilà,vous savez les grandes lignes.C'est incompréhensible,lent et sans but défini.Ce n'est définitivement pas pour moi.
Le festin nu est un très bon film de David Cronenberg qui se révèle réussi grâce à sa singularité , son etrangeté , sa violence et aussi son côté très mystérieux , angoissant et sombre . Le film brille par une mise en scène qui arrive dès les premières minutes à instaurer un climat unique , une ambiance et un décor dérangeants qui mettent le spectateur dans un état de gêne ou de dégoût ( très suggéré par cet univers d'insectes ...) . Le festin nu aborde ensuite une multitude de thèmes et de sujets intéressants tels que la drogue qui est ici un vecteur de la passion amoureuse ou encore l'hallucination pour fuir l'état de remord et de culpabilité . Il développe ces idées de façon très précise et intelligente et l'on suit ce personnage dans ce long et incertain voyage qui le mène loin ( et nous , le public par la même occasion ) . On peut y voir une galerie de personnages compliquant davantage la thématique et l'intérêt du film donc le rendant plus complet et moins superficiel . Après , il est vrai , reconnaissons-le , que le film peut aussi trouver des limites à cause de certaines petites longueurs ( peut-être cinq minutes un peu inutiles ) . Toutefois , on a là un film avec un réalisateur évident qui réfléchit et qui a de l'idée et nous offre une histoire totalement unique et franchement pas mal fichue : pour ces raisons , il serait inutile de cracher dans la soupe .
Le chef d'oeuvre intemporel de David Cronenberg, ou l'art d'adapter au cinéma l'inadaptable William S. Burroughs........................................................................... Increvable modernité graphique 23 ans après, Une photo chatoyante, un style surréaliste soutenu par une sublime bande son couplant le free jazz avant gardiste de Ornette Coleman et la puissance classique de Howard Shore.................................................. Le choix du free jazz est d'ailleurs tout à fait logique car le film se déroule dans le courant des années 50, ce qui lui donne un style très enlevé vraiment hors du commun.......... Une ambiance unique couplée à une forte dose d'humour subtil et des dialogues de type littéraire de très haute volée. .................................................................................. Un film assez proche, quelque part, par ses dialogues et son coté décalé, de ce qu'a fait Bertrand Blier avec son "Buffet froid", "Tenue de soirée" ou "Préparez vos mouchoirs"...... Un des chefs d'oeuvres du 20 ème, tronant à coté d' un "Amadeus" de Forman, ou d'un "Barry lyndon" par exemple, avec une fin à la scoubidou en prime................................... à voir aussi, du meme auteur, "Videodrome"
C'est l'histoire d'un exterminateur de cafard qui se dope à sa poudre anti cafard et qui est complètement défoncé et parano au point de croire qu'il a une mission que lui ont conférés des extra terrestres... A partir de ce synopsis on se dit "ouaw" ça va être bien barré donc excellent, mais non, c'est juste un même concept répété à intervalles réguliers. Cinq ou dix minutes de déambulation du protagoniste puis une rencontre du 3eme type; cinq ou dix minutes de déambulation, une rencontre etc... Voilà à quoi ce résume le film, que je n'ai pas eu la force de regarder jusqu'au bout car trop rébarbatif.
Le Festin Nu est le film de Cronenberg dans lequel toutes les obsessions du réalisateur de Toronto atteignent un paroxysme indescriptible. Le cinéaste adapte le roman éponyme de William Burroughs, oeuvre phare de la Beat Generation qu'il me tarde de lire. C'était un pari risqué, le livre étant réputé inadaptable...Mais Le Festin Nu de Cronenberg est d'une richesse incroyable , aussi bien formelle que scénaristique. On ne comprend pas tout, on ressent, on voyage : c'est le premier véritable trip de l'histoire du 7eme Art. C'est également le meilleur film sur la créativité et sur le syndrôme de la page blanche. C'est l'histoire de l'écrivain junkie William Lee ( qui est j'imagine l'alter ego de Burroughs ), personnage en proie à des hallucinations surréalistes lui dictant des missions néfastes. Les effets spéciaux du Festin Nu figurent parmi les plus impressionnants de l'histoire du cinéma : la métamorphose de la machine à écrire en insecte est bouleversante, sorte d'allégorie de la destruction sociale de William Lee ( l'écrivain meurt dans une certaine mesure, mais le junkie demeure, enfermé dans sa nausée intérieure ). Cette destruction sociale est totale, puisqu'il perdra sa femme et ses deux amis en plus de sa profession d'origine : écrivain ( je parle de profession d'origine puisqu'au début du film, Bill Lee extermine les cafards pour gagner sa vie, ou plutôt pour la perdre ! ). Quant à la destruction mentale du protagoniste, elle est l'évidence même, quand bien même il n'est pas encore sujet à des visions : " Exterminez toute pensée rationnelle ", dit-il à ses deux amis au début du film. Un chef d'oeuvre de complexité, une claque visuelle, bref : une oeuvre d'Art. Et puis un cul n'a jamais été aussi poétiquement incorrect. Amis cinéphiles, régalez vous !
On est obligé de souligner l'admirable originalité de l'univers de "Naked Lunch". Mais cet univers est si surréaliste, que l'on devient très vite complètement largué.
Cronenberg utilise sa patte folle et extrêmement barré dans "Le festin nu" pour en faire un objet unique. Un mélange de cafards géants qui causent avec leur espèce d’anus (oui oui, c'est plutôt dégueulasse), des personnages tout droit sortis d’une planète lointaine et méconnue, tout en ajoutant un peu de drogue particulière, de sang, et d’homosexualité à ce scénario où le mot original trouvera toute sa place. Ce fourre-tout sera difficile à décrypter. On ne sait pas où l’on va, mais on sait en tout cas qu’on se dirige dans un univers très étrange et très personnel, celui de Cronenberg. Sortez les pagaies, que ce soit les dialogues, les métaphores et autres loufoqueries, il va falloir ramer pour atteindre une totale compréhension. "Le festin nu" ou "le résultat de l'écriture et la réalité croisées".
Je n'ai pas compris le film. Ca m'ennuie. Scénario complètement barré (cf Burroughs) et, a priori incompréhensible. Des effets spéciaux risibles aujourd'hui. A reserver aux amateurs. Des acteurs en grande forme pour un film sans formes.
Bon, je ne vais quand même pas prendre le risque de passer pour un idiot consanguin aux yeux de tous ces critiques irréprochables d'Allocine non ? Alors on va faire comme si j'avais compris quelque chose à ce film abominable avec des imprimantes mutantes qui parlent par le trou-de-balle, des coléoptères homosexuels et des trafics de substances spiritueuses chiées de centipèdes géants...