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willyzacc
79 abonnés
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3,5
Publiée le 20 juin 2011
Encore un film très viscéral de Cronenberg, avec une ambiance propre à ses films. Bonne histoire et acteurs mais je n'ai pas été totalement conquis, contrairement à Videodrome et Existenz.
Du grand David Cronenberg, et assurément un de ses films les plus déjantés et les plus captivants ! Le cinéaste a l'imagination fertile nous offre une œuvre terriblement psychédélique et barrée, racontant l'histoire complétement surréaliste d'un ex-écrivain devenu exterminateur de cafard et qui assassine accidentellement sa femme (oui, accidentellement) d'une balle dans la tête après l'avoir surprise au lit avec deux de ses amis. Perdus entre hallucinations et réalité, a la rencontre d'insectes machines a écrire, se promenant dans un curieux monde parallèle, on voyage littéralement a l'intérieur de ce film des plus originaux et créatifs ! Un film brillant !
C’est un peu forcé par son producteur que David Cronenberg se lança dans l’adaptation cinématographique du roman éponyme de William Burroughs. Prenant donc appui sur un récit écrit jugé inadaptable, il aura fallu tout le talent de scénariste et de réalisateur du cinéaste canadien pour aboutir à un film très convaincant. Rapidement, l’enchaînement de scènes incongrues donne forme et sens à un univers fantasmé dont le spectateur ne pourra s’extraire qu’à l’apparition à l’écran du générique de fin. Le récit en partie autobiographique de William Burroughs est celui d’un esprit malade et tourmenté. Entre addiction aux drogues, homosexualité, hallucinations et affres d’écrivain, le fil narratif est source de multiples visions fantasmées flirtant avec des apparitions cauchemardesques. Et chacune de ces visions prête le flanc à autant de lectures et interprétations qui seront propres à chaque spectateur. Bienvenue en Annexie !
Un délire psychotique et schizophrène pas évident à suivre mais pourtant intéressant. On oscille entre réalité, fiction et délire de drogué sans jamais trop savoir où l'on en est mais la réalisation est tellement convaincante que l'on ne perd pas une seconde du film malgré des cassures dans le rythme un peu rébarbatives. Une véritable oeuvre à part donc mais aussi un film pas toujours très clair et qui manque cruellement d'explication et d'un but précis, ce n'est que mon humble avis.
Je n'ai rien compris et c'est d'un ennui mortel, sans même parler parler de la musique qui m'a cassé les oreilles. Et toujours Maroc et homosexualité masculine sont associés, ça me gave. Basta.
Le pire film de cronenberg.Le film est (très) bizarre, long (on commence a décrocher très vite) et sans aucun intéret et une histoire originale mais ennuyante.A éviter.
Ça commençait pourtant bien, un scénar correct, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent, des images pas trop moches et une amb... qu'est ce... qué... eurk... une machine à écrire qui bouge, ça y est, Cronenberg n'a pas pu s'empêcher... pfff.
Ce film est très bon. Mais pour comprendre cela, il faut aller au second degré. Si on se limite au premier degré, c'est une histoire de drogue, de sexe, et de meurtre. Pour moi, il décrit en fait la difficulté du travail de création artistique : se plonger en soi-même pour en faire sortir l'oeuvre, aller au delà de ses propres limites pour atteindre celles de l'oeuvre, être prêt à se laisser emporter par l'oeuvre, devenir le serviteur de l'oeuvre, et finalement accepter de la voir s'achever. Tout dans ce film est autour du symbolisme. J'adore !
Probablement l'un des Cronenberg les plus déroutants, Le Festin Nu est l'adaptation sous acides du célèbre livre de William S. Burroughs, auteur réputé inadaptable et raconte la mise en abîme kafkaïenne, psychédélique et hallucinatoire d'un écrivain junkie qui se shoote au poison anti-cafard et autres produits illicites.
Et le résultat ferait passer le film Las Vagas Parano pour un film Oui Oui en vacances. Visuellement, on retrouve les thèmes chers au Cronenberg des années 80 / 90, et notamment une surabondance d'éléments organiques et visqueux. Avec ses envolées lyriques, sa réalisation impeccable, et sa bande son free jazz composée par Howard Shores et le talentueux jazzman Ornette Coleman, Le Festin Nu est un petit ovni cinématographique qui ne conviendra peut être pas à tous les spectateurs. Vous êtes prévenus !
La bizarrerie à l’état pur, “Le Festin Nu” est sûrement le film le plus cérébral de David Cronenberg. Le voyage dans l’Interzone est dérangeant tant les personnages sont étranges et mystérieux. On comprend rapidement que William Lee (Peter Weller) est en plein délire, face à son inspiration en tant qu'écrivain, la drogue semble être un puissant allié, auquel il s’attache férocement. Cronenberg ajoute sa sensibilité organique pour un résultat surprenant, dérangeant tant la matière et la machine ne font qu’un : la machine (à écrire) devient vivante, le quotidien de l’écrivain devient routine et se “machinalise” de plus en plus. La mise en scène est ce qu’il y a de plus abouti, mais je n’ai été que peu enchanté par le folklore de l’intrigue, où il est difficile de recoller tous les morceaux dans l’esprit de William Lee. Il y a de nombreux passages à vide et l’ensemble est difficile à regarder, avec ce cher William toujours très propre et tiré à 4 épingles. On retrouve l’état d’esprit de “Memento” de Nolan, un homme qui se raconte sa propre histoire, sauf qu’il prend de la poudre à exterminer les cafards, cela rend tout de suite le voyage plus euphorique. Si on peut admirer le travail esthétique qui me plaît chez Cronenberg, “Le Festin Nu” présente de nombreux défauts avec une approche très particulière, sûrement en lien avec l’auteur du livre : William S. Burroughs, dont l’œuvre est tirée et que je n’ai pas lu. Je reste partagé sur ce que j’ai vu, entre dégoût et admiration, il n’est pas à placer entre toutes les mains.
Cronenberg n'est décidément pas un réalisateur comme les autres. Sa filmographie se divise en deux, entre une partie plus commerciale et facile d'accès, réaliste qui comprend des films tels que "A History of Violence" ou "Les Promesses de l'ombre", récemment "Maps to the Stars" ou encore le très célèbre "La Mouche"; et une partie beaucoup plus intimiste, abstraite et complexe. Le Festin Nu entre dans cette deuxième catégorie. Et dans cette catégorie, il y a des films que j'ai pas vraiment aimé comme "Crash" et d'autres que j'ai vraiment apprécié. J'ai aimé, et même beaucoup aimé le Festin Nu, certainement pour son ambiance. Et cette ambiance est construite par tout un tas de facteurs, des personnages décalés et étranges, une bande son entre compositions d'Howard Shore et morceaux de Jazz et surtout des effets spéciaux bluffants et encore une fois extrêmement glauques. Je ne sais pas si le livre est aussi bizarre que le film, ce dont je ne doute pas, mais c'est vraiment une oeuvre à part, déroutante et qui ne cesse de nous questionner. Différentes thèmes y sont traités tels que la création littéraire, la drogue, la solitude (encore une fois), l'homosexualité et sont mélangés de telle sorte que l'on ne sait jamais où se situer entre le fantastique et le réel. Nous sommes dans les divagations psychologiques en même temps que le personnage, et c'est ce qui m'a le plus plu. Ne jamais savoir véritablement quoi penser, mais se laisser porter par l'univers surréaliste du film, mis en scène avec sobriété tout en étant viscéral.
Encore une oeuvre étonnante de la part du cinéaste canadien, et une très bonne surprise de mon point de vue. A voir !
Celui qui a pondu le résumé de ce film est un incapable et mérite d'être pendu, je le dis parce que William Lee ne retrouve aucunement sa femme "faisant l'amour avec leurs deux meilleurs amis", ou alors j'ai déjà fait moi-même l'amour à des milliers de femmes ! Bon, à part ça c'est très bon ! J'ai lu "Le Festin nu" et je peux vous assurer qu'il est impossible de l'adapter fidèlement, alors Cronenberg (que je n'aime pas beaucoup par ailleurs) a eu l'idée géniale de mélanger l'oeuvre et la vie de Burroughs, avec au passage l'apparition de Kerouac et de Ginsberg récitant "Howl" au son du jazz très symbolique de cette époque, ce qui rend le tout extrêmement appréciable et fidèle aux aspirations des beatniks et de leurs expérimentations littéraires. Chapeau !
Jugé inadaptable au cinéma, David Cronenberg relève le défis et adapte le roman de William Burroughs. Le cinéaste canadien s’en sort remarquablement bien, même si Le Festin nu (1992) est a réserver à un public avertit tant la complexité du scénario promet un beau mal de crâne. En effet, si la mise en scène est parfaite, l’histoire en elle même est si particulière que l’on s’embrouille facilement. Heureusement, l’interprétation des acteurs (Peter Weller, Ian Holm & Roy Scheider) et les impressionnants SFX et autres animatroniques parviennent à nous retenir en haleine jusqu’à la fin de ce drame psychotique et surréaliste !
On pourra reprocher autant qu'on veut David Cronenberg de s'écarter du roman d'origine, mais on ne peut que remarquer avec quel talent il s'est réapproprié l'univers de William S. Burroughs. Âme perdue errant dans un monde outrancier, faux et bizarre, William Lee est incarné à la perfection par Peter Weller. C'est aussi un film sur la création et son lien avec la drogue qui la stimule et l'empêche à la fois. En se saisissant de ce thème essentiel de la création artistique, Cronenberg en a donné la plus forte et la plus déviante des illustrations cinématographiques.