Un classique du polar à la française où Gabin et surtout Ventura portent l'ensemble à bout de bras. L'époque n'était pas vraiment au bon jeu d'acteur, mais plutôt simplement à la présence à l'écran. Et là, c'est réussi. Porté par un scénar original pour l'époque et des images choquantes pour 1955, Razzia sur la chnouf est un film prenant, jusqu'au dénouement final approprié. Un message contre la drogue, et ce en 1955.
Ce film compose presque un dyptique thématique avec "Touchez pas pas Grisbi" (1954) de Jacques Becker. Ces deux films sont très représentatif du polar hexagonal des années 50. Si on lui préfèrera le premier "Razzia..." ne manque pas de qualité. Un casting idéal et quelques bons moments d'audace avec violence peu habituelle et débauche. Après "Touchez pas au grisbi" et ce film le duo Gabin-Ventura se reformera juste après pour "Le rouge est mis" et bien avant "Le Clan des Siciliens"... Mais c'est une autre histoire...
Un très bon film policier en avance sur son époque qui dévoile tout sur le milieu de la drogue. Peut-être le meilleur sur ce sujet. Quant à la chute, elle est imprévue.
On retrouve le duo Gabin-Ventura de "Touchez pas au grisbi" avec de nouveau ce rapport de maître à élève assez fascinant. Pour ce qui est du film, "Razzia sur la chnouf " est très très sombre, beaucoup moins jovial que prévu, ce qui est surprenant et bienvenu.
Doté d'une brillante réalisation de Henri Decoin, " Razzia sur la chnouf " peut être considérer à juste titre, comme étant un des fleurons du polar à la française. Tout est en effet prévu pour passer un grand moment de cinéma. D'abord nous avons le droit à un casting royal, Jean Gabin, Lino Ventura et Marcel Dalio sont excellents, tout comme Lila Kedrova ( magistrale dans son rôle de droguée ) et en plus le long métrage possède un atout de charme non négligeable avec la présence de Magali Noel. Autres atouts de ce film, il s'agit de la photographie en noir et blanc qui apporte tout ce qu'il faut pour que l'atmosphère nocturne soit idéalement rendue et en plus le scénario est vraiment intriguant.
Moins bon que Touchez pas au grisbi, je parle de ce film parce que Razzia sur la chnouf à des similitudes. Il tape plutôt bien tout de même dans le domaine de la drogue comme les dégâts que cela engendre. La razzia c'est Gabin, finaud jusqu'au final, extra.
Un bon polar du cinéma Français des années 50 réalisé par Henri Decoin !!! Un inspecteur de police a pour mission d'infiltrer dans le monde de la drogue en se faisant passer pour un chef d'hotel et voit comment se passe le réseau, des petites combines de trafics, des gangsters bien méchants et le plus surprenant, c'est le professionnalisme et la décontraction du héros qui connait son métier sans fausse note. Une intrigue haletante bien scénarisé et mis en scène qui se laisse regarder aujourd'hui, on peux reprocher par contre quelques longueurs avec beaucoup de bavardages et ça fume beaucoup dans le film (rire). La réussite de ce long métrage, c'est Jean Gabin, acteur charismatique dont le jeu me surprend à chaque film, c'était un sacré comédien et un bon vivant . Les seconds roles sont excellents avec Lino Ventura dans la peau d'un homme du mauvais coté de la loi. A noter par ailleurs que le film inspira une chanson d'Indochine sur l'album "Le péril jaune". Un film à voir.
Jean Gabin trouve dans Razzia sur la chnouf, son premier rôle de flic. Un an après son retour à la première place du box-office (Touchez pas au grisbi de Jacques Becker), Gabin tourne à nouveau dans un film noir qui a comme particularité d'évoquer de manière réaliste et pour la première fois au cinéma, le milieu de la drogue. Comme l'indique le carton au début du film, le réalisateur Henri Decoin (trop souvent oublié) a voulu montrer au spectateur la vérité de ce milieu, sa violence et ses conséquences à travers quelques victimes de ce fléau. Univers jusque là inconnu du grand public, Razzia sur la chnouf a été très critiqué à sa sortie en 1955. Aujourd'hui, le film de Decoin reste un polar très solide, superbement interprété par Jean Gabin, très à l'aise dans ce nouveau rôle et épaulé par la fine fleur du cinéma français (dit du "cinéma de Papa") à savoir Lino Ventura. "Le Lino" tourne ici son deuxième film au cinéma ainsi que sa deuxième collaboration avec "Le Vieux" et montre qu'il a pris très rapidement de l'assurance. Les deux monstres sont accompagnés des grands Albert Rémy (disparu bien trop tôt) et Marcel Dalio. Les dialogues signés Auguste Le Breton (d'après son roman) sont moins percutants mais peut-être plus réalistes que ceux que Touchez pas au grisbi. La photo signée Pierre Montazel est superbe, créée une véritable atmosphère (fumée de cigarettes, jeux d'ombres et clairs-obscurs) et reste un véritable enchantement pour les yeux de n'importe quel cinéphile et amoureux des séries noires de qualité. Car Razzia sur la chnouf, malgré une deuxième partie un peu moins percutante, reste un grand film admirablement mis en scène et un des meilleurs films français des années 50. Ce film fait véritablement office de machine à voyager dans le temps où les flics se trimballaient en traction sur les rues pavées de Montmartre. On ressent un immense plaisir à la relecture de Razzia sur la chnouf, film précurseur des films traitant de la drogue, au final inoubliable.
Dans le plus pur style des films policiers des années cinquante, Henri Decoin nous sert un petit bijou du genre avec une distribution de choix : Jean Gabin, Lino Ventura, dont l'amitié ne connaître pas de faille et puis une quantité de seconds rôles connus tels Marcel Dalio, Paul Frankeur, Marcel Bozuffi et la jeune Magali Noël (23 ans à l'époque du tournage). Le film a sans aucun doute vieilli mais il retrace bien l'atmosphère de l'époque : tripots clandestins, méthodes expéditives, argent sale. Les procédés n'ont guère évolué, hormis les systèmes de planque de la chnouf. Et puis c'est toujours un plaisir de retrouver Gabin et Ventura qui s'affirme déjà comme un futur grand du cinéma d'action. Jean Gabin, toujours aussi magistral, domine la scène d'un bout à l'autre du scénario En revanche, sa petite amourette avec Magali Noël reste d'un classique qui n'apporte pas grand-chose à l'intrigue. Malgré cette petite réserve, la trame tient la route et permet de passer une excellente soirée. Du bon et solide cinéma sans temps mort qui bénéficie d'un excellent montage.
Un classique du polar et du film noir français avec comme d'habitude Jean Gabin et Lino Ventura. Description du milieu des dealers de drogues de l'époque (un peu trop didactique d'ailleurs enfin à l'époque les spectateurs ne connaissaient pas les milieux de la drogues comme de nos jours). Mise en scène sérieuse qui met l'accent sur le réalisme mais le film manque un peu d'un scénario plus étoffé.
Razzia sur la chnouf est un film policier extrêmement intéressant et agréable, tout d'abord par le sujet traité celui de la pègre Parisienne des années 50 mais également par la manière dont cela est fait, farouche critique de ce milieu par le réalisateur Henri Decoin. Le film en lui-même est assez noir, presque déjà crépusculaire par rapport à son époque, on y voit des séquences très osées dans le propos du film. Gabin dans le rôle du Nantais est très bon, accompagné d'un Lino Ventura au top dans celui du Catalan, l'homme de main. Ils forment à eux deux un duo excellent ! Ce film fait partie des classiques à voir et à revoir avec toujours autant de plaisir, et une fin des plus réussies !
Au même titre que Touchez pas au grisbi, Razzia sur la schnouf est un film noir français indémodable et toujours aussi puissant. Henri Decoin, réalisateur méconnu, nous livre une mise en scène qui prend son temps mais à la photographie léchée. Les acteurs sont toujours au rendez-vous avec les 2 monstres sacrés Jean Gabin et Lino Ventura. Mention également à Dalio! Les dialogues servent à la perfection cette oeuvre noire, classique et intemporelle. Ce film est marqué du sceau de la qualité française de l'époque et vieillit plutôt bien comme un bon vin!