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flushroyal
32 abonnés
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2,5
Publiée le 18 janvier 2010
Un bon polar noir à l'ancienne qui repose avant tout sur ses interprètes. Jean Gabin est en effet la figure central même s' il y a quelques seconds rôles intéressants ( avec bien sur Lino Ventura ). Le film est intéressant dans la mesure ou il montre l'organisation du trafic de stupéfiant à l'épôque et le milieu noir de la drogue. La fin est cependant sans surprise et la tension nerveuse n'est pas assez élevé pour compenser le manque d'action.
AU moment de décerner les étoiles, j'hésite entre deux et trois. Deux (ce qui pour Gabin est un mauvais score) car malgré tout, c'est quand même un scénario découpé à la hache, téléphoné, énorme, la manière dont le personnage de Gabin pose des questions tout le temps. Cette promenade nocturne n'est pourtant pas désagréable. Allez, trois.
Scénario faible sans suspense, absence de tension dramatique et d’émotion, les personnages sont des caricatures de gangsters interprétées sans aucune finesse. Film peut être audacieux en 1955 pour le thème abordé mais a considérablement vieilli.
Ce film est loin d’être enthousiasmant comme il le fut pour le public de l’époque…Il faut dire que depuis, le texte bien pensant de son prologue a été piétiné à qui mieux mieux et la chnouf s’est répandue et démocratisée. Aujourd’hui, plus de razzia possible, il y a trop de participants. Il reste le coté documentaire exceptionnel du à la précision de la mise en scène et aux connaissances d’Auguste Le Breton (on visite même une fumerie d’opium dans le quartier chinois de Paris). C’est intéressant à suivre bien que le rythme paraisse parfois un peu mou mais ce n’est pas enthousiasmant. On ne peut pas dire qu’on sourit beaucoup, tout est pris au premier degré. Jean Gabin, 51 ans, paraît fatigué et son amourette avec Magali Noël passe mal. Par contre, Lila Kedrova a crée un personnage qui ne passe pas inaperçu. ‘’Razzia sur la schnouf’’ fait partie de ces films précieux qui, mieux que les livres, marquent le Paris des années 50. Les reconstitutions d’aujourd’hui ne peuvent rivaliser avec lui. Question art cinématographique, la comparaison avec ‘’Casque d’or’’ de la même époque parle d’elle même.
Gabin fait du Gabin. Je ne révèle rien en disant que le malfrat se la joue infiltré (c'est mentionné dans le synopsis). Quand on a dit ça.. Le polar des années 50 vieillit beaucoup mieux que celui des années 2000. Le spectaculaire et la mise en scène tenaient non pas au coup de fusil et autres effets spéciaux, mais qu'au simple dialogue.
Henri le Nantais débarque par avion à Paris en direct des Etats-Unis. Embauché par un certain Liski, parrain français de la drogue, Henri doit remettre de l’ordre dans le réseau et redonner sa rentabilité à ce juteux trafic. En 1945, la collection Série Noire débarque en France et va largement inspirer le cinéma français des deux décennies suivantes. En 1953, Simonin et Le Breton apporte une touche hexagonale à la série ; et la période des adaptations à la chaîne démarre avec « Touchez pas au grisby » ; Razzia sera la seconde adaptation d’un roman de la série. Jean Gabin, tête d’affiche des deux films, va être un des comédiens à exploiter le plus densément le filon. Ce genre va même lui permettre de se refaire la cerise, lui tomber en disgrâce aux yeux des réalisateurs depuis la libération. Fini le jeune premier, bonjour le fer de lance de l’argot et de langue des truands. Ce film est en effet, avant d’être un film de réalisateur, un film de scénariste et surtout de dialoguiste. En effet, la mise en scène est propre, mais minimaliste, sans effet ; juste techniquement bien maitrisée mais sans audace. Alors que les dialogues mettent en valeur toute la subtilité de la langue des petites frappes de l’époque. Ce côté quasi documentaire dans l’écriture se retrouve aussi dans le scénario. Une limite du film bien sûr, mais sur laquelle repose tout de même l’intérêt du film. En effet, la drogue est montrée d’une façon toute nouvelle dans ce film. Le spectateur suit le guide, Henri le Nantais, dans son inspection du réseau. De fait, on parcourt tous les échelons du système du parrain au revendeur en passant par le chimiste, le passeur et les intermédiaires. Le film montre tout le système économique du trafic de drogue de l’époque avec un souci d’exactitude quasi documentaire. Il va même jusqu’à intégrer des gays, lesbiennes et junkie à son scénario ; courageux pour l’époque. Dans le rôle de la vendeuse devenue accroc à la drogue qu’elle revend, l’interprétation de Lila Kedrova n’a rien perdue de sa force dans la description de la désespérance du drogué. C’est aussi la première fois qu’un film français montre un policier infiltré. Du « cinéma à papa » mené à un rythme soutenu où l’intérêt majeur provient de la description du « milieu » à l’époque.
"Razzia sur la chnouf" (1954) NB rediffusé sur D8 le 11.08.2015, arte le 08.01.2016 A l'époque, le titre assez original ne fut sans doute pas étranger au succès de ce film : il avait en effet fait jaser car on ne parlait guère de came à l'époque ! C'est d'ailleurs sa seule particularité : Il faut se rappeler que la fin de la dernière guerre mondiale n'était pas si loin et que le public était avide de plaisirs, de policiers, et de rêve. Le réalisateur Henri Decoin lui a a servi sur un plateau ce qu'il attendait : un film bien dans le style des polars de l'époque. Ajouter Gabin à l'affiche était un gage complémentaire de succès et ça a marché avec près de trois millions d'entrées en salles. Incroyable ! Comme souvent à l'époque,les femmes jouent les utilités et on remarquera Magali Noël qui fut également chanteuse et qui vient de disparaître à 84 ans le 23 juin 2015. Sinon, le scénario écrit à trois mains ne fera pas trop date, pas plus que les mitraillades et morts en cascades.. Ca semble un peu longuet et ça se regarde comme un vieux bouquin défraîchi ! Heureusement, le dénouement sauve d'une trop longue attente ! De plus, on n'a pas commis le crime de lèse - cinéma de le coloriser et cette version "dans son jus" ajoute au charme suranné de ce vieux film, sexagénaire. Je rendrai en même temps hommage à un des acteurs : Albert Remy qui joue ici aux côtés de Ventura le rôle de "petite main". Qui s'en souvient aujourd'hui ? L'acteur a pourtant une carrière aussi longue qu'un annuaire téléphonique, mais toujours dans les seconds rôles, peut être à cause d'un physique très typé. Il disparut en 1967 à 56 ans... willycopresto
La chose à retenir de ce film le casting, des grands du cinéma des années cinquante sont présents. On peut également garder l'humour cinglant des personnages. Malheureusement pour le reste s'est du déjà vu, surtout si on s’attèle à la filmographie de Jean Gabin. Sa n'en reste pas moins un bon film mais on se lasse vite, en tout cas je me suis vite ennuyée sur cette histoire. La réalisation est sympathique, le noir & blanc apportait vraiment un plus au cinéma qui n'est pas négligeable. A voir si vous êtes fan du genre, de Jean Gabin ou encore pour voir les débuts de Lino Ventura.
En introduction, un petit texte qui prévient que le thème, fidèle au titre, sera traité crûment, sans contrefaçon du vrai milieu de la "blanche" qui évoluait à l'époque en parallèle du monde des bonnes mœurs. Mais en écho à cette mise en garde, pas grand-chose à se mettre sous la dent : un simple aspect un peu plus inattendu que dans l'ordinaire de ces vieux films d'action français. En revanche, l'oeuvre cache bien son jeu en ce qui concerne le grand secret de l'intrigue.
A n’en pas douter, cette « Razzia sur la chnouf » était, à l’époque de sa sortie, un film sacrément culoté. Car, de mémoire (en espérant qu‘elle ne me trahisse pas), c’était le premier polar français à s’immiscer dans l’univers impitoyable qu’est celui de la drogue. Tous les constituants de ce monde marginal nous sont montrés: magouilles, règlements de comptes, fusillades, balances, pognon. Bref, tout. Mais il y a un problème de taille: le film d’Henri Decoin a très mal supporté le poids du temps ce qui fait que ce polar a considérablement vieilli et a perdu de son impact originel. Fort heureusement, cette histoire est portée à bout de bras par un acteur des plus charismatiques: Jean Gabin en l’occurrence, bien épaulé par Lino Ventura (qui s’affirmait déjà sérieusement). Aucun des deux cités ne joue la comédie. Ils se contentent seulement de faire valoir leur prestance (hors du commun). Voila l’exemple type du film dont le propos est toujours vrai, mais qui est, sur le plan de l’esthétique, complètement dépassé. Pas mal quand même.
Quelle atmosphère tendue, froide et peu de place à la tendresse ! Impitoyable, l'enfer de la drogue, des dealers, des hommes de main et des exécutants. La délicate infiltration de l'inspecteur de police dans le milieu est bien périlleuse, avec les risques que cela comporte. Un polar bien noir des années 50', comme on les aime. Les dialogues sont excellents. Peu de temps mort, difficile de s'ennuyer à la vision de ce film. Les acteurs sont assurés dans leur interprétation, leurs gestes, les expressions. L'ambiance autour du film est bien rendue, point de bande musicale omniprésente gâchant le plaisir d'être dans un film et non une dans une salle de concert ! Les plans sont impeccables, pas de mouvements inutiles de la caméra. Jean Gabin, pareil à lui-même ! Imperturbable, flegmatique, froid, parfait. Lino Ventura joue bien le dur à cuir. Sa moue caractéristique quand il exprime une certaine perplexité ne change pas avec le temps. Beau plaidoyer contre la drogue ! à voir et à revoir sans modération !!!
un film français du début des années 50 dont l'histoire pourrait bien se passer aujourd'hui, tout y est, le flic infiltré (sa véritable identité ne sera révélée qu'à la fin), le monde de la pègre et des trafiquants de drogue avec tout ce qui tourne autour: les camés, les revendeurs, les lieux glauques et une peinture des moeurs qui préfigure ce que sera l'avenir, les auteurs mettent en garde contre les ravages de la drogue qui était encore un fait marginal à cette époque, on sait très bien que ce n'était hélas qu'un début, jean gabin est égal à lui-même c'est à dire le type bien carré, qu'il joue le flic ou le malfrat, il passe de films en films avec à chaque fois une stature imposante, que ce soit le parton de restaurant dans "voici le temps des assassins" ou le vieux faussaire marginal dans " le jardinier d'argenteuil" ou le manager-entraîneur de boxe dans "l'air de paris" ou le routier de 'gas-oil" , on ne peut ressentir que de la sympathie pour ce genre de personnages, d'ailleurs je pense que tous les rôles qu'il a joué c'étaient des gens à qui,lui gabin, pouvait s'identifier, il ne "composait" pas un personnage, toute sa carrière est ainsi; on voit un film de gabin avec gabin, son jeu est toujours le même, il ne se départit pas de la ligne qui est tracée, peut-être que s'il avait vécu de nos jours, il en aurait été autrement, mais à cette époque on lui demandait de faire cela et il le faisait; un peu comme delon (je parle du delon d'avant, pas celui qu'il est devenu maintenant) au fond des gabin et des delon il n'y en aura plus dans le cinéma français
Razzia est un polar qui nous fait visiter le milieu glauque du monde de la chnouff des années 50. L'interprétation est grandiose. Toute l'équipe de l'epoque est présente : de Gabin à Frankeur en passant par Ventura... Un régal. A voir et revoir.
Classique bien ficelé, sans surprise mais accrocheur (3.25/4). Ce polar en noir et blanc suit les aventures de trois truands impliqués dans le trafic de drogue. Le Nantais (Jean Gabin), débarqué des Etats-Unis, est chargé de remettre sur pieds un réseau de vente de schnouf en France. Il est épaulé par le Catalan (Lino Ventura) et Bibi (Albert Rémi), deux hommes de main aux méthodes expéditives. Dès l'arrivée du Nantais sur le sol français celui-ci est pris en filature par la police qui ressert progressivement son étau autour des trafiquants. Ce film a sans doute un peu vieilli aujourd'hui mais cela lui confère à mes yeux un charme suranné très appréciable. D'abord il met en scène deux grandes pointures du cinéma français parfaitement à leur aise dans leur rôle de mafieux charismatique et plein d'allure. Le jeu de Gabin en truand paternaliste, intraitable mais juste est particulièrement convainquant. Un autre grand attrait du film est de plonger le spectateur dans les milieux interlopes du Paris des années 50. Certes les films contemporains sur le thème de la drogue sont à la fois plus explicites et émouvants mais les scènes de fumeries d'opium, de bars de prostituées, de boites gay et de coffee shop jettent une lumière surprenante sur les lieux de perdition de cette époque. Pour finir d'un point de vue technique le film est d'une facture classique accentuée par l'absence des couleurs, soignée et d'une grande qualité. Parmi les points négatifs il faut signaler que malgré une tension nerveuse indéniable par moment, le film offre peu de rebondissements, de suspense et d'émotions; on ne tombe pas vraiment de notre chaise lors du retournement de situation final. Bref ça se déguste plus comme un wisky de père de famille qu'un sex on the rock mais c'est aussi ce qui lui donne toute sa saveur.