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Estonius
3 315 abonnés
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2,5
Publiée le 15 avril 2018
Le moins qu'on puisse dire c'est que le manque de rythme se ressent dès le début et s'il n'y avait que ça… il faut se taper un prêche gavant d'Orson Welles, des personnages caricaturaux et passablement pénibles, des dialogues ampoulés… ça fait beaucoup pour un prétendu chef d'œuvre ! Le film a cependant des qualités évidentes, la prestation habitée de Grégory Peck (quand il ne pérore pas), la scène de la tempête, et évidement tout le final, on notera aussi une excellente photographie avec des cadrages audacieux. Mais globalement ça reste décevant !
De Moby Dick je ne connais que Richard au pays des livres magiques, mais plutôt que d'aller voir le film de Ron Howard je me suis dit que j'allais me tourner vers une valeur sûre. Mais j'en sors assez déçu, un peu comme pour l'odyssée de l'African Queen, j'ai un peu les mêmes reproches à faire.
En fait le sujet de départ me parle vachement et je trouve toute l'introduction juste fantastique, le type qui entre dans le bar, voit le tableau montrant une baleine géante, tu es dans l'ambiance... comment ne pas l'être ? On ne voit pas le capitaine Achab avant plusieurs dizaines de minutes, faisant monter le suspens et iconisant ainsi le personnage avant sa première apparition. Et c'est la même chose pour Moby Dick que l'on voit finalement très peu et dont l'on parle beaucoup.
Je n'avais pas reconnu Orson Welles (faut dire que je ne l'ai pas cherché, je ne savais pas qu'il jouait là-dedans), mais la scène de l'église, avec la colère de Dieu, le travelling montrant les plaques commémoratives pour les différentes personnes tuées par des baleines... il faut dire que ça a une gueule monstre.
Cependant bien vite j'ai trouvé que ça devenait trop bavard, expliquant en fait ce qui aurait dû se ressentir sur la folie qui entoure Achab et tout le navire. Et c'est là que ça a commencé à me saouler, pas que ça soit mauvais, mais ça parle trop. Ensuite je trouve que malgré tout le film a pas mal vieilli, mais bon c'est normal, ce n'est pas ce que je reprocherai, mais disons que le ton ultra explicatif du film sur la vengeance, la folie et tout m'ayant déjà un peu sorti du film, ça m'a un peu achevé.
Cependant ça m'a vraiment donné envie de lire le livre étant donné que ça a l'air assez fidèle et que le l'univers des baleiniers ça me parle vachement...
Juste un mot sur Peck, qui cabotine juste ce qu'il faut pour rendre son personnage assez jouissif, mais j'ai eu du mal à le prendre totalement au premier degré, parce qu'on voit que c'est Peck avec du poil au menton... Je ne sais pas si c'est dans le roman la balafre blanchâtre qui traverse tout son visage jusqu'à créer une marque blanche dans sa barbe et ses cheveux, mais la façon que peut avoir Huston de la filmer, je trouve ça juste génial, Peck étant toujours cadré pour laisser ce profil apparaître et le mettre en valeur.
Dans un trip film classique avec les anciens grands acteurs j'ai foncé sur Moby Dick, John Huston de la comédie musicale "Annie" et Grégory Peck de "la Malédiction" notamment ça augurait du bon. Au lieu de ça j'ai vu un phénomène que je retrouve trop souvent de nos jours : le fait de sauver un film en mettant des vedettes, ben ça existait donc déjà à l'époque. Alors déjà 2h pour un film c'est souvent bien, mais là c'est lourd, beaucoup trop long, et les longueurs s'accumulent dès la 5è minute, ça plombe. Faut quand même attendre les 10 dernières minutes pour voir le monstre. Je veux bien que la recherche d'une baleine soit longue, mais à ce point... Surtout qu'on a le Peck qui nous fait des monologues sur un ton bien neutre, alourdissant encore plus le film. La musique aurait pu dynamiser l'ensemble mais soit elle est absente soit elle est moche, donc ça n'aide toujours pas. Un bon point : ce n'est pas mal joué pour autant, et le thème de la vengeance est bien exploité, mais l'histoire n'étant pas des plus passionnante il aurait fallu un scénario plus actif pour digérer le tout, surtout que la trame est archi classique, donc on devine aisément la fin qui est d'ailleurs trop rapide (1h50 de longueurs pour 10 minute de chasse, tout ça pour ça...). On rajoute des images tirées de documentaires (et ça se voit énormément), quand on n'en remet pas carrément une déjà tournée auparavant (répétitions). Je parlais de monstre plus haut, j'aurais dû mettre des guillemets car, hormis le fait que la baleine n'est pas réaliste du tout (mâchoire, dents, taille), elle n'est pas bien faite et ne fait pas peur, même pour un enfant (à l'époque peut être, et encore...). Disons que ça peut se montrer à un gamin, ça lui en apprendra sur les baleiniers mais pour le divertissement il repassera.
(...) Le film s'ouvre en pleine lumière, avec l'apparition du narrateur qui se fait appeler Ishmaël qui arrive dans cette petite ville balnéaire. Très vite, on est plongé dans le noir et la lumière très particulière crée par le directeur de la photographie Oswald Morris (...) Le climat est rude, les visages des marins aussi et on est assez vite embarqué au cœur de la vie du bateau, le scénario s'attachant également à nous décrire le mieux possible la vie des marins d'un baleinier, ces scènes se révélant très intéressantes et toujours parfaitement intégrées au récit. Pendant ce temps là, le capitaine Achab demeure invisible et n'apparaît qu'après plus d'une demie-heure. Il sera dès lors de presque toutes les scènes, entraînant son équipage toujours plus loin dans sa quête vengeresse, ignorant les règles de sécurité mais aussi en abandonnant ses croyances chrétiennes ainsi que tout sentiment de charité. Cette virée au sommet de la folie est encore aujourd'hui une véritable réussite même si on peut regretter la performance un poil surjouée de Gregory Peck. Le reste du casting est composé de quais-inconnus qui livrent chacun d'excellentes prestations, certaines étant même plus que mémorable comme celle de Queequeg (...) A noter également la présence au générique de Orson Welles, qui ne joue que dans une seule scène (mais quelle scène !) et bien évidemment, c'est lui qui a écrit son long monologue qu'il déclamera avec sa voix inimitable de grand conteur qu'il était (...) Les séquences maritimes sont magnifiques, le montage dynamique ainsi que quelques audaces visuelles nous offrent quelques grands moments de cinéma. Alors oui, on pourra toujours dire que les effets spéciaux concernant la baleine tueuse ont un peu vieillis mais au regard de l'époque, ils restent encore très crédibles et leur rendu est parfois saisissant. J'émettrai toutefois quelques doutes sur le scénario, pas toujours très clair et brossant des portraits pas forcément très profond, se reposant bien souvent sur une juxtapositions des caractères solide mais qui ne varie jamais vraiment, chacun étant enfermé dans un stéréotype comme par exemple les 3 seconds du capitaine (le calme, le gros dur qui aime bien rigoler et le petit dernier, dévoué et sévère). Le film montera crescendo en pression, comme toujours à l'époque, et le final se distinguera par de nombreuses plans très puissants et d'une très grande intensité qui en laissera plus d'un complètement assommé. La critique entière sur
Quand l'imposant réalisateur américain John Huston (L'Odyssée de l'African Queen...) s'attaque à l'adaptation du célèbre roman d'Herman Melville, on ne peut s'attendre qu'à une fidèle aventure des plus réussies. Encore aujourd'hui ancrée parmi les meilleures épopées maritimes au cinéma, Moby Dick nous entraîne dans une aventure envolée à l'atmosphère unique ou comment un équipage d'harponneurs sans peur aucune va se retrouver embarqué dans une chasse à la baleine hors du commun... Cette longue course-poursuite dite blasphématoire par certains et suicidaires par beaucoup va changer à jamais la vie de ces courageux hommes qui ne jurent pourtant que par leur mystérieux capitaine, le fantomatique Achab (Gregory Peck, ou la force de la prestance). Racontée par un marin vagabond embarqué sur le bateau de chasse (excellent Richard Basehart), l'histoire prend son temps, nous faisant tout d'abord découvrir la vie marine de ces pêcheurs de baleines, leurs joies et leurs craintes en mer mais également l'obsession du Captaine Achab pour la baleine blanche qui lui a arraché la jambe, ne jurant que vengeance depuis, prêt à sacrifier son équipage pour avoir la peau du légendaire cachalot. Moby Dick est donc une épopée maîtrisée de bout en bout, offrant de splendides séquences de chasses quasi-documentaires, des scènes de dialogues intenses (notamment lors de la théorie de la vengeance d'Achab ou encore les dernières volontés de Queequeg l'Indien) ainsi, bien entendu, que le final face au monstre, conservant encore aujourd'hui toute sa forcé d'antan. Un final reflétant ainsi le long-métrage lui-même, véritable grand moment de cinéma.
Interprétation, scénario, dialogues, décors et images sensationnels. L'esprit du livre de Herman Melville est excellemment rendu. Le film superbement articulé fait monter en puissance l'action jusqu'à la dernière minute. Peck et Wells sont éblouissant de force et de vérité. Un film indispensable.
Adaptation du célèbre roman. Des petites longueurs, puis le spectateur peut également être un peu refroidi par un élément non-négligeable, le fait de voir tout un équipage partir en mer pour tuer des baleines, cela peut déplaire (compréhensible). Les effets spéciaux tanguent dû au sel de son époque. Par contre, la scène de la tempête reste avec le temps toujours très efficace. Sinon, vous avez un formidable Gregory Peck avec une cicatrice sur son visage en pleine vengeance, d'obsession sur une invincibilité, celle d'une baleine blanche dont elle est loin d'être un ange. Et n'oublions pas l'apparition d'Orson Welles citant un discours religieux juste monstrueux de par sa prestation.
Le fameux roman d'Herman Melville transposé à l'écran par John Huston,l'aventurier des aventuriers.Une évidence bien entendu!"Moby Dick"(1956)raconte donc l'Odyssée du Pequot,navire de pêche,commandé par le capitaine Achab,obsédé par la traque d'une baleine blanche qui lui a arraché sa jambe....L'utopie poussé à son extrême.Le capitaine met tout son équipage en danger pour une vengeance aveugle.Barbiche blanche,jambe de bois et regard noir,Gregory Peck incarne ce rôle clé avec conviction,même s'il n'a pas le physique de l'emploi du vieux loup de mer.Ce roman du XIXème siècle avait une puissance imaginaire que ce film ne retransmet que très partiellement.La musique est omniprésente,et tape sur le système.Les personnages sont stéréotypés au possible(le matelot émerveillé,l'Indien sage,le prédicateur enflammé).Le rythme est très très lent.Enfin,les scènes de chasse maritime font désormais peine à voir,avec une baleine mécanique qui fait mal aux yeux.Cependant,par moments,on se met à la place des ces hommes,surtout de ce capitaine Achab aux obsessions si humaines...
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3,5
Publiée le 21 octobre 2010
De tous les films sur la pêche, il est èvident que le "Moby Dick" de John Huston s'impose! Rarement la mer n'avait ètè montrèe de cette façon, et jamais non plus, jusqu'au dèlire baroque, n'avait ètè dècrit l'obsession d'un homme passionnè par un seul but: capturer la baleine blanche...Le roman de Herman Melville est transposè avec humour et gravitè, dans des couleurs qui ètonnent, avec des trucages bouleversants et une interprètation passionnèe de Gregory Peck, dans le rôle du capitaine Achab, et d'Orson Welles dans celui du prèdicateur! Ce film des annèes 50 compte parmi les classiques du cinèma d'aventures maritimes...
Jeune marin ne rêvant que d'aventure, Ishmael s'embarque sur un baleinier où il va peu à peu découvrir que l'obsession du capitaine Achab est de traquer puis tuer Moby Dick, une baleine blanche qui lui a fait perdre sa jambe.
John Huston signe un projet très ambitieux avec cette adaptation du célèbre roman d'Herman Melville, il nous entraîne entre différentes mers suivre les aventures de ce baleinier et son équipage et braque sa caméra sur eux. Il étudie leur vie en communauté, les relations qu'ils entretiennent et surtout l'obsession de ce capitaine pour Moby Dick ainsi que les conséquences qui vont avec, ce qui lui vaudra des divergences avec son second.
Alors si tout n'est pas parfait, John Huston relève le pari haut la main et réussit à nous entraîner avec l'équipage pour cette traque. Durant une longue partie du récit on ne voit pas la baleine en question et c'est par son absence et l'attente qu'elle procure que cela marche, dévoilant peu à peu l'aspect de certains membres et rendant fascinant ce long voyage et cette baleine, décrite comme un monstre imbattable. Il met en place une atmosphère presque baroque voire apocalyptique et surtout assez sombre où il ne fait aucun compromis pour retranscrire à sa façon le roman de Melville.
Bizarrement, ce qui pourrait être un problème fait finalement son charme, à savoir des techniques pas tout à fait au point mais Huston et son équipe démontrent un vrai savoir-faire, que ce soit à travers les plans, les divers effets et bien évidemment la baleine en question. Bien que souffrant de légers problèmes de rythmes, il sait tout de même rendre l'équipage intéressant tout en mettant en place de la tension dans les moments adéquats. Les interprétations sont impeccables, chaque acteur sachant se mettre dans la peau d'un marin, mais c'est surtout Gregory Peck qui brille tant il semble habité par son rôle.
Une adaptation habitée du roman de Melville qui porte la patte de John Huston et qui retranscrit très bien la fascination pour l'océan et la noirceur humaine à travers cette quête désespérée de traquer Moby Dick.
Je connaissais l'histoire, je ne connais pas le livre et maintenant je connais l'un des films. Une œuvre qui tourne au désastre, à l'ennui. Cette chasse à la baleine blanche passionne dans les premiers instants puis devient vite agaçante. Les personnages ne sont pas asse mis en lumière et suivre un bateau sans grands mouvements à bord, juste des bavardages, c'est vraiment ennuyeux. Et ce n'est pas le final haletant qui réussira à nous satisfaire. Je reste sur un goût d'inachevé!!
LE BATEAU IVRE. Une histoire d'amour, vague à l'âme, entre la poussée d'Archimède et la métaphysique. Plus l'amer est haut et plus la chasse à la pêche m'ennuie. Le dernier souffle d'un capitaine, la pitié est souffrance. Long John Silver se souvient.
Melville, Kipling, Conrad, London , tels sont les héros de Huston. Pas étonnant dès lors qu’il ait pensé à adapter le célèbre roman de Melville. Comme Huston, Melville était un baroudeur qui nourrissait son oeuvre de ses expériences vécues. L’histoire de ce marin obsédé par la recherche d’une baleine blanche qu’il n’a jamais pu capturer et qui au passage lui aura pris une jambe est symptomatique des obsessions d’Huston qui n’aime rien mieux que mettre en scène l’homme face à des rêves ou des défis impossibles. Mais dans un deuxième temps on peut voir aussi la dénonciation de l’entêtement de l’homme qui ne désarme jamais à rien préférant sacrifier ses semblables plutôt que de renoncer à sa folle utopie ou sa soif de pouvoir. Dans d’autres décors “L’homme qui voulut être roi” , “ Le trésor de la Sierra Madre” ou “Juge et Hors-la-loi” ne disent pas autre chose. Le film revêt par moment un côté documentaire où l’on sent Huston soucieux de nous montrer les conditions terribles qui étaient faites aux baleiniers du XIXème et du début du XXème siècle. Le capitaine Achab joué par un Gregory Peck habité quoique peu formaté pour le rôle apparaît très tard dans le film ne prenant vie que lorsque la course à Moby Dick s'engage. Les scènes de pêche par gros temps sont particulièrement réussies malgré les moyens de trucage limités de l’époque. La scène finale ou Achab est attaché sur les flancs du cétacé, est particulièrement impressionnante et résume la vacuité de la vie de cet homme que l’on peut résumer à un orgasme où le plaisir fugace n’atteint pas la fièvre de l’attente. Une réussite qui aurait mérité une revisite par un cinéaste inspiré tel Peter Weir.