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    Mississippi Burning
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    280 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 février 2013
    Excellent traitement du racisme ordinaire érigé en institution, aussi révoltant qu'il est horrifiant!
    Malgré une mise en scène légèrement tombée en désuétude, le film d'Alan Parker est une oeuvre précieuse tant elle illustre à la perfection cette violence aveugle et arbitraire, consistant à nier aux autres en vertu de critères absurdes tels que la couleur de peau, les droits les plus fondamentaux d'équité et de justice. Un film bouleversant pourvu d'un casting efficace (Hackman, Dafoe) dont les futurs Merle de Walking dead (Rooker) et Jigsaw de la série Saw (Tobin bells).
    L'ancêtre d'American History X en somme.
    Benjamin A
    Benjamin A

    712 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Avec "Mississippi Burning", Alan Parker nous livre un très bon thriller dramatique. On y suit deux journalistes aux personnalités et méthodes radicalement différents, chargé d'enquêter sur une affaire de meurtre dans l'état du Mississippi au début des années 1960. Au fur et à mesure de leur enquête, les deux policiers dérangent dans un état gangréner par le racisme avec l'ombre toujours menaçante du Ku Klux Klan. Alan Parker va notamment étudier les liens entre le Ku Klux Klan et les différentes couches de cette société. Il traite de tous ces thèmes-là de manière intelligente et subtile, il arrive aussi à rajouter du suspense et de la tension à un scénario bien écrit, qui ne nous laissera peu de répit. Sa mise en scène est particulièrement réussie. Le duo composé par Gene Hackman & Willem Dafoe est complémentaire et les deux acteurs sont impeccable. Parfois effrayant, malheureusement réaliste et souvent dramatique tout en étant un thriller extrêmement bien ficelé, Mississippi Burning est brillant.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Une claque! Bluffant! Le duo Hackman/Dafoe fonctionne à merveille et le tout est très bien réalisé! Le film a vraiment des scènes très puissantes, mon coeur battait la chamade à plusieurs reprises! elles sont en plus embellies avec la bande-son efficace qui renforce le propos du film! Un film à voir absolument!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    trés bon film de parker qui maîtrise bien son sujet sans tomber dans le pateux larmoyant americano politico correcte comme savent le faire els productions américaines traitant les sujets de racisme comme le pire film à ce sujet amercan history X
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 janvier 2014
    trés bon film de parker qui maîtrise bien son sujet sans tomber dans le pateux larmoyant americano politico correcte comme savent le faire els productions américaines traitant les sujets de racisme comme le pire film à ce sujet amercan history X
    Roy Batty
    Roy Batty

    160 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2014
    "Mississippi Burning" se déroule en 1964 et retrace l'enquête que mènent deux agents du FBI, Rupert Anderson (Gene Hackman) et Alan Ward (Willem Dafoe), sur la disparition mystérieuse de trois membres d'un comité de défense des droits civiques. Alan Parker est un cinéaste que j’apprécie vraiment beaucoup. Sa filmographie regorge d’excellents films (mon préféré de lui reste encore et toujours le magnifique "Angel Heart") et "Mississippi Burning" ne déroge pas à la règle. Parker a réalisé beaucoup de films inspirés d’histoires vraies, et dans celui-ci, il aborde le thème ô combien sensible du racisme très prononcé dans l’Amérique ségrégationniste des années soixante. Il en résulte un film à la fois dur et bouleversant sur la bêtise humaine, mais aussi sur la capacité de l’Homme à se révolter, se battre contre les injustices. Le duo d’acteurs principaux est excellent : Gene Hackman interprète un vieux routard, dont les idées s’oppose à celle du jeune agent aux dents longues joué par Willem Dafoe. Le reste du casting est de qualité. La musique composée par Trevor Jones est assez passe-partout et peu marquante en écoute seule, mais sert bien les images du film.
    Alain D.
    Alain D.

    588 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2017
    Ce Drame met au jour la culture du racisme dans le sud des États Unis durant et avant les années 60. Un sujet délicat magistralement traité par Alan Parker. Il réalise un film violent avec des images et des dialogues forts.
    Outre sa superbe photographie à juste titre Oscarisée, la qualité de ce film vaut aussi par son casting grandiose. Récompensé à Berlin par un premier prix d'interprétation, Gene Hackman est comme a son habitude époustouflant d'efficacité. Il forme avec Willem Dafoe un duo de choc et de grand talent. A l'affiche également, la très émouvante Frances McDormand et Brad Dourif forment un couple des plus charismatique.
    Ozzmovies
    Ozzmovies

    27 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2014
    Peut être le meilleur film sur le thème du KKK. Deux agents aux méthodes bien différentes viennent enquêter au cœur d'une bourgade du Mississippi sur la disparition de 3 personnes des droits civiques, dont l'un est de couleur. Ils se retrouvent confrontés à des mentalités sudistes bien ancrées. spoiler: Leur travail est d'autant plus difficile à mener car ils vont très rapidement découvrir que les coupables ont le pouvoir et les responsabilités dans cette ville.
    Ils vont employer tous les moyens possibles pour espérer y arriver.
    Willem Dafoe et Gene Hackman, qui jouent les 2 agents, sont brillants dans ce film. J’adore tout particulièrement ce dernier qui incarne un inspecteur expérimenté qui ne connait que la force pour obtenir justice (un de ses meilleurs rôles).
    La mise en scène d'Alan Parker est superbe.
    Le sujet est hyper prenant. C'est un peu David contre Goliath sauf que David est ici le FBI et Goliath, la mentalité sudiste. spoiler: Une bataille a certes été gagnée mais la guerre est perdue d'avance
    .
    vinke H.
    vinke H.

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2013
    Excellent témoignage d'une sombre période du sud des États-Unis: la ségrégation et le tristement KKK. Hackman et Defoe sont époustouflants en flics que tout oppose mais unis par le même devoir de rendre justice. Sans pathos, sans manichéisme, "Mississipi Burning" est un réquisitoire indispensable sur le racisme et l'intolérance, réalisé de main de maitre par un Alan Parker au sommet de son art.
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2018
    "Mississippi burning" : un film qui a obtenu un assez joli succès commercial malgré le choc qu’il provoque. 34 millions de dollars aux Etats-Unis (pour un budget de 15 millions), et pas tout à fait 700 000 entrées en France. Alors la question se pose : en cette année 88 (89 pour la France), le public était-il prêt à voir cela ? A cela, deux réponses possibles. On pourrait dire non, car les mentalités n’étaient pas encore forcément prêtes (surtout aux States). Mais on pourrait dire oui, dans le sens que (ce n’est qu’une supposition bien entendu) ce film a contribué à faire évoluer ces mêmes mentalités, porté il est vrai par la reconnaissance des hautes instances du cinéma avec pas moins de sept nominations aux Oscars. "Mississippi burning" serait-il alors sorti en avance sur son temps ? Ma foi, tout dépend du point de vue sur lequel on se place. Le fait est qu’aujourd’hui, "Mississippi burning" est un grand classique incontournable du cinéma, mettant en scène un duo inédit avec l’inévitable Gene Hackman, et Willem Dafoe qui fait ici plus jeune que son âge. Et puis "Mississippi burning", c’est aussi un titre très évocateur sur ce que le spectateur va voir. Et sans attendre, celui-ci est cueilli à froid par une succession d’images, présentant le contexte aux allures de guérilla, des images seulement accompagnées d’un chant en gospel empli de tristesse et de douleur, voire même de résignation bref, tout ce qui vous fait hérisser le poil sur les plus beaux chants du genre. Direction est prise sur le Mississippi, cet état américain où la communauté noire était la plus importante, grand fief emblématique des champs de coton et pour ainsi dire quartier général de la ségrégation raciale. Un soir, alors qu’il fait nuit noire (sans jeu de mots), un véhicule occupé par des jeunes se fait prendre en chasse par d’autres véhicules tous feux éteints. Déjà, la tension s’installe, vous enveloppant à bras le corps pour ne plus vous lâcher jusqu’à la fin, plongés au beau milieu des années 60 (1964 pour être plus précis) sans aucune difficulté par l’image, les véhicules, avant que les décors ne finissent plus tard de compléter le tableau. Sans même voir comment cette première scène se termine, on sait ce qu’il advient et dès lors le choc, la honte provoquée par cette sauvagerie humaine submergent tout votre être. Cette affaire, malheureusement anodine au sein de cet état, l’est moins par la personnalité des personnages. C’est d’ailleurs ce qui provoque l’entrée en scène du tandem cité plus haut. En agents du F.B.I., le duo débarque à Jessup County, une petite bourgade fictive inspirée du lieu où les faits se sont réellement produits. Clairement, les deux agents ne sont pas les bienvenus, bénéficiant d’un accueil inhospitalier trahi par les regards en chien de faïence, les silences révélateurs, et l’évidente mauvaise volonté de la police locale. Rapidement se dessine un affrontement qui promet d’être intense. Et assurément il va l’être, alimenté par les fortes têtes pas du tout rangées du côté de la cause des noirs, par des témoignages poignants (en particulier de la communauté noire opprimée), des propos choquants (venant principalement de la population blanche), des pressions, des intimidations (pour ne pas dire menaces), des regards emplis de défiance pour les uns et de défis pour les autres, et animée par les exactions du K.K.K. (Klu Klux Klan) défini comme « plus fort en lynchage qu’en chansonnette », apportant par la même occasion chez le spectateur le plaisir jouissif de voir cette congrégation se faire égratigner. Mais cet affrontement est alimenté par les violences qui n’épargnent personne : hommes, femmes et enfants, personne n’échappe pas à la bêtise humaine. Enfin quand je dis « bêtise humaine », cela va au-delà de ça. Il serait plus opportun de parler de sauvagerie humaine. De bestialité. Et encore, je trouve que les mots ne sont pas suffisamment forts. La quasi intégralité du film se déroule quasiment sans support musical. Mais lorsque la musique intervient, c’est toujours quand il faut et selon un thème tout à fait adapté. Dans tous les cas, elle suffit à elle seule à appuyer le propos et y donner toute l’importance et la gravité qu’il mérite. Le rythme est parfaitement maîtrisé, et reflète parfaitement l’immense difficulté d’une enquête dans un endroit où les étrangers ne sont pas les bienvenus, simplement parce qu’ils sont susceptibles d’aller fourrer leur nez là où il ne faut pas, surtout dans une bourgade où on élimine le problème intra-muros, en catimini et où la règle d'or est le silence. Outre la qualité indéniable de la mise en scène, du montage, du rythme et de l’accompagnement musical (signé Trevor Jones), le film ne serait pas ce qu’il est sans l’interprétation monumentale de tous les acteurs. Oui, j’ai bien dit de tous. Certes Gene Hackman et Willem Dafoe sont sur le devant de la scène et se complètent à merveille dans deux styles très différents (vous comprendrez en voyant ce film mais disons que l’un est de la vieille école tandis que l’autre est plus… est plus… on va dire moderne), ce qui apporte un savoureux contraste entre les deux hommes, et pas seulement à cause de leur âge. Mais que dire de cet ensemble de comédiens noirs, y compris ceux qui ont les plus petits rôles ? Quand ils se font interroger (ça fait d’ailleurs penser aux reportages tournés dans un pays en proie au chaos), on voit clairement dans leur comportement, dans leur regard qu’ils sont terrorisés, résignés, et qu’ils hésitent à dire quoi que ce soit à cause de très probables représailles. Pour d’autres, ce sont des regards de défiance, où on se jauge pour savoir si la confiance est de mise ou pas. Et que dire de ces comédiens d’un jour (ou plus, je ne sais pas) qui, au gré d'à peine quelques secondes, apportent des propos le plus souvent choquants sur la condition des noirs ? Et que dire sur cette kyrielle de seconds rôles, alors pour la plupart au début de leur carrière et devenus pour certains d’entre eux de grands noms du cinéma ? Je pense bien évidemment à Frances McDormand, remarquée quatre ans plus tôt chez les frères Coen, à Tobin Bell qui faisait là sa première apparition à l’écran, à Michael Rooker et à Pruitt Taylor Vince respectivement sur le circuit du 7ème art depuis seulement deux ans et un an (selon les données d’Allociné), et enfin Brad Dourif remarqué sur le tournage de "Vol au-dessus d’un nid de coucou". Non franchement, c’est toute la distribution qui est à saluer. Et quand tout est parfait, il n’y a plus qu’à laisser parler la photographie, laquelle fut récompensée lors de la 61ème édition des Oscars (1989). Il en reste aujourd’hui des images cultes, telles que le mot « freedom », ou le dernier plan s’attardant sur une pierre tombale écrite de seulement deux petits mots, mais deux petits mots qui veulent dire beaucoup : « not forgotten ». Ah ça, je ne suis pas prêt d’oublier ce film, où mon sentiment a trouvé son écho dans les paroles du pasteur : « je vous le dis, je suis accablé ». Oui accablé par ce que j’ai vu. Accablé par ce dont est capable l’être humain. Accablé par la culture de la haine. Accablé par l’appel à la haine. Accablé par la peur viscérale des noirs. Accablé par cette violence gratuite. Accablé par la politique de l’autruche de certains. Et vous non plus ne serez pas prêt d’oublier. Parce que ce film est choquant par des séquences dures, dont certaines sont dans la suggestion. Parce que vous allez vibrer autant que les deux agents, au bord de sombrer dans la folie alors que l’enquête piétine et que les violences se multiplient. Tout simplement parce que vous allez adhérer à la même cause. Et puis parce que les bonnes questions sont également posées, du style « d’où vient-elle cette haine ? » Ah ça, si on le savait, on en serait sûrement venu à bout, parce que quoi qu’on en dise, la haine raciale continue encore aujourd’hui… D’une manière différente, mais elle court toujours…
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    693 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2022
    Mississipi Burning est à ce jour le meilleur film traitant du KKK et de la ségrégation. Sans détour, sans gant, avec une conviction certaine et une volonté démonstrative très louable Alan Parker dresse le portrait d’un Etat profondément raciste. Il met en scène la folie qui anime les membres du KKK, leur pensée, leur idéologie et leurs actions violentes et dangereuses. Porté par un duo d’acteurs de première zone, Mississipi Burning est un film prenant, puissant et passionnant.

    https://www.cineserie.com/news/cinema/mississippi-burning-decouvrez-lhistoire-vraie-glacante-derriere-le-film-dalan-parker-4978698/
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    288 abonnés 3 115 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    Film choc ! Je resterai choqué à vie par la vision des types sous leurs effrayantes cagoules ! Les scènes sont violentes, choquantes et révoltantes ! Alan Parker est décidément un très grand réalisateur ! Il faut absolument montrer ce film à tous pour montrer que la bêtise et la barbarie ne sont pas si loin derrière nous ! La preuve encore aujourd'hui avec tous ces attentats !! j'en ai encore des frissons...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Beaucoup ont fait la comparaison entre ce Mississippi burning et l'autre film célèbre d'Alan Walker : Midnight express. Pour ma part j'avais énormément d'attentes pour les deux, et là où Midnight express m'a déçu, j'ai été plus que satisfait par Mississippi burning. Et je n'ai paseur de le dire, pour moi ce film est un chef-d'œuvre. Quand j'entends dire que la morale est assez simpliste, j'ai envie de dire, c'est arrivé les gars, souvenez-vous d'Emmet Hill, de Luther King ou de Rosa Parks, ce n'est pas simpliste, c'est vrai. Et ce film gère à la perfection son atmosphère, étouffante à souhait, par cette succession d'évènements de plus en plus choquants et révoltants. C'est en regardant ce film (dans son message) que je me dis spoiler:
    qu'Einstein avait raison : la bêtise humaine est infinie, le racisme en est la preuve. La tension parvient à atteindre des sommets, aidée par la musique qui accompagne parfaitement le film. Les acteurs sont quand à eux excellents (décidément Dafoe peut tout jouer, et Hackman... C'est Hackman donc lui aussi au top).
    Un film à l'ambiance sombre, qui prend aux triples de bout en bout.
    Bruno65
    Bruno65

    30 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2014
    Un film d'une redoutable efficacité dans son message et au casting solide.
    Caine78
    Caine78

    6 712 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2020
    Pas vu depuis de nombreuses années, cet hommage « préthume » à Alan Parker (cette ressortie au cinéma était prévue avant son décès) est une occasion idéale de redécouvrir une œuvre qui, sans atteindre la force créative des plus grands films de son auteur, demeure un bel exemple de ce qu'Hollywood était capable de faire lorsqu'il s'agit de traiter des sujets... brûlants. Je ne sais pas s'il faut parler de courage étant donné que les événements se déroulent plus de vingt ans auparavant, mais la question du racisme étant, hélas, toujours on ne peut plus d'actualité aux États-Unis (j'ai même envie d'écrire plus que jamais), mais au moins de l'importance d'en parler au plus large public possible. Il était quasiment impossible de réaliser une œuvre proprement « subtile », ce n'est pas vraiment le cas et c'est (presque) sans importance au vu du sujet. Nos avons donc droit à une opposition gentil FBI - gentils noirs VS méchants « rednecks », où une police corrompue jusqu'aux yeux (sur ce point, on peut éventuellement parler de courage) mène joyeusement la danse d'exactions plus abjectes les unes que les autres. Le scénario est bien mené, non sans quelques facilités (le personnage de Frances McDormand est manifestement présent pour nous montrer que tout le monde, notamment les femmes, n'était pas comme ça, mais il reste, notamment par sa dimension tragique, assez touchant) et légères longueurs, mais surtout pas mal d'intensité, montrant avec beaucoup de force et de réalisme l'indicible haine de certains vis-à-vis des noirs, la violence de certaines scènes m'ayant pas mal retourné pour un film populaire. Parker n'en fait jamais trop, sait trouver l'équilibre entre thriller « politique » et enquête policière plus classique, avec toutefois ce discours ambigu (mais très efficace, pour l'occasion) qu'il faut parfois spoiler: savoir légèrement franchir les lignes de la légalité pour obtenir des résultats
    , brocardant au passage une justice totalement complaisante vis-à-vis des crimes perpétrés, semblant, là aussi, faire écho aux événements récents (l'affaire Rodney King explosera trois ans plus tard). Avec, en filigrane, un sérieux avertissement sur la manipulation des masses et les discours haineux englobés dans un patriotisme « décomplexé ». L'excellent duo Gene Hackman - Willem Dafoe fait le reste, bien entouré par des « gueules » impeccablement incarnées (Brad Dourif, Michael Rooker, Pruitt Taylor Vince, un Stephen Tobolowsky pour l'occasion glaçant et même Tobin « Saw » Bell!). Du cinéma de qualité, démontrant le talent d'un cinéaste aussi à l'aise dans des projets plus personnels (voire expérimentaux) que des productions hollywoodiennes engagés : une réussite.
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