Alan Parker était de retour cette année-là pour nous illustrer, une fois de plus, les injustices Terrestres. Thème abordé cette fois : le racisme, au travers d'une série de meurtres effectués sur des Noirs, et autour desquels le Kux Klux Klan n'est pas innocent. Inspiré d'une histoire vraie, le sujet est courageux, notamment du fait qu'il ne sombre pas dans le mélo larmoyant Hollywoodien. Je ne dis pas non plus que les gros sabots ont été mis de côté, mais ils ne constituent pas l'ensemble de l'oeuvre. Ce qu'il y a de bien, c'est de s'être attaché à un thriller avec suspense et duo d'acteurs détonnants, afin de pouvoir évoquer et dénoncer dans les grandes lignes le problème de la dicrimination de peau dont les Etats-Unis sont particulièrement touchés. Aucune ambigüité, le parti pris est évident (heureusement d'ailleurs). Le problème, c'est qu'il est très compliqué de faire un bon film sur le racisme. Je m'explique : il est certain que le bon côté est celui de ces personnes prônant la paix, l'amour et bien sûr, la tôlérance. Mais alors, il y a des gentils et des méchants. La frontière entre le bien et le mal est immense, et malgré toutes les bonnes intentions de départ, les personnages sont difficilement intéressants. Ce sont des valeurs à inculquer, donc je ne vais pas me plaindre, mais je ne suis pas sûr que la fiction ait été le moyen le plus fin pour les exposer. L'oeuvre perd très vite de sa puissance, de sa consistance, et on comptera sur l'interprétation pour combler non pas le fond, mais la forme. Ainsi, "Mississipi Burning" est un bon polar tenant en haleine aisément jusqu'à la fin. On ne souhaite qu'une seule chose : que les coupables soient punis. Mais on ne s'attache même pas à leur psychologie, qui pour éviter tout doute, tombe dans le superficiel. Quelques bons passages méritent l'attention, de même que le message, qui, bien que simpliste pour certains, reste extrêment important et à méditer.