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vive-le-cine123654789
95 abonnés
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4,0
Publiée le 11 mars 2013
Un sujet dur traité avec sérieux. L'histoire pose rapidement les bases et instaure l'ambiance, mais elle prend ensuite son temps de développer son contenu, en nous dévoilant peu à peu chacune des phases et prenant le temps de s'y attarder le temps qu'il faut. Aucune précipitation, aucune longueur. On est suspendu aux personnages du début à la fin, jusqu'au dénouement final, superbe. Une histoire vraiment bien maîtrisée de bout en bout, avec des dialogues bien dosés. Et même si le FBI est un peu auréolé dans ce film, celui-ci réussit néanmoins à dénoncer cette page sombre de l'histoire américaine. Les acteurs sont globalement correct, mais Gene Hackman et Willem Dafoe sont un peu au-dessus du lot : sans être exceptionnels, ils sont pas mal du tout. Hackman reste dans son registre quand il joue les gentils, et c'est extraordinaire ; Dafoe respire la fraicheur et la droiture, parfait pour son rôle. La mise en scène est un autre point fort de ce film, avec des plans parfois vraiment magnifiques. Très classique et sobre, elle dissimule cependant quelques petits bijoux. Le dernier plan est peut-être le meilleur, résumant à lui tout seul le film et cette histoire. Un film poignant, criant de vérité et vraiment chouette. A voir !
J’ai revu dans une version restaurée « Mississipi burning » d’Alan Parker sorti en 1989. J’avais oublié l’opposition parfois très frontale entre les 2 enquêteurs : celui du cru au courant de pas mal de choses et aux méthodes parfois singulières mais efficaces, et l’envoyé du FBI qui suit la « procédure » à grands renforts d’autres collègues et même de la Marine. J’avais également oublié le rôle clef de la femme de l’adjoint du shérif. Ce film relate des événements survenus en 1964 soit 4 ans avant l’assassinat de Martin Luther King, et curieusement à la fin du film il est dit qu’il est basé sur des événements réels mais avec des personnages de fiction… qui n’écoperont finalement que de 10 ans de prison au plus. La dernière image est pour ma part ambiguë avec cette stèle commémorative mais décapitée. Un film très fort sur le racisme des américains du sud qui se proclament garants de la « tradition chrétienne anglo-saxonne » !
L'autre chef-d'oeuvre d'Alan Parker avec Midnight Express, oeuvre engagée et qui malheureusement trouve toujours écho quelle que soit l'époque. Les deux conceptions de la justice de Gene Hackman et Willem Dafoe s'affrontent mais aussi se complètent, faisant ressortir tout ce qu'il y a voir de violence, éthique, philosophie de la vie en communauté etc. Un film qui donne à réfléchir.
Un film noir, dur, choquant et sans concession. Des caractéristiques souvent présentes dans le cinéma d'Alan Parker, à l'image de Birdy, Midnight express, ou encore Angel heart. Faire un film sur ce sujet était très délicat mais Parker s'en sort à merveille parvenant à faire de ce film noir un thriller efficace, sans temps mort et très bien rythmé, sans jamais perdre de vue le message qu'il porte. L'histoire est très intéressante à suivre et se déroule au coeur de l'Amérique profonde, déchirée par la haine raciale. Enfin les deux acteurs (Gene Hackman et Willem Dafoe), souvent habitués au second rôles sont ici vraiment impeccables avec le premier qui est capable de sortir une plaisanterie cynique et en une fraction de seconde, devenir extrêmement menaçant avec un regard noir, et le second totalement animé par son idéologie. Un très grand film porté par un grand réalisateur sur un sujet très casse-gueule. Chapeau.
Un film radical et violent, qui tord les tripes et étonne par sa photo parfaite. Parker dépeint sans concession une Amérique raciste et profondément violente. Il dénonce avec force et sans artifice les moments les plus sombres de l'Histoire des États-Unis. L'histoire est poignante et le cinéaste parvient à révolter et à choquer en utilisant une mise en scène classique et très efficace. La photo est divine et on a du mal à croire que le film a été réalisé dans les 80's, ajoutant à une modernité générale du travail du cinéaste. Le casting, enfin, est excellent et tous les acteurs sont au diapason.
En un mot : déchirant. De nombreux qualificatifs peuvent aussi être utilisés pour parler de "Mississippi Burning" : Répugnant, Révoltant, Dégoutant. Alan Parker montre à travers un vibrant plaidoyer, la dimension immonde que peut prendre la bêtise humaine dans sa forme la plus extrême. Déjà, rien que pour le message véhiculé et d'autant plus parce que c'est une histoire vraie, il FAUT voir "Mississippi Burning". Au delà, ce drame bénéficie d'énormes qualités cinématographiques, à savoir une mise en scène maitrisée du début à la fin, une musique qui correspond bien à une ambiance oppressante, un duo d'acteurs qui fonctionne parfaitement ainsi que des seconds rôles dans les cordes. Le rythme est bien soutenu pendant l'enquête que l'on suit pas à pas et on ne s'ennuie jamais, en plus le film de Parker ne manque pas de séquences fortes qui prennent littéralement à la gorge. Pas par voyeurisme mais par devoir, ou pour l'amour du cinéma, de toute façon vous n'avez pas d'excuses : vous ne serez pas déçus !
« Vous connaissez les états du sud, on épouse le premier type qui vous fait rire ».
" Mississippi Burning " est en grande partie l’enlisement nauséabond d’un microcosme raciste local, anti papiste effrayé par des doctrines communistes sans dangers lointaines d’un état abandonné, non respecté par une tour d'ivoire politique sélective protégée de ces bassesses rurales par l'immensité du kilométrage.
Dans ce trou perdu, les ventres sont déformés par le beurre de cacahuète, le sheriff et quelques notables font la loi en imposant une unique force celle des éléments possédant uniformes et battes de Base ball s’inspirant d’une loi se trouvant sous nos pieds.
Le feu domine un sous sol en ébullition dans un rituel reconduit sans sommations. Les pendaisons improvisées se succèdent en martelant une dialectique constructive commune complètement close.
La haine se construit sur les décombres d’un désoeuvrement, les coups assénés sur le plus faible ne sont qu’un constat. Une collectivité multi raciale détentrice d’un esprit universel commun maître de sa terre ne peut constituer aucun groupe de travail. Une seule couleur voit le jour, celle qui abreuve nos sillons. Cet état sudiste ne se délecte que d’un seul principe, celui des croix enflammées, des cagoules et des brasiers.
Une minorité en traque une autre, celui qui pense sommairement terrorise celui qui ne pense plus. Toute une procédure existentielle est bâillonnée, anéantie par un verdict blanc condamnant une couleur opposée à la destruction.
Au lieu de remettre ensemble sur pieds un état sinistré ses principaux composants entretiennent mutuellement la longévité d'un enfer similaire par la violence et la peur.
Les femmes soumises sont battues, les maris ingurgitent à toutes heures des sandwichs graisseux. Le noir est terré, les traits de visages cachés sont dévoilés par des voix rauques débitant de vulgaires lois de dominants.
Mississippi Burning est un brûlot étonnant, magistral dans sa réalisation, le maître du monde vomit enfin de l’intérieur un de ses organes hors normes.
L’eau de rose n’est pas par ici, le site se contorsionne dans l’échec d’une intégration commune à qui seule l’intolérance donne un nom.
Par des pulsions instinctives antinomiques, l’homme toutes couleurs confondues sombre dans une déchéance commune.
Cinéaste engagé, Alan Parker signe un film extrêmement efficace avec ce film, charge anti-raciste implacable et tirée d'une histoire vraie révoltante. Comment ne pas s'indigner du comportement de ces êtres humains à une époque pas si lointaine? Si l'on connaît rapidement les coupables du crime, l'enquête pour les coincer est passionnante et le duo d'enquêteurs magnifiquement interprété par Gene Hackman et Willem Defoe, tout jeunot. Ils font un peu penser au duo de "L.A. Confidential" dix ans ans avant. La reconstitution est elle aussi très réussie, et on reprochera peut-être un idéalisme un peu trop appuyé. Est-ce que le FBI aurait vraiment donné autant de moyens pour une enquête pareil? On ne sait pas, mais on permet d'en douter.
Même s’il n’en a pas le même génie, je ne peux m’empêcher de percevoir ce « Mississippi Burning » comme une sorte d’ « Apocalypse Now » en pleine Amérique sudiste. Et franchement, je trouve que l’ami Alan Parker s’en sort très bien, tant il n’a pas son pareil pour créer des atmosphères oppressantes. Du très bon cinéma à mes yeux, à n’en pas douter…
Certes, le sujet est fort, intéressant mais cela ne fait pas tout le film. Le problème c'est que Alan Parker et son scénaristes semblent vite à court d'idées et on a la désagréable impression que le film tourne en rond.
L'enquête policière est plutôt bâclée Au bout de 2 heures on a la désagréable impression que le film cherche à combler le temps histoire qu'il dure 2 heures. La mise en scène ne parvient pas réellement à donner plus d'envergure à ce film, qui pourtant en méritait vu le sujet évoqué ! Heureusement la dénonciation reste forte.
Mon deuxième Alan Parker confirme le talent de son auteur pour installer et mettre en scène une ambiance avec soin. Le britannique, féru d'Histoire, s'empare ici d'un des aspects sombres des sixties américaines, celui-là de la ségrégation entre blancs et noirs dans le Sud du pays, traditionnellement conservateur et attaché à l'identité anglo-saxonne des Etats-Unis, pas si unis que ça pour le coup. Ce qui marque donc, au-delà de l'intelligence de la mise en scène de tant de bêtise, palpable dès le premier plan et qui ne se démentira jamais par la suite, c'est donc bel et bien l'ambiance particulière de ce Mississipi Burning. La reconstitution est fidèle, et on pourrait presque trouver au cadre quelque chose de bucolique si le grain de la photographie ne le rendait pas vétuste, comme lesté des pesanteurs rétrogrades qui déchirent la population. La fixité de plusieurs plans sur des maisons en feu rappelle le triste sort d'un Etat bloqué dans la violence, en apparence cachée et latente (tous ces plans sont nocturnes) mais en réalité tacite et connue de tous (le feu n'est-il pas plus éclatant qu'un phare ?). L'intrigue se suit quant à elle très bien, menée qu'elle est avec maîtrise, de façon certes peu ambitieuse mais appliquée. Côté casting, on préférera retenir la prestation d'un Gene Hackman certes hargneux et prêt à tout mais aussi plein de bonhomie, à celle d'un Willem Dafoe simplement appliqué, un peu trop peut-être, et pas tout à fait libéré. Bref, un film sobre mais très intelligent, remède contre l'oubli, l'intolérance et, c'est certes moins important mais tout de même à signaler, un remède très efficace pour qui aurait à faire face à l'ennui. Essentiel et plaisant.
Un film fort à l'interprétation solide et au scénario bien construit. Bémol quand-même sur la peinture du "KKK", frisant la caricature et le manichéisme. Cela dit Alan Parker avait pour mission de dénoncer cette ségrégation d'époque et il le fait de façon édifiante.
Un thème délicat que celui du racisme traité de manière frontale. Surtout quand il n'y a aucun fait, aucune interprétation, proposés en début de film, qui justifie cette haine raciale, c'est juste un rappel historique d'après quelques infos recueillies : résultat, ça fait un peu lénifiant tant que la situation ne se renverse pas, et on patauge "un certain temps" dans les violences gratuites répétées sans pouvoir s'attacher à un Noir précis, si ce n'est peut-être au plus jeune... Fort heureusement, l'attention du spectateur est retenue par ces deux envoyés spéciaux sur les lieux, le vieux briscard sous les ordres du jeune qui en veut - étonnant pouvoir de rameuter des hommes à son secours ! - mais sans trop se croire arrivé quand même. Autre intérêt et pas des moindres : la chanteuse de gospel, d'abord entendue et enfin vue, elle prend aux tripes !
Alan Parker traite d’un sujet particulièrement occulté par le cinéma américain. En effet, il nous plonge au cœur du Mississippi à la triste époque du Klu Klux Klan. Deux enquêteurs du FBI viennent sur place pour y enquêter sur la disparition de trois jeunes activistes. Dès la scène d’introduction, le ton est donné. Willem Dafoe et Gene Hackman sont époustouflants tout au long du film. Le scénario est captivant à souhait, bref on reste scotché devant tant d’atrocité et de bêtise.
Le film culte et choc qu'il faut voir ! Les acteurs sont vraiment géniaux, l'histoire est vraiment prenante... Enfin bref, le seul point négatif de film c'est qu'il dégouline quand même un peu trop les clichés et le film bien pensant... Mais cela reste un très très bon film qui reste quand même un peu dur pour les plus jeunes ou les plus sensibles