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Pierre E
212 abonnés
665 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Encore un huis clos mais cette fois ci, un huis clos dramatique. Un histoire de chassés croisés portés sur le sexe, les sentiments et le désespoir, avec toujours une petite pointe d'humour. Un film intéressant quoiqu'assez déprimant ! Un film à voir.
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Avant quelques jolies rèussites comme "5x2" ou "Le refuge", l'ambitieux François Ozon adapte ici une oeuvre thèâtrale de son idole Rainer Werner Fassbinder avec une mise en scène semblable à ce que l'on aurait pu voir au thèâtre! Dans un dècor 70's, il entraîne le regrettè Bernard Giraudeau et son jeune partenaire, le très prometteur Malik Zidi, dans une vènèneuse danse de la mort! L'arrivèe de la sensuelle Ludivine Sagnier et d'un transexuel que joue remarquablement Anna Thomson ajoute encore au malaise! Filmè dans un dècor unique, un Ozon à (re)dècouvrir où lorsque le kitch rencontre la mèlancolie des slows germaniques, cela donne une excellente B.O! Mention spèciale à la chanson "Tanze Samba mit Mir" interprètè par Tony Holiday où le quatuor effectue une danse mèmorable...
Cela aurait pu être très bien, malheureusement Malik Zidi ne sait pas jouer, ne sait pas rendre ses répliques naturelles et rend la première partie presque agaçante malgré un excellent Gireaudeau qui lui donne la réplique. La présence de Ludivine Sagnier dans la seconde partie change la donne et illumine le film. Sinon c'est déjanté à souhait, intelligent, osé et dérangeant. Dommage aussi qu'Ozon n'ai pas su finir le film (le fait que le scénario ne soit pas de lui ne constituant pas une excuse). A noter une bande son aussi hétéroclite que sympathique.
Un huit clos sinistre et très sordide qui a tout d'une mauvaise pièce de théâtre. Comme dans "8 Femmes", c'est kitsch, avec costumes et décors 70's, et une étrange séquence de danse (sortie de nulle part) tente de tromper l’ennui. Un film sur l'amour, le sexe et l'homosexualité, des thèmes très chers au réalisateur. La fin est absurde. (Mauvais)
Ce huis-clos sadique où Bernard Giraudeau excelle au milieu de jeunes comédiens tous excellents(qui ont confirmés depuis), est comme un exercice de style sur lequel François Ozon se fait les griffes en vue de ses prochains longs métrages. On y retrouvera dans la plupart les mêmes obsessions et thèmes récurrents propres à ce réalisateur.
rôle très spécial pour Bernard Giraudeau. J'ai regardé cette aventure,cette histoire d'amour très spéciale entre deux hommes et voilà quoi ! Je ne suis pas de ce bord là c'est peut-être pour ça que ce film ne plas pas vraiment fais craquer! Bernard à tenu ce rôle formidablement bien. C'était un grad acteur.
Film d'un esthétisme radical. Et pourtant une base plutôt modeste. Un hommage évident à Fassbinder et déjà l'amour d'un cinéma différent, chanté et même dansé ici avec "Du bist so heiss wie ein Vulkan". Irrésistible.
Bien qu’étant essentiellement connu en tant que cinéaste, Rainer Werner Fassbinder a mené parallèlement une carrière d’auteur de théâtre. Étrangement, il faut chercher du côté de la France et de François Ozon pour trouver l’adaptation cinématographique d'une de ses premières pièces, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes. Toutefois, on peut trouver assez logique que le réalisateur de Sitcom ait porté son dévolu sur cette histoire car elle développe un grand éventail de types de sexualité (hétérosexualité, homosexualité, transsexualité, adultère, triolisme, sadomasochisme…), thématiques que l’on retrouve régulièrement dans la filmographie du cinéaste français. Ce dernier réussit à mixer une trame dramatique et beaucoup de second degré donnant à l’ensemble un ton assez particulier. Ne cachant jamais l’origine théâtrale de son récit (la séquence de danse l’affiche d’ailleurs en positionnant clairement ses personnages par rapport au regard du public), il ne francise jamais le film (les personnages gardent des noms allemands et lisent des livres dans la langue de Goethe), ne brise jamais le huis-clos de celui-ci et découpe son film en actes. Il n’est donc non plus pas étonnant qu’il concentre donc une grande partie de son attention aux prestations des comédiens et leur permet de développer différentes palettes de leurs personnages. Bernard Giraudeau s’en donne ainsi à cœur joiespoiler: en personnage d’amoureux qui se révèle être très manipulateur ; Malik Zidi passe par de multiples stades selon ses sentiments amoureuxspoiler: (homosexuel soumis à son amant, hétérosexuel se rebellant contre ce dernier puis amoureux déçu choisissant le suicide) ; l’amoureuse éperdue incarnée par Ludivine Sagnier au sommet de sa beautéspoiler: se révélera ouverte à une sexualité plus libre et Anna Thomson est excellente en personnage ayant changé de sexe par amourspoiler: et qui comprend petit à petit la cruauté de l’homme pour lequel elle a fait ce sacrifice . Étrangement les excentricités de Gouttes d’eau sur pierres brûlantes ne sont pas accompagnées d’une photographie très colorée dans le style de 8 femmes mais possède un visuel se rapprochant de la veine plus réaliste du metteur en scène (Sous le sable, Le temps qui reste, Grâce à Dieu…). Cela est d’autant plus surprenant car cela est opposé à des effets de montage voyants (les différentes conclusions d’actes se situant sur le lit, la scène de discussion dans ce même lit où l'image est dédoublée...). Par ses contrastes de choix, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes est assez déstabilisant pour son spectateur car celui qui a apprécié la folie de Sitcom pourra le trouver trop dramatique et lent (notamment dans la partie montrant le jeu de séduction entre Léopold et Franz) alors que celui qui aurait voulu assister à un drame pourra a contrario le considérer comme trop farfelu et volontairement surjoué.
Un film sulfureux, amoral, décalé et osé, avec toute morale mise en parenthèse au bénéfice des sentiments bruts et de la notion de désir mais aussi du temps et des ravages du temps. Huit clos lancinant, hélas parfois ennuyeux car très bavard et si Bernard Gireaudeau est au diapason, le jeune acteur qui lui donne la réplique n'est pas au niveau pour renvoyer la balle et manque singulièrement de consistance,. Une deuxième partie avec l'apparition très fraîche et très dénudée mais diablement sensuelle de Ludivine Sagnier, à ses débuts et surtout à ses débuts avec François Ozon. Une fin hélas un peu ratée, éclipsée, vite tronquée pour un film d'une audace et originalité folle mais avec bien des défauts et parfois une pointe d'ennui.