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Un visiteur
1,5
Publiée le 23 août 2010
La musique qui beugle a tout bout de champ et qui tente de vous contrôler à tel ou tel moment…, passons… c’est un truc de l’époque. Le scénario ? Absurde. Les acteurs : plutôt bons. La photo : exceptionnelle par moments… Certaines critiques passent sur les détails en prétextant que tout est métaphorique dans ce film, qu’il faut donc appréhender l’ensemble, le message, la synthèse fordienne…
C’est une blague ou quoi ?! Tout est soporifique dans ce navet prétentieux.
Les détails, donc : il y a évidemment ce nouveau-né trimballé, chahuté dans la fournaise et qui ne boit rien, ne mange rien (donc ne « rend » rien), ne pleure pas… – Mais c’est symbolique !
Il y ces deux crétins qui accompagnent Wayne sous le cagnard, mais qui ne mettent pas leur chapeau !!! – Mais c’est symbolique !
Il y a cette mère apparemment en bonne santé qui meurt quand même en couche (ou peu après) – Mais c’est symbolique !
Il y a cette flotte absente, mais qu’on parvient quand même à extraire en quantité suffisante… des cactus, goutte après goutte.
– Mais c’est symbolique !
Il y a ce vent qui souffle en rafale avec des nuages qui eux ne bronchent pas. – Mais c’est symbolique !
Il y a, à la fin, cet animal boeufoïde et cet autre anoïde venus de nulle part « récupérer » dans la grotte crèchoïde (où le vent s’engouffre ; à la grande joie de Wayne semble-t-il puisqu’il ne tente nullement de se protéger ; le divin enfant, lui, est Superman, on l’a compris) l’enfant Jésus et son sauveur… qui était agonisant mais se retrouve tout guilleret une fois en ville, au bar taverne…
– Mais c’est… – Ta gueule !
Il y a…
J’arrête… J’avais bien aimé le film quand j’avais 18 ans parce que j’avais la capacité d’analyse d’une courgette. X années après, non, non, on ne peut se pâmer devant ce truc…
Lorsque j'ai lu le pitch, je m'attendais à un bon western, je m'imaginais John Wayne et ses 2 complices qui élèvent un enfant qui deviendra peut être un gangster redouté lui aussi, cela inspirant la déchirure des 3 parrains du fils du désert ne partageant pas la même opinion de la voie qu'à pris leur fils adoptif, bref, je m'imaginais un excellent western. Or, je tombe sur une adaption westernisée des 3 rois mage remplie de mièserie et d'un humour puéril, un scénario grostesque où John Wayne a la capacité impréssionante de deviner ce qu'il s'est passé à un endroit précis sans même y avoir assisté (je parle évidemment de la découverte de la caravane). L'autre qui s'est pris une balle dans le bras et qui reste en extase devant la bible (mon dieu que j'ai pitié de lui) doit attendre plusieurs jours pour mourir dans le désert, comment il fait pour pas attraper la gangrène ?! Mais ça ce sont de petits détails sans importance de la nullité du scénario. La fin est indigeste. Une très mauvaise comédie western, signé pourtant par le master du genre John Ford est amené par John Wayne, (comme quoi tout les grands peuvent explorer le monde des nanars). Ridicule à souhait et à éviter.
Le duo John Ford-John Wayne a marqué l'histoire du western américain avec des films comme La charge héroïque, L'Homme qui tua Liberty Valance, La prisonnière du désert ou bien encore La charge fantastique. Quant au fils du désert, ce n'est peut-être pas le meilleur film de leur coopération mais ils nous présentent encore un spectacle de qualité sur le thème du devoir et de la parole donnée, notions qui ont quasiment disparu dans notre 21ème siècle. Le trio Wayne, Harry Carey Jr et Pedro Armendariz fait merveille et met en relief les vertus qui firent la grande Amérique. Ce récit est un vrai conte de Noël et les trois hommes vont se remettre en question jusqu'à mourir pour deux d'entre eux afin de sauver un bébé des affres du désert. Cette belle histoire basée sur un scénario original nous fait passer un excellent moment de cinéma.
Ce n'est pas à cause de ses paysages spectaculaires, ni de son Technicolor sublime, ni de ses remarquables acteurs, ni de sa mise en scène que ce film a énormément vieilli. Mais c'est bien à cause de sa naïveté. En effet, les dialogues sont récités plus qu'interprétés, certaines scènes sont peu crédibles, et l'happy-end final est trop convenu. D'autant que le film semble parfois très long pour sa courte durée. Toutefois, les thèmes propres au réalisateur tel que le questionnement de soi et l'honneur, sont présents, et les inconditionnels de John Ford ne seront pas déçus.
Alors oui, bien sûr, on peut être rebuté par cette parabole biblique qui fait l'argument du film : ces trois fugitifs, gangsters au coeur tendre et Rois Mages improvisés, guidant l'enfant prodigue dans l'adversité d'un désert aux allures de chemin de croix. Mais le scénario est impeccablement écrit, les péripéties s'enchaînent avec fluidité, et le récit n'est ainsi jamais laborieux (avec, notamment, une efficace économie de moyens narratifs et de judicieuses ellipses). John Ford, dont j'ignore qu'elles étaient les dispositions envers la religion, nous tient en haleine avec cette aventure palpitante au terme de laquelle un athée (Wayne) devra admettre, sinon l'existence d'un Dieu qu'il nie et blasphème (la Bible valdingue plus d'une fois dans cet atypique western), du moins l'action troublante de forces mystérieuses et salvatrices... A noter, enfin, que les séquences à cheval en pleine tempête de sable, qui voient les silhouettes des cavaliers et de leurs montures lutter contre les éléments, sont absolument majestueuses ! De véritables peintures cinétiques, fascinantes et irréelles.
Très bon western - un de plus - de John Ford . Les images du film sont magnifiques et l'interpretation des acteurs sont à la hauteur. Le scénario est un peu maigre mais bon le talent de John Ford en terme de mise en scène et la très belle partition musicale de Richard Hageman font la différence. Pas le meilleur de John Ford mais bon cela reste un très bon western. A noter la présence de Harry Carey jr, le fils de l'acteur Harry Carey et auquel sera dedié ce film.
Peut-être le plus beau film de John Ford. Un scénario d'une simplicité déconcertante qui permet à l'oeuvre de prendre toute sa dimension symbolique. John Wayne trouve là certainement l'un de ses plus beaux rôles. Lumière, cadrage, photographie, mise en scène épurée, économie des dialogues, tout confère à donner la force au symbolisme souhaité par Ford. Un monument.
On reste bouche bée devant ce film puéril et incroyablement moralisateur d’un réalisateur d’âge mûr, avec environ quatre vingts films à son actif et pas des moindres : Les raisins de la colère, Qu’elle était verte ma vallée, La poursuite infernale ou Le massacre de Fort Apache. S’il s’y trouve quelques pincées d’humour, c’est soit du niveau de la cour de récréation: le shérif Sweet ( !) que sa femme appelle « biquet » soit, plus inattendu, John WAYNE en puéricultrice. Comment, par ailleurs, croire un instant à cette fable des trois gangsters dont les capacités évoquent les pieds-nickelés - ou les DALTON-, plutôt que les frères JAMES, et qui se relaient pieusement au chevet d’un nouveau-né lequel, emmitouflé comme en Alaska, supporte avec le sourire le soleil du désert de l’Arizona ? Un grand bravo en passant pour son habileté au revolver au shérif Sweet qui, sur un cheval au galop, réussit à percer l’outre d’eau qui condamne les trois larrons (et leur filleul) à mourir de soif, sans blesser quiconque. Le grand John FORD ne nous avait pas habitués à pareilles bouffonneries. Un autre bravo à l’équipe de Allo ciné qui place en tête de distribution une illustre inconnue, Mildred NATWICK, mourante pour quelques minutes et qui n’a que le temps de confier son bambin aux trois lascars avant de disparaître de l’écran. Ceux-là sont tout de même les principaux personnages, avec le Shérif « Biquet », tireur d’élite, bien évidemment. Songez que John WAYNE en aurait été horriblement vexé ! En conclusion, on se croirait dans un patronage, au début des années cinquante. Comme le temps passe…
« Le fils du désert » de John Ford ne figure pas parmi ses westerns les plus célèbres quoiqu’ayant eu un solide succès lors de sa sortie en 1948. Plus justement nommé « The three godfathers » en anglais, le film est une allégorie s’inspirant de l’épisode biblique des rois mages. John Ford dédie le film à Harry Carey, acteur de second rôle récurrent de ses films et ami du réalisateur, mort le 21 septembre 1947. Inspiré d’une nouvelle éponyme de Peter B. Kyne parue en 1913, le film avait déjà un précédent réalisé par Edward LeSaint en 1916 avec Harry Carey dans le rôle principal mais aussi un autre tourné par John Ford lui-même en 1919 avec encore Harry Carey au générique. Pour cette nouvelle version en couleur, John Ford fait appel à Harry Carey Jr., le fils de l’acteur disparu. Si l’implication personnelle de John Ford est clairement établie, on ne peut douter de son plaisir à aborder encore une fois un sujet qui lui tient à cœur en le parant d’une sublime couleur confiée à Winton C Hoch qu’il retrouvera plusieurs fois par la suite. John Wayne pour sa quatrième collaboration avec Ford dans un rôle principal, change assez radicalement de registre et se tire plutôt correctement d’affaire en nimbant d’une maladresse touchante son personnage de dur devant faire face à une situation qui le dépasse tout en le transcendant. A la tête d’un trio de bandits,spoiler: il attaque une banque, générant une poursuite qui aboutit à ce que le petit gang se retrouve à devoir faire face à l’immensité du désert brûlant. Le hasard place sur leur route, un chariot contenant une jeune femme (Mildred Natwick) sur le point d’accoucher qui meurt en faisant promettre aux trois hommes de veiller sur le nourrisson. La jonction avec la légende des trois mages est enfin effective même si elle est largement tirée par les cheveux, exigeant beaucoup d’indulgence du spectateur pour son caractère improvisé. S’ensuit un chemin de croix pour les trois hommes qui se montrent à la hauteur d’une mission qui les sublime et par là même les rachète de leurs méfaits antérieurs. Réalisé par un autre que Ford le film pourrait être insipide d’autant plus que Pedro Armandariz ne brille pas par la justesse de son jeu. Mais le réalisateur chevronné sait agrémenter l’ensemble de scènes touchantes ou drolatiques comme celle où Jane Darnell avec sa large stature et sa verve tonitruante campe une gardienne de réservoir d’eau qui ne se tenant plus quand elle voit la bande des poursuivants arriver, laisse exploser avec une joie roborative la frustration sexuelle qui l’envahit à force d’isolement. Du grand art délivré par Ford avec toute la délicatesse dont il sait faire preuve. On l’a dit, un autre que lui aurait ennuyé. Mais mariant une esthétique des grands espaces qu’il maîtrise parfaitement notamment lors de l’unique poursuite à cheval du film à une sincérité jamais prise en défaut qu’il sait inoculer à ses acteurs, John Ford réussit le tour de force d’emporter le spectateur dans cette épopée plus qu’improbable qui ne manque certes pas de défauts mais qui sait toucher au cœur.
Un petit western signé John Ford tourné dans des endroits magnifiques de la Vallée de la Mort, du Désert de Mojave et de Lone Pine. Une histoire dérivée de celle des Rois Mages qui se traîne péniblement durant près d’une heure quarante-cinq.
Si la 1ère demi-heure est assez classique j'ai trouvé que c'est la partie la plus réussie du film car avec l'arrivée du nourrisson Le Fils du désert se démarque des autres westerns mais en même temps le film va s'étirer en longueur jusqu'à la fin. Sinon Ford filme toujours avec beauté le désert, les acteurs sont très bons et Le Fils du désert comporte une agréable touche d'humour.
Ce qui m'a toujours plu dans les films de John Ford, c'est cette proximité qu'il nous offre avec ses personnages tout en gardant une ampleur romanesque dans ses aventures. Des personnages qui n'auraient aucune place dans notre vie réelle mais qui met à nu notre attachement devant des péripéties authentiques. J'ai parfaitement retrouvé ces sentiments devant Le Fils du désert où trois voleurs au grand cœur se doivent d'élever un nouveau né alors qu'ils sont en pleine situation de survie. Aucun personnages n'est mauvais, ni ces trois rois du désert ni les représentants de l'ordre, ils sont juste amener à penser naturellement pour le mieux et la priorité reste l'enfant. Ford s'en sert pour faire ressortir au public le meilleur d'eux-même, pour les approfondir et mettre en lumière leur compassion et les rendre encore plus proches de nous. Avec ces personnages et son humanisme bon enfant, Le Fils du désert gagne une haute portée symbolique et un apport émotionnel conséquent avec ses parallèles bien pensés avec la Bible, même les trois parrains en ont conscience et ils suivent leur voie incertaine avec l'Etoile comme seule guide, peu importe le risque pour sauver l'enfant qui les relie. Du beau John Ford.