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    La Mort en direct
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    Jean-François S
    Jean-François S

    51 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2006
    En 1980 Tavernier réalise "La mort en direct", son premier film en anglais, avec Romy Schneider, Harvey Keitel, Max von Sydow et Harry Dean Stanton (excusez du peu....), mais ceux-ci n'avaient pas encore leur notoriété d'aujourd'hui. C'est aussi le seul film de science-fiction du réalisateur. J'en entends déjà dire "Ah bon? Tavernier a fait un film de science-fiction?". Eh bien oui; enfin de science-fiction, il l'était à l'époque, car aujourd'hui la réalité a rattrapé la fiction. Le film traite sur le voyeurisme de la télé-réalité a travers une émission qui suit une personne condamnée à mourrir. Le film n'eut qu'un succès moyen à sa sortie et le fait que Tavernier ai choisit de ne pas utiliser de décors futuriste explique pourquoi ce film est rarement cité comme film du genre. Tavernier justifie son choix en disant que son film est un film de science-fiction proche (en quoi il avait raison) et que dans 20 ou 50 ans les vieilles maisons de Glasgow (lieu du tournage) seront toujours là. Les maisons certe....mais les voitures, les habits... quelques touches de futurisme aurait permis de mieux situer le film. Bref, malgré un sujet très interessant, on arrive pas à adhérer entièrement au film, qui traite peut-être trop de sujet à la fois (la fuite, les relations, la télévision, la médiatisation, etc...) qui ne sont jamais traités jusqu'au bout.
    pierrre s.
    pierrre s.

    430 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 février 2017
    Une idée de départ excellente, mais le reste ne suit pas. Le thriller novateur et visionnaire de Bertrand Tavernier est plombé par un faux-rythme, et on s'ennui.
    Nicothrash
    Nicothrash

    370 abonnés 3 030 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2016
    Bertrand Tavernier, en visionnaire, pose en 1980 les bases même de la télé-réalité des années 2000 entre voyeurisme décomplexé et audiences comme saint graal. L'idée, notamment pour l'époque, est fort réjouissante et le réalisateur apporte une touche qui lui est propre et qui confère au métrage une ambiance toute particulière. Pour autant, cela n'empêche pas l'ensemble d'être particulièrement long et lent et l'ennui de s'installer durablement. Heureusement, le casting est là pour relancer l'intérêt avec un bon Harvey Keitel et surtout une étonnante Romy Schneider, au naturel et toujours aussi superbe, rien que sa présence vaut le coup d'oeil. On regrettera seulement que Tavernier n'ait pas plus poussé son acerbe critique des médias et surtout une durée mal dosée. Une bobine assez unique au final qui mérite d'être vue au moins une fois.
    Shephard69
    Shephard69

    335 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2016
    En dépit d'une dénonciation sensée de la télé réalité, visionnaire pour l'époque et qui trouve un écho dans notre société actuelle et malgré une interprétation magistrale, un long-métrage assez difficile d'accès à cause d'une ambiance extrêmement feutrée, peu dérangeante et d'un rythme excessivement mou. Romy Schneider, que je découvre là, est fantastique face à des acteurs du standing d'Harvey Keitel ou Harry Dean Stanton. Intellectuellement puissant mais émotionnellement assez pauvre.
    selenie
    selenie

    6 256 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Adapté d'un roman (The Continuous Katherine Mortenhoe, or The Unsleeping Eye) de David Compton ce film d'anticipation est un film visionnaire sur les dérives des médias et de ce qui deviendra plus tard la télé-réalité. Réalisé par un français et scénarisé par David Rayfield connu notamment pour "Les trois jours du Condor" (1975) de Sydney Pollack. Ce film visionnaire et avant-gardiste arrive donc bien avant les "The Truman Show" (1998), "Live" (2008), "Running Man" (1988) et surtout "Le Prix du danger" (1983) de Yves Boisset. Dans un futur extrêment proche, peut-être contemporain même, une femme condamnée va être le sujet d'une émission de téléréalité filmée à son insu par l'homme qu'elle pense être un ami, ce dernier ayant une caméra implantée dans son cerveau... Tavernier a su imposé ses choix et notamment la présence de Harvey Keitel alors peu connu. Le réalisateur impose également son style très réaliste, ajouté aux paysages désolés de l'Ecosse, qui contraste avec cette évolution médiatique, déviante et prophétique. Une tragédie dont le voyeurisme écoeurant est d'une absolue clairvoyance. Les enjeux moraux sont transcendés, aujourd'hui peut-être encore plus, par ce constat que cette dérive est et sera sans doute bientôt un fait avéré. Bémol pour la musique pas toujours des plus appropriée. Il est dommage par contre qu'il y ait un manque de rythme qui donne l'impression que le film dure 30 mn de plus.
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2011
    Un film visionnaire tendant à critiquer les médias et plus précisément la télé-réalité. Si l'histoire est travaillé et les acteurs au top, je trouve que pour un sujet aussi sérieux et aussi grave, l'absence d'émotion se fait trop ressentir. Dommage puisque cela aurait énormément apporté à "La mort en direct". Un bon film néanmoins.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    104 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2018
    Lumière magnifique, décors impressionnants, très belle musique signée Antoine Duhamel : ce long-métrage international de Bertrand Tavernier parvient à créer une atmosphère suspendue, à cheval entre le polar et la science-fiction. Romy Schneider et Harvey Keitel sont superbes dans des rôles difficiles. Critique visionnaire des excès de la télé-réalité et du règne des images parasitiques, La mort en direct est un film exigeant, difficile d'accès et parfois long dans certaines séquences. Comme si Bertrand Tavernier avait voulu réaliser une œuvre qui serait elle-même l'inverse du fléau voyeuriste et nauséeux qu'elle dénonce, et donc ni intrusive ni racoleuse mais au contraire élégante et pudique.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film qui prend etonnament un autre sens aujourd'hui...déjà en avance sur son temps en 1980 le film de Tavernier fait encore plus reflechir aujourd'hui en raison de l'omni-présence de la télé réalité...Ce n'est pas la meilleure performance de Romy Schneider mais Harvey Keitel est lui parfait.Enormément d'idées dans ce film un peu ovni dans le cinéma français mais qui mérite d'etre redecouvert et surtout qui permet de prendre conscience que la fiction est bien partie pour rejoindre la réalité...ce qui ne fait qu'accentuer le malaise quand on regarde ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 juin 2013
    La mort en direct nous parle d'un sujet assez délicat; regardez ce film à notre époque, époque ou la télé réalité est omniprésente dans notre quotidien, c'est assez bizarre, mais certe très interessant.
    Le film est au début extremement long, il faut du temps pour se mettre dedans, mais une fois qu'on est au vif du sujet, on est pris dans le tourbillon infernal et vicieux du film. La performande de Romy Schneider et Harvey Keitel est remarquable, on s'attache aux personnages. C'est une belle lecon, c'est assez dur de savoir quoi tirer de ce film. Tout en étant dérangeant, ce film pousse à la reflexion sur un sujet assez délicat.
    AMCHI
    AMCHI

    5 820 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2018
    Bertrand Tavernier réalise là son film le plus original et l'un des plus intéressant de sa carrière. Casting international pour une vision lucide de l'avenir, une certaine poésie enveloppe ce film par contre cet aspect est plutôt sombre car La Mort en direct est un film sans gaieté et on pourrait aussi reprocher un rythme qui manque de vigueur (sans posséder réellement de longueurs ce film aurait sans doute gagné à être réduit de 15/20 minutes) cependant cela n'enlève en rien l'intérêt de La Mort en direct que l'on suit vraiment avec curiosité.
    Les acteurs sont très bons notamment Romy Schneider et Harvey Keitel dans les rôles principaux, Tavernier traite son sujet (une télé-réalité avant l'heure voulant montrer en direct la mort d'une femme) sans artifice sans tomber dans la surenchère ; La Mort en direct est à découvrir bien qu'il lui manque le supplément pour en faire une œuvre passionnante.
    La seconde heure du film est parfois un peu trop posée et calme sinon la musique signée Antoine Duhamel est très belle.
    oranous
    oranous

    142 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 novembre 2009
    Un thème très intéressant sur la télé réalité et ses dérives mais mal exploité. Il y a un manque de rythme critique qui empêche au spectateur d’entrer dans l’histoire et de ressentir des émotions face à la fuite des deux personnages. Cependant, Tavernier se révèle être un visionnaire hors pair et nous présente un monde qui n’est plus si loin du notre. La fin cependant est vraiment très bonne et démontre bien la manipulation dont les personnages sont victimes pour les besoins du « jeu » télévisé. C’est vraiment dommage que l’on ait l’impression d’être devant un film de 5 heures ! Grosse déception.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 février 2019
    Entre True Woman Show en plein air et dispute orwellesque des droits à l’image, La Mort en Direct a de quoi impressionner. Plaçant la morale au centre des préoccupations d’un monde si parfait qu’il en a des airs de post-apocalypse, il devrait, en toute logique, carburer au dilemme. Doit-il seulement aux décors 100% made in Scotland d’être mis au ban de son potentiel ?

    Le film parle d’authenticité, parce que le vrai nous manque dans cet univers où tout est aseptisé comme dans Brazil et où l’on court après des pilules comme si elles remplaçaient la trotteuse des montres. Il y a un côté très 80s dans cette manière de représenter l’enfermement du monde sur lui-même par un prolongement du quotidien, comme dans le déni de l’explosion moderniste. Mais cet aspect rétro ne suffit pas à expliquer l’autarcie placée comme fondement du scénario : il manque quelque chose à ce monde, des connexions ; le luxe du plaisir télévisuel et la décadence du loisir, transformant l’agonie de Katherine Mortenhoe en thème de série télévisée, ne font pas tout. Roddy le caméraman-voyeur va s’en rendre compte, d’ailleurs.

    À travers des personnages au caractère bien affirmé mais mal développés au-delà de leurs points forts et faibles, on avance en pointillés, on est en manque de métaphore. Les blancs des dialogues s’étendent comme des blancs dans la trame même de l’histoire, si bien qu’on est balloté par une vie que le régisseur peine à nous faire passer pour aussi exceptionnelle qu’elle doit l’être dans l’œil du téléspectateur, celui qui, dans l’histoire, se délecte qu’une personne meure. Katherine, mourante, supposément en fuite, nous fait caresser la dimension banlieusarde de la cité, aspect qui ajoute au moins à l’immersion sans devoir être ostensible comme le reste, mais sans non plus ériger l’ennemi au rang monstrueux qu’il mérite, ni justifier la montée chez Roddy d’un regret si profond qu’il va tout changer.

    Les sentiments sont là, mais abstraits, éthérés, comme si on avait oublié de les arc-bouter et de les mettre en forme. C’est un « crève ou marche » lymphatique et presque mièvre, plein d’idée et en toute confiance dans son Scotlywood, mais plat comme les Lowlands.

    septiemeartetdemi.com
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 568 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 février 2021
    De grands acteurs Romy Schneider, Harvey Keitel et une grande idée. Mais en fin de compte ce film ne fait pas son travail. Dans un avenir qui ressemble à l'Écosse de 1979 une émission de télévision veut faire la chronique des derniers jours d'une femme mourante car la mort est désormais rare parmi tous les gens (sauf les personnes âgées) grâce à la médecine moderne. A part les caméras sur les yeux de Harvey Kietel et un ordinateur que l'héroïne utilise pour écrire des romans on ne voit pas grand chose du futur à l'écran. Pourquoi un réalisateur français tourne-t-il au Royaume-Uni avec des acteurs américains et autrichiens. Le film prend son temps en gros la première moitié pour arriver à Kietel qui filme la femme en fuite. L'idée est en avance sur son temps avec la télé-réalité et la manipulation des médias. Mais le rythme est lent les visuels sont sombres et incolores. Et la conclusion ne m'a pas du tout satisfait c'est un raté...
    Caine78
    Caine78

    6 716 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2018
    Il faut reconnaître à Bertrand Tavernier un talent (parmi bien d'autres!) : le réalisateur n'est presque jamais là où on l'attend. Même si le film est adapté d'un roman, voir le cinéaste, habituellement plus intéressé par le passé, avoir cette fois une vision pour le moins pessimiste de l'avenir a quelque chose d'assez fort, d'autant que s'il va évidemment un peu loin, le voir quasiment imaginer la télé-réalité environ vingt ans avant son avènement étant notamment assez troublant. Après, c'est Tavernier : son regard est froid, clinique, presque distant, les décors sinistres et déserts qu'il filme, symbole d'un monde où l'éducation et la culture n'ont quasiment plus leur place, pouvant freiner un certain nombre de spectateurs : je le comprends, d'autant que le rythme peut parfois ralentir. Mais voilà une œuvre ayant du sens, ne cédant jamais à la facilité, sans pour autant avoir une démarche « poseuse » ou se disant que la force du sujet suffira. Il y a un vrai propos, des choix qui sont faits, un regard inquiet et inquiétant tout en cherchant toujours une part d'humanité chez chacun des personnages, aussi méprisables soient certains. Belle osmose également entre les comédiens, faisant preuve de beaucoup de subtilité, de complexité pour les rendre accessibles, du moins qu'on les comprenne. Harvey Keitel et Harry Dean Stanton sont excellents, tandis que Romy Schneider fait une nouvelle fois preuve de sa sensibilité, de son élégance, de sa beauté rayonnante, sans oublier l'un des dix plus beaux sourires de l'Histoire du cinéma, sans aucun doute... Bertrand Tavernier n'aime pas la simplicité, le manichéisme et le prouve encore avec beaucoup de talent, même si un peu plus de chaleur et une bande-originale d'un goût discutable peuvent, notamment, prêter à discussion. De quoi ne pas rester indifférent, en tout cas.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    69 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2018
    Un film assez saisissant d'avant-gardisme dans son scénario. On assiste ici à une anticipation de science fiction, sans le moindre effet et qui pourtant, 30 ans après reste d'une grande modernité. Au-delà du scénario d'exception, cela reste du grand Tavernier, fluide, naturel, sans chichi mais filmé avec brio. Et puis Harvey Kettel et Romy Schneider crèvent l'écran dans cette histoire bouleversante aux personnages complexes.
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