Après le troisième film qui n’était pas mauvais mais n’était pas vraiment dans le ton de la saga, retour de Myers dans ce quatrième épisode, que j’ai trouvé ma foi pertinent à défaut d’apporté réellement plus de substance. Le film s’appuie c’est un fait sur un casting renouvelé et de qualité. Pleasence est le seul à faire son retour par rapport au deuxième film, et il continue de s’emparer de son rôle avec la même efficacité, livrant une prestation solide et convaincante dans la veine des deux premiers films. Je trouve même qu’il s’améliore à chaque fois. Les héroïnes sont ici Ellie Cornell, actrice rare mais qui se débrouille vraiment bien. Elle a réellement le rôle typique des années 80, la sœur ainée qui veut sortir avec les mecs et se retrouve à faire la baby-sitter ! C’est fou ce que ce rôle a eu du succès à l’époque ! Elle lui apporte un relief bienvenu. Danielle Harris est sinon de son côté mémorable. Je comprends qu’elle est marqué les esprits à l’époque car sa prestation, enfantine pourtant, est brillante. D’ailleurs c’est une actrice qui a fait une belle carrière dans le genre ensuite, et que je trouve souvent très bien dans ses diverses interprétation (mention spéciale pour Butcher 3).Le scénario est très constant par rapport aux autres films, et il faut reconnaitre que les Halloween peinent à se renouveler d’un métrage à l’autre. En clair vous en avez vu 1 vous les avez tous vu. Néanmoins ce quatrième film est mieux bâti que le 2. Même s’il rentre dans le vif du sujet un peu tardivement, il présente bien ses personnages, fait monter la tension petit à petit, et s’avère plus fluide. Même si ça manque de spectaculaire, qu’il y a quelques incohérences (on voit très bien à la fin que le type est à côté des deux autres qui se battent, mais il semble ne rien entendre, ce qui est très peu crédible), l’ensemble se tient.Visuellement on reste dans le style Halloween pur jus. La mise en scène est toujours aussi sobre malgré le changement de réalisateur. C’est fait avec minimalisme, aucun effet de style, aucune recherche particulière, c’est brut. A part à l’occasion d’une scène de sexe où Little se lâche un soupçon, pour le reste c’est dépouillé. L’esthétique est encore la même. Les décors sont simples, minimum, avec le même lieu, à savoir une petite ville. Pas de surprise, tout comme la photographie, avec cette signature bleue et noire désormais caractéristique. Certains crieront au manque de renouvellement, pour ma part même si je trouve que ça accentue l’impression de copiage-collage d’un film à l’autre, avoir un fil conducteur peut-être une bonne chose. En revanche film très faible niveau violence. Les autres films ne sont pas franchement réputés pour être sanglants, mais cet épisode ne propose réellement pas grand-chose, tout ce qui pourrait être gratiné apparaissant hors-champ, hormis une ou deux scènes qui restent tout de même soft. Très bon retour sinon du thème principal d’Halloween, qui est toujours très plaisant à entendre.Au final j’ai trouvé ce film un petit cran au-dessus du 2, qui s’avérait tout de même assez foutraque. Après, Halloween reste une série assez moyenne, qui vit beaucoup sur ses acquis. Il est sans doute possible, sans partir dans la rupture totale du 3, d’apporter des renouvellements bienvenus.