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    La Source
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    Une fable pour adulte seulement. Pas pour la chair qu’on y dévoile, mais pour la brutalité des actes qui y sont commis et qui sont montrés à l’écran. C’est l’une des raisons qui avait fait en sorte que le film fut reçu tièdement à sa sortie. La scène du viol et celle où l’enfant est lancé à bout de bras dans le mur par le père dans un élan de vengeance sont en effet assez difficiles à supporter. Mais soixante ans plus tard on en vu d’autres passés sur nos écrans. Bergman a filmé toute la cruauté qui se dégage de l’histoire du Petit chaperon rouge et que la tradition orale a attisée pour les oreilles des enfants. Ici le méchant loup est incarné par des bêtes sur deux pattes dont l’un s’exprime avec la langue coupée. S’il n’avait pas été dans ces excès, le film aurait perdu son percutant. L’autre aspect qui a pu décevoir ceux qui avaient été entichés par Le septième sceau et Les fraises sauvages parus deux ans plus tôt est la linéarité dramatique du scénario. Contrairement, à ses deux sœurs, La source ne joue pas avec la juxtaposition de deux univers et la notion spatiotemporelle. Ce qui rendait l’œuvre probablement moins magique aux yeux des cinéphiles. Néanmoins, le film possède un univers homogène et intéressant. La dualité religieuse qui traverse le récit et la représentation des rituels respectifs sont bien intégrés. Bergman emprunte beaucoup au théâtre au niveau de la symbolique, de la mis en scène et de la direction d’acteur. Toute son œuvre en est imprégnée, c’est ce qui la rend si unique.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2019
    L'une des grandes oeuvres d'Ingmar Bergman qui impose une fois de plus sa signature, immèdiatement identifiable! Avec "La source", il atteint presque l'absolu! Le film, qui ne pouvait pas ne pas dècevoir, raconte une admirable histoire mèdièvale du XIVe siècle! Celle d'une jeune fille violèe par (l'un des) trois vagabonds que son père va tuer tous les trois, pour la venger! Sur le lieu du crime, une source pure et limpide jaillit! Retentissant moment de cinèma [...] Fascinè par la laideur et le mal, Bergman ètait un humaniste mystique qui se dèfinissait croyant et incroyant, païen et chrètien! Ce crèateur exceptionnel a donnè au cinèma dramatique suèdois et international une impulsion nouvelle, en refusant de montrer les hommes comme des hèros ou des victimes subissant des circonstances extèrieures à eux-mêmes! Pour Bergman, chacun est son propre bourreau! Max von Sydow attire une nouvelle fois son attention en livrant ici l'une de ses plus fortes compositions! Beau, violent, choquant et majestueux, "La source" est un modèle du genre, le film prèfèrè de son auteur qui recevra pour la petite histoire l'Oscar du meilleur film ètranger...
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mars 2010
    Considéré par certains historiens comme LE film précurseur d'un sous-genre - à savoir le rape and revenge - La Source est une véritable gifle du grand Ingmar Bergman. D'une noirceur sourde, tumultueuse, extrême et réaliste, le métrage évite toutefois la violence pornographique... Il y va - vous l'aurez compris - de la fameuse scène du viol, scène intégralement muette à travers laquelle le paysage sonore subtilement développé dérange davantage qu'une agression hystérisée ( il n'y a guère que Sam Peckinpah qui fût capable de filmer une telle scène à un degré d'insoutenable aussi puissant ). La narration du métrage se limite à la linéarité la plus élémentaire - encore que : certaines ellipses témoignent d'une rare audace pour l'époque - mais l'intérêt n'est pas là : Bergman signe avec La Source une parabole hautement nuancée sur la barbarie humaine et la culpabilité, sur la valeur des croyances religieuses et le pardon. L'oeuvre est passionnante de remises en question, à savoir que les personnages du cinéaste suédois ont rarement été aussi pétris de pitié et de fourberies. Cruel artiste que cet Ingmar Bergman...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2013
    « La source » transpose une légende suédoise du XIVème siècle. C’est Ulla Isaksson romancière reconnue ayant déjà collaboré deux ans plus tôt avec Bergman qui se charge de l’adaptation. Le film par opposition entre la pureté de la jeune Karin élevée dans la foi et la bestialité de ses trois agresseurs restés dans l’obscurantisme, affiche clairement le bien-fondé de la chose religieuse chargée d’élever l’âme humaine souvent en proie à la tentation. « La source » montre aussi de manière radicale le chemin difficile qu’a dû emprunter le christianisme pour se substituer au paganisme qui est encore à l’époque la pratique morale la mieux partagée compte tenu de la misère ambiante. La naïveté de Töre le père de Karin qui envoie ses deux filles seules sur les routes peut passer pour de l’irresponsabilité mais il faut certainement y voir l’affirmation de la croyance profonde que l’acte religieux (la jeune fille va porter des cierges dans une église voisine) protège de tous les maléfices. C’est cette confiance déçue qui poussera Töre à accomplir un acte de vengeance aussitôt regretté. La présence divine se manifeste alors pour témoigner de sa force en ouvrant une source là où git le corps de la jeune victime. Le style direct et sans affèterie de Bergman convient parfaitement à cette courte histoire hautement symbolique dans laquelle on peut voir l’ancêtre de tous les slashers movies américains des années 70 à 90 où de jeunes touristes certes moins purs que Karin se font dessoudés dans les immenses forêts américaines par des autochtones demeurés à l’état barbare et primitif. Tout le monde pense à raison que la genèse du genre remonte au séminal « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper (1974) mais Bergman de façon sans doute bien involontaire avait déjà jeté les principales bases narratives du slasher dès 1960. Un paradoxe assez amusant chez un cinéaste à l’inspiration profondément chrétienne.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2013
    Fut un temps je ne supportai pas le cinéma de Bergman, je me faisais chier et je trouvais ça inintéressant et il y en a quelques uns dont je n'ai aucun souvenir malgré que je les ai vu. Mais bon les choses ont changé en voyant scènes de la vie conjugale (puis surtout Fanny et Alexandre, Saraband et sonate d'automne).

    Bon la source ça me bottait pas mal sur le papier, un rape and revenge c'est toujours cool (enfin non, mais on s'en fout). Mais c'était la seule chose que je savais sur ce film. Et quelle ne fut pas ma bonne surprise de retrouver cet univers médiéval, très chrétien, où la foi a grande place. Le tout filmé avec énormément d'austérité. Un peu plus et je me serai cru chez Dreyer.
    Et dans ce film il y a tout ce que j'aime, du viol, de la religion, de la vengeance, de l'austérité, du noir et blanc magnifique… et j'en passe.

    Mais je pense que ce qui a desservi le film dans mon cas, c'est que je savais que la dernière maison sur la gauche était une sorte de remake déguisé de ce film (en merdique) et que du coup ayant vu le film de Craven, son remake, la source ne réservait pas véritablement de surprise (ou bien si, mais j'y reviendrai). Et elle est là ma déception de ne pas avoir été surpris, tout s'enchaînait de manière belle, sobre, mais l'émotion et l'intérêt n'étaient pas là pour moi malgré la présence d'éléments que j'adore.

    Je tiens également à dire que durant la première partie, j'ai beaucoup pensé au petit chaperon rouge, cette fille, ce diamant d'innocence qui s'arrête à flâner dans la forêt au lieu d'accomplir sa tâche confiée par ses parents. Bien entendu, par naïveté elle va adresser la parole aux loups. J'ai bien aimé ça et je pense que c'est voulu par Bergman, vu que les "loups" disent à la petite fille : "comme tes mains sont blanches" puis "comme tout cou est blanc". J'ai trouvé ça bien senti.

    Et pour revenir à la surprise, ceux qui ont vu les deux films (la source et le Craven) savent de quoi je parle, j'ai trouvé ça sublime, plein de sens. On se serait cru chez Dreyer.

    Seulement malgré ses nombreuses qualités, ce n'est pas un film que j'ai adoré, c'est bien, sans nul doute, mais j'aurai aimé vibré, être mal à l'aise, et j'avoue que pour le coup j'ai été plutôt passif. Déçu.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    "La Source" d'Ingmar Bergman (1959) est une plongée au coeur du mal, sèche, imposante et sans détours. La base est simple : une jeune fille se fait violer et assassiner par trois brigands venant se réfugier par la suite dans l'entourage de la victime. Que va-t-il alors se passer dans la tête de chacun ? Une bousculade de sentiments et d'émotions que se chargeront de faire ressortir les pulsions les plus primaires des personnages présents. S'engage alors une passionnante réflexion sur l'homme et son destin mais également de la violence refoulée chez tous les êtres. Du déjà-vu me direz-vous ? Non, parce qu'exposé ainsi, sous la forme d'un conte esthétiquement superbe, privilégiant l'aspect visuel et organisant son argumentation par l'intermédiaire de longues images illustrant constamment la démarche, il y en a très peu, si ce n'est pas. Le contexte moyen-âgeux contribue un peu plus à nous faire saisir l'aspect originel d'un voyage complexe, mis en scène par un génie du cadre, choisissant parfaitement ses angles de prises de vues et possédant un style incontestable techniquement parlant. Bergman possède ici une force que n'ont pas d'autres oeuvres pourtant plus réputées comme "Le Septième Sceau". Il a délaissé une réalisation froide pour pénétrer entièrement les caractères de ses protagonistes, est parvenu à manier l'intensité dramatique avec le brio des plus grands, jouant sur le ressenti du spectateur sans cesse renouvellé, éblouissant de toute sa classe un film visuellement saisissant et utilisant tous les contrastes d'image possibles. Ses qualités d'écriture non négligeables laissent place à une grandiose démonstration de force d'une réalisation radicale pourtant jamais en recul. Pudique mais douloureuse, effrayante, très juste, voici "La Source" oeuvre marquante et remuante, leçon de cinéma tout en étant une passionnante introspection de l'homme, méconnue et ne demandant qu'à être replacée au rang de ces chefs-d'oeuvre adulés.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2014
    "La Source" nous plonge dans la Suède du XIVème siècle, un moment de l'Histoire où le Catholicisme est omniprésent. Car la Religion, Bergman en fait son principal sujet, et habite chaque scène de références christiques, plus ou moins explicites, plus ou moins mystiques. En montrant tout et en ne racontant rien, Bergman réalise un film d'une grande subjectivité et offre la possibilité d'interprétation au spectateur. On suit d'abord le jeu entre l'innocente et l'allégorie du diable, puis le rapport entre la vengeance et le péché, le tout sous les yeux de Dieu, puissance qui semble hanter le metteur en scène suédois. Sérieux, mais jamais austère, "La Source" est un film passionnant, voire fascinant par instants, qui n'a qu'une limite, c'est son manque d'émotion. Et cela, même une mise en scène de haute volée ne saurait le compenser.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2007
    Avec la Source, Ingmar Bergman plonge au plus profond des racines du christianisme, là où le bien et le mal se confondent pour laisser aux humains le choix, la route qu'ils doivent prendre, même si elle n'est jamais la plus sûre. Ce chemin est sans aucun doute celui qu'emprunte la jeune fille violée et assassinée par trois brigands. Et cependant, celui-ci la mène droit à Dieu qui l'attend pour guider à son tour les humains... En réalisant la Source, Ingmar Bergman revisite à sa façon le martyr judéo-chrétien, puise dans cette histoire les raisons ultimes de sa foi. Pour l'épauler, Max von Sydow campe là l'un de ses plus grands rôles, dans la lignée du Septième Sceau. Mais au-delà de l'histoire, du parti pris quasi mystique de l'histoire, demeure l'une des plus grandes oeuvres cinématographiques du XXe siècle. Les jeux de lumière sont éblouissants, les mises en scènes ciselées comme dans du verre, la symbolique poussée jusqu'à l'extrême limite. Qui a vu "La Source" ne peut oublier le regard de l'enfant, symbole de l'expiation du crime, à l'instant où Max von Sydow doit lui donner la mort, au moment encore où le garçon de ferme, surgissant de la lumière du feu, le prévient de l'imminence de la mort et du rachat de sa faute... Inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 septembre 2008
    Une épure à la beauté bouleversante. L'un des chef-d'oeuvres du grand maitre suédois.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 octobre 2020
    Premier film d’Ingmar Bergman que je découvre et je suis mitigé. Mitigé car si cette variation sur le petit chaperon rouge film offre des passages assez incroyables comme la terrible scène de viol, la fuite du personnage d’Ingeri dans la forêt, la vengeance du père... Il y a aussi de gros défauts quand on le revoit aujourd’hui. Notamment le jeu d’acteur, très à l’ancienne, très théâtral qui me sort du film, j’ai du mal à croire au personnages (mis à part ceux des trois pauvres). Mais ce qui m’a le plus gêné c’est de ne pas savoir au final ce que Bergman voulait dire. Est-il critique envers une religion qui n’est que préceptes qui peuvent voler en éclat suite à un événement ou au contraire la voit il comme le moyen d’atteindre une forme de rédemption et de dépasser les épreuves de la vie? Si en général j’aime les films qui laissent au spectateur se faire son interprétation, cela m’a gêné dans le cas présent, j’ai eu l’impression d’être devant une dissertation de philosophie qui refusait de faire une conclusion.
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2015
    Le traumatisme qu’a été, pour Bergman, son éducation ultra-puritaine a su devenir un atout quand il décida, avec l’appui scénaristique de la romancière Ulla Isaksson, d’adapter une légende médiévale traitant du rapport entre le christianisme et la tradition païenne. La façon dont la jeune fille priant Odin se révèle plus apte à affronter le danger que celle qui, fervente chrétienne, sera victime de deux bergers est contrebalancé par la manière dont le père de cette dernière réussit à assouvir sa vengeance sans que celle-ci ne sombre une quête décivilisée. Dans une mise en scène austère, qui s’accorde avec cette thématique mystique, et une photographie en noire et blanc de la plus belle facture font de La source une œuvre qui dépasse sa réflexion religieuse et le modèle qu’il est devenu en termes de Rape & Revenge (au point que Wes Craven en a fait, avec La Dernière maison sur la gauche, un remake modernisé) et est un film culte qui a mérité son Oscar du meilleur film étranger.
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2012
    Inspiré d'une légende médiévale suédoise du XIVème siècle, La Source n'est pas le genre de film qu'on oublie tant la cruauté mise en scène est d'un degré rarement atteint (viol, meurtre d'un enfant entre autres). Mais alors que le remake de Craven se contente de tout montrer sans réel talent de mise en scène, Bergman livre une réalisation magnifique, des scènes mémorables (lorqu'on voit le père abattre l'arbre à mains nues, les scènes en forêt, les meurtres du père etc), une réflexion religieuse (thème récurrent). C'est un film qu'il a renié, prétextant que c'était une mauvaise copie de Kurosawa, cela n'empêche pas que c'est un chef d'oeuvre du cinéma.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    "La Source", c'est un peu "Breaking the Waves" avant l'heure. Bergman, de son propre aveu, détestait particulièrement son propre film, considérant que ce n'était qu'un erzast de film à la Kurosawa. Sans être aussi dur, force est de reconnaitre que le maître a fait bien mieux à la même époque et par la suite. Malgré tout, il y a un réel point de vue, une vraie réalisation, de vrais acteurs.......enfin, presque tout ce dont les "meilleurs" films d'aujourd'hui (ceux dont la critique se gargarisent j'entends) sont dépourvus. La fin, très protestante, (d'où ma comparaison avec "Breaking the Waves") a une résonnance assez particulière même pour un agnostique dans mon genre (peut-être devrais-je dire "tout particulièrement" pour un agnostique?)
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    Une œuvre que Bergman considérait comme une pâle copie du réalisateur Akira Kurosawa, reproche exagéré même si, contrairement à beaucoup d'autres je l'admets, je pense que ce n'est pas une des grandes réussites du cinéaste. La cause tient uniquement en fait sur un propos religieux très confus auquel un happy-end très contradictoire avec le reste, déjà peu clair donc, n'arrange rien. Autrement il faut bien avouer que techniquement c'est un des films les plus aboutis de Bergman et aussi un des plus fluides, et la séquence du viol est très éprouvante autant à cause de la personnalité de la victime que du contenu de la scène en elle-même.
    Yetcha
    Yetcha

    876 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    Ouh la, le sujet est certes intéressant et la volonté de la mise en scène légitime mais, le film date de 1960 et on a l'impression qu'il date de 1930, le jeu des acteurs est épouvantable et certaines scènes assez mauvaises. Il en reste tout de même certains plans puissants et qui mettent en exergue l'histoire. Trop vieillit...
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