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    La Source
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    52 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 juillet 2011
    « La source », film méconnu de Bergman, se rapproche d’un autre film très célèbre de celui ci : « Le septième sceau ». En effet, tout deux posent leur intrigue dans une période passée : le moyen âge. Ces deux films ont un autre point commun conséquent, l’importance et la place de la religion dans l’intrigue. Ici, Bergman se détache du thème de la mort (« Le septième sceau ») et se rapproche des thèmes de la famille, du viol de l’enfant (pureté perdue) et de la vengeance. On essayera de comprendre, à travers cette analyse, les enjeux du film.Dans « La source », les scènes se suivent avec une belle fluidité assez surprenante de la part de Bergman… Cette fluidité va cependant accentuer l’ampleur de certaines scènes jusqu’à les rendre terriblement atypiques. Le film pourrait même se contenter de ces trois scènes où le talent de Bergman éclate aux yeux.

    ■La première est celle du viol. Certainement l’une des scènes les plus violentes représentant un viol. Violente, non pas pour les coups reçus, mais pour l’impact que celle ci peut avoir sur son spectateur. Dans le début de la scène, la fille arrive, sereine, heureuse et pure, sur son cheval. Deux hommes et un enfant, très pauvres et vivant certainement dans la forêt, l’abordent et va cela va engendrer une conversation. La conversation se terminera par une sorte de pique-nique improvisé entre la jeune femme, les hommes et l’enfant. Les hommes se rapprochent d’elle au fur et à mesure jusqu’à la menacer avec un couteau puis la violer. Après le viol; la jeune fille, sale, se relevera avec sa jupe levée, les habits abimés ou même déchirés et les larmes aux yeux : c’est la perte de la pureté. Un étrange calme s’installera alors, une grande tendresse même : les hommes remettent leur pantalon avec douceur, les regards et l’éclairage favorisent cette sensation agréable. Puis d’un geste vif, un homme abbatra la jeune femme d’un coup de tronc. L’enfant recouvrera alors, de manière baclée, le corps de la femme avec de la terre.
    ■La deuxième scène importante sera celle de la vengeance du père. Celui ci, après avoir obtenu la certitude de la culpabilité des deux hommes et de l’enfant dans le viol de sa fille, tuera un à un les deux hommes. Jusque ici, tout est mit en oeuvre pour que le spectateur ne ressente rien à l’égard de ses crimes qu’il peut même juger mérités. Cependant, la violence du regard du père à l’égard de l’enfant annoncera sa volonté de tuer celui ci. L’enfant (battu auparavant par les deux hommes et évidemment incapable encore physiquement de violer une jeune fille) se refugiera alors dans les bras de la mère de la jeune fille violée. Le père ne sera pas touché par le désir de l’enfant de se faire materner, il l’attrapera et le lancera violemment contre le mur, entrainant sa mort.
    ■La dernière scène primordiale constitue la découverte du corps de la jeune femme par sa famille. Dans cette scène, la famille s’aventure dans la forêt, puis est bouleversée devant l’image de la jeune fille morte. Le père se posera alors des questions sur sa foi. En retirant le corps du sol, une source d’eau apparaîtra subitement. L’espoir renaîtra et la pureté (symbolisée par l’eau) sera restituée à la jeune femme (ses parents lui mettent de l’eau sur le visage). Finalement un bien curieux happy end !
    Ce qui se dégage de ces scènes sont des questions essentielles que peut être amené à se poser le spectateur.

    Que veut dire la pureté ? Une fille violée est elle impure ? Quand s’arrête l’innoncence de l’enfant ? Un père peut il venger sa fille sans devenir lui même un monstre ? et finalement Dieu existe il ?
    Le monologue du père près du corps de sa fille témoigne bien de la présence de ces questions dans le film…

    Si le « Septième sceau » est un film sur la mort, « La source » est un film sur l’enfance. Les deux enfants présent dans « La source » sont finalement tués injustement. La religion protège les enfants (en prônant la pureté des jeunes filles et en protégeant l’enfant de la violence), cependant dans cette oeuvre elle est impuissante. Bergman a-t-il perdu foi en la religion ?

    http://vingtquatrefoislaveriteparseconde.wordpress.com/2011/07/07/la-source-de-ingmar-bergman/
    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2010
    Ingmar Bergman a beau avoir la réputation de faire des films d'auteur peu accessibles pour un public non cinéphile ; force est de constater, en visionnant "la source", qu'il a influencé l'un des schémas les plus récurrents de l'industrie hollywoodienne : le film de vengeance !! En effet il nous plonge ici dans un conte traditionnel suédois, mettant en scène la vengeance d'un homme après le meurtre de sa fille. A partir de cette intrigue, le cinéaste nous offre une profonde réflexion sur l'âme humaine, et les dilemnes déchirants entre les pulsions et la raison. Il questionne également l'homme face à la religion, en présentant des personnages issus de dogmes différents. "La source" est donc universel et intemporel par ses thématiques ; Bergman pose des questions qui troublent l'homme depuis toujours, et pour longtemps encore ! Cela ne doit pas faire oublier la qualité de sa mise en scène. Même si le début est, à mes yeux, un peu lourd dans la présentation des personnages ; mon ressenti a gagné en intensité au fur et à mesure que le film progressait. Tous les personnages sont traités en profondeur. J'avoue être particulièrement touché par le petit garçon, symbole d'innocence. La longue séquence où on le prévient de son destin tragique est l'un des monologues les plus boulversants de ma mémoire de spectateur ! Les acteurs remplissent parfaitement leur tâches, Max Von Sydow en tête. Si vous êtes amateur du cinéma d'Ingmar Bergman, ou si vous vous demandez d'où vient cette mode de film de vengeance, je vous conseille de découvrir cette petite perle intitulée "la source" !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2012
    L'influence d'Akira Kurosawa et plus précisément de «Rashômon» sur Ingmar Bergman est ici indéniable et tout à fait assumée par l'auteur : une sombre histoire de viol et de meurtre, un cadre naturel enchanteur, un moyen-âge hanté par les superstitions, la nature humaine montrée sous ses plus noirs aspects... On peut comprendre le rejet ultérieur de Bergman quant à «La Source», tant il s'apparente davantage à un hommage à l'art du japonais, et ayant du mal à trouver son propre souffle, qu'à une oeuvre réellement personnelle malgré les quelques thématiques qui lui sont spécifiques. On retrouve en effet plusieurs des thèmes chers au suédois, la religion en particulier, avec ce que cela suppose de pêchés, de vanité, de pardon ou de rédemption. La réflexion lorgne aussi du côté de l'innocence et de la violence : les portons-nous chacun en notre être ou est-ce seulement l'apanage de certaines personnes, ou encore de certaines situations? Comme toujours Bergman (nous) pose beaucoup de questions sans pour autant nous assommer de réponses toutes faites. Et j'ai cru remarquer qu'une certaine ironie caractérisait tout le film, accentuant d'autant plus le pessimisme et le tragique désespoir de l'ensemble. Ajoutons qu'il s'agit d'un long métrage de facture remarquable, excellemment joué, magnifiquement photographié, parsemé de plans magistraux et d'images inoubliables. Il manque donc à «La Source» un surcroît d'inspiration pour qu'on puisse le comparer aux plus grands chefs-d'oeuvres d'Ingmar Bergman, même s'il demeure tout à fait admirable et digne d'intérêt! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2012
    Deux criminels violent et tue une jeune fille et partent se refugier chez un homme qui se trouve être le père de la victime. Un grand film sur la vengeance
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2021
    Au XIVème siècle dans la campagne suédoise, Karin la fille d’un riche fermier se rend en ville pour y apporter des cierges à l’église. Sa route croisera celle de deux chevriers aux intentions douteuses. Ces derniers, après avoir partagé un repas ensemble, la violeront et l’assassineront.

    Ingmar Bergman (Le Septième Sceau - 1957) réalise ici un conte médiéval à la fois beau et terrifiant. Une rencontre décisive en pleine forêt, celle d’une jeune fille pure et innocente qui va partager son repas avec deux chevriers accompagnés de leur jeune frère. Les plus âgés, après s’être rassasiés, commettront l’irréparable avant de trouver refuge dans une ferme dont les propriétaires ne sont autres que les parents de la jeune Karin.

    Ce qui frappe la rétine en premier ici c’est la sublime photographie de Sven Nykvist, magnifiant chacun des plans du réalisateur. Ce dernier réalise ici un drame d’une puissance redoutable et où la foi y a une place prépondérante. C’est d’ailleurs par ce biais que l’on assistera à une féroce opposition entre le Bien et le Mal. Filmé en noir & blanc, avec une volonté de faire simple, dénué du moindre artifice et avec une économie de dialogue, ce qui impressionne avec La Source (1960), c’est que tout se joue à travers le regard de ses protagonistes. Que ce soit Karin, Töre (le père), Märeta (la mère), Ingeri (la soeur adoptive) ou les frères Herdsman, les scènes de se passent de commentaire, entre la puissance des silences et les émotions qui se lisent dans leurs regards, certaines scènes en deviennent même sidérantes.

    Sans oublier la prestation marquante & inoubliable de Max von Sydow qui est tout bonnement impressionnante (à l’occasion d’une séquence marquante, il laissera éclater sa rage et sa colère intérieure en déracinant un arbre à mains nus).

    En posant les bases matricielles de ce qui deviendra quelques années plus tard, un nouveau sous-genre cinématographique (le rape and revenge), Ingmar Bergman ne laisse clairement pas indifférent et se verra même récompensé par le Grand Prix de la critique au festival de Cannes en 1960 et recevra l’Oscar du meilleur film en langue étrangère l’année suivante.

    Si l’intrigue vous en rappelle une autre, c’est bien normal, puisque le cultissime La Dernière maison sur la gauche (1972) de Wes Craven en est le remake.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    AMCHI
    AMCHI

    5 801 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2020
    La Source est seulement le 2ème film d'Ingmar Bergman que je vois (plus jeune je m'étais dis que ce réalisateur m'ennuierait certainement et qu'il fallait le laisser pour plus tard) et c'est un bon film , mine de rien Bergman est quasiment l'inventeur du Rape and Revenge qui va faire les beaux jours du cinéma bis quelques années plus tard.
    Je ne reviendrais pas sur l'histoire, selon mes goûts personnels ce film manque d'intensité et de nervosité pour une telle histoire mais venant de ce réalisateur et pour 1960 on peut le voir comme un film choquant, bien sur pour le spectateur actuel ou ayant vus d'autres films du genre cela demeure assez minimaliste toutefois ce film marche encore.
    Son côté naturaliste ne cherchant nullement la surenchère ou à choquer gratuitement en fait à la fois un film simple et profond, les acteurs sont tous excellents Max Von Sydow est celui que je connais le mieux, Birgitta Pettersson jouant la victime retransmet bien la naïveté de cette jeune fille dont l'innocence sera bafouée, elle a beau avoir un brin d'arrogance dû à son condition de fille privilégiée elle n'en reste pas moins le personnage le plus attachant et le plus pur de cette histoire.
    Un film à découvrir.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2017
    Le film est habité par une grande foi symbolisée par le patriarche. Il met en opposition le bien et le mal, la pureté et le démon par le truchement de nombreux éléments comme le corbeau, les agneaux, la forêt et même la rivière qui y coule.
    On ne peut manquer d'évoquer un conte de Grimm sombre et cruel par l'aspect narratif et la jeune fille innocente semblable au Chaperon Rouge. Bergman filme ce récit médiéval avec une grande sobriété et un expressionnisme certain.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2021
    Un conte médiéval à la fois bouleversant et d'une grande noirceur, dans lequel Bergman confronte la religion et la morale face à la cruauté humaine.
    Oscar du meilleur film étranger en 1961.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    291 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2019
    Un film sous forme d'opéra signé Ingmar Bergman. Le premier rape and revenge movie de l'histoire du cinéma, qui fit quelques émules par la suite. Pour l'époque, la thématique paraît forte et crue. Avec le regard de maintenant il est évident que nous voyons des choses beaucoup plus choquantes, mais le film n'a rien perdu de son charme et de sa beauté, avec ce noir et blanc magnifique. Cette histoire est simple mais efficace et quelques images fortes resteront gravées dans la tête. Tout cinéphile se doit de l'avoir vu.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2016
    Plus encore qu'un film de Tarkovski (qui était bien plus mystique, cultivait sa religiosité par maints détours bien plus hermétiques), mon premier Ingmar Bergman revient à l'essence du sentiment religieux avec une pureté totale, à partir d'un moyen-âge où le christianisme grandissait difficilement en dévorant un paganisme dont la vue mettait à mal sa propre construction jusque dans ses fondements. Sur ce point, je trouve le manichéisme qu'on reproche au film complètement justifié, puisqu'il participe de la dialectique contradictoire par laquelle le film éclaire l'importance du sujet dans sa propre foi, la primauté de son regard sur la présence extérieure de Dieu et de son souffle pour donner la Foi à ses ouailles. La famille chrétienne a priori parfaite (et encore, cela est nuancé par le traitement qu'ils réservent à Ingri) ne l'est que parce que sa foi lui donne un support fiable et épanouissant sur lequel modeler sa vie. Les bergers païens sont brutaux et bestiaux parce qu'ils sont privés de ce luxe. D'ailleurs, l'opposition s'effondre lorsque leur méfait est mis à jour et que les personnages a priori dévoués au Bien basculent dans la vengeance et une rébellion aveugle contre un dieu mutique duquel ils cherchent désespérément un réconfort (la scène de l'arbre est magnifique d'épure et d'à-propos). C'est seulement alors, quand tout le monde a été révélé à lui-même et à sa bassesse, que peut jaillir la source, symbole du bras tendu et purificateur de Dieu, dont l'amour n'est sensible à qui veut bien le recevoir que s'il s'est débarrassé de son orgueil et rendu prêt à le laisser pleinement s'écouler en lui. Moi qui suis agnostique depuis longtemps désormais, j'ai pourtant été pénétré par un sentiment religieux dont les causes profondes sont si bien mises à nu qu'elles finissent par s'insinuer en vous, loin de tout débat d'opinion stérile ou de toute recherche idéologique d'absolu, dans une simplicité juste et gracieuse. Un petit film qui témoigne déjà d'une maîtrise et d'une inspiration artistique qu'on ne retrouve pas chez beaucoup de réalisateurs.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2018
    Après l'assez insipide Le Visage de Bergman, La Source pourrait signifier le retour à la sienne. C'est un de ses films qui résument si bien le contrôle minimaliste qu'il a sur sa création, à croire qu'il fait naître l'émotion d'un simple angle de prise de vue, et les pensées de ses personnages d'un de ses raccords si précis qu'il affectionne. En quelques plans – et toujours ce premier plan qui fait réfléchir parce que sa présence s'impose si fortement –, voilà capturée l'essence du conte suédois ayant inspiré l'histoire, puis en quelques autres, circonscrites les bordures de sa représentation personnelle.

    Seule Gunnel Lindblom dans le rôle de la « méchante » est trop lyrique, tandis que le reste du casting semble se complaire dans la mesure. À part un raccord aventureux, des bruitages qui jouent aux montagnes russes et une ambiance qui aurait requis des soins plus attentionnés que de simples gros plans et scènes d' « action » pour faire jaillir sa raison d'être, c'est une de ces créations si modestes et pourtant si pleines d'elles-mêmes qu'on se demande comment elles ne craquent pas sous l'effet de leur propre poids.

    septiemeartetdemi.com
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Dans la première scène de La source, la lumière vient d’abord du sol (un feu ravivé en soufflant sur des braises) puis du ciel que Ingeri (Gunnel Lindblom) ne tardera pas à implorer. Cet appel réitéré de cette jeune paysanne bâtarde et enceinte paraît encore plus oppressant filmé en contre-plongée. Dans l’une des dernières scènes, Töre (Max von Sydow), riche fermier, se tournera aussi vers le ciel pour manifester son incompréhension avant de faire repentance et que l’ultime séquence ne vienne apporter au titre du film toute sa valeur symbolique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Tiré d'un conte du XIVeme siècle, "la source de la vierge" exploité en France sous le titre "la source" est un des trois films que Bergman situa au moyen-âge avec " la nuit des forains " et " le septième sceaux". Le film obtint l'oscar du meilleur film etranger. La position de Bergman à l'égard de "la source" varia énormément avec le temps. Si il déclara à un moment qu'il était son meilleur film, il ne le cita même pas quelques années
    plus tard, dans son livre autobiographique publié sous le titre "images". On peut se demander pourquoi un tel revirement ? Il faut se souvenir que le père de Bergman était pasteur et que la religion compta énormément dans l'enfance du cinéaste. Or, le film est une critique virulente et directe à la religion et surtout à la sienne. En effet, il pose dans "la source" la question de l'existence du mal. Si Dieu existe et qu'il est omniscient et omnipotent pourquoi a t il crée le mal ? Poser la question c'est à la fois remettre en cause le père du réalisateur et celle de la foi de ce dernier. Cette thématique apparaitra comme un fil conducteur de nombreux films de Bergman. Peut-être qu'au fil du temps, Bergman aura des remords ou s'effrayera d'avoir été si directement proche de la réponse atheiste. Il est aussi possible que les références à "rashomon " de Kurosawa dont s,'est réclamé ici Bergman, l"on poussé à
    a vouloir oublier "la source" qui pâtit un peu de la comparaison. Quoiqu'il en soit, "la source" est un film très réussi même s'il n'atteint pas, selon moi, la puissance du "septième sceau " auquel il fait penser , ne serait ce que de part la période où se situe l'action. En résumé, il s'agit de l'histoire de riches paysans, croyants ,dont la fille est tuée et violée par des chevriers. Le père fera justice lui-même. Bergman est un de mes cinéastes préférés et j'ai vu la totalité de ses films distribués en France. "La source" n'est pas mon favori, dans la filmographie de son auteur, mais c'est néanmoins un film qu'il faut voir et surtout pas un film mineur.
    wongraven
    wongraven

    2 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2007
    Bergman signe son chef-d'euvre...malgré lui.
    Il n'aimait pas ce film. Il est vrai que la parenté avec Rashomon crève l'écran, mais le résultat est tout aussi virtuose.
    La scène de viol la mieux filmée de l'histoire du cinéma. Beauté et violence s'entremellent dangereusement.
    TUTUR29
    TUTUR29

    32 abonnés 1 115 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Deuxième film de Bergman que je vois de la vie, et encore une fois ça m'a plutôt plu. Le rythme est très lent et malheureusement j'ai trouvé pas mal de scènes inutiles ou trop longues mais sinon, le concept violent de La Source est affreux et difficile à regarder, mais ça en fait un film puissant, notamment durant sa dernière demi-heure. Les acteurs sont au top et La Source n'a pas pris une ride,je recommande!
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