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Léa H.
32 abonnés
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2,5
Publiée le 21 mars 2014
Un film éprouvant, autant par le nihilisme de son sujet (le Mal est dans l’homme) que par sa sècheresse narrative. « La Source » peut être vu comme un conte cruel et ambigu : il attaque la bigoterie mais se termine sur un miracle, et ne laisse finalement à l’homme, être irrationnel guidé par ses pulsions, que la capacité de regret et d’expiation. D’où un film édifiant, qui vaut d’avantage par la force de ses images et la radicalité de son geste (la scène de tuerie finale est aussi implacable que celle du viol) que par son discours pesant.
Très religieux, ce chef-d'oeuvre absolu de Ingmar Bergman l'est évidemment. Mais ce film à aussi une histoire très forte - deux hommes violent et assassinent une fille, puis demandent l'asile dans une ferme qui appartient justement aux parents de la fille - qui sera repris un bon nombre de fois au cinéma durant les années 70 notamment ( je pense bien sûr au film de Wes Craven, " La dernière maison sur la gauche " qui lui ressemble beaucoup ). La réalisation est absolument magnifique, l'interprétation du casting - dont celle d'un Max Von Sydow totalement habité par son personnage - est d'anthologie et la photographie en noir et blanc est inoubliable. Une oeuvre majestueuse et qui se termine en plus par un dernier acte que l'on pourrait qualifié de miraculeux !
Un tel film, venant d'Ingmar Bergman, ça a de quoi surprendre. Non, parce que là, en gros, on a quand même une attaque frontal du viol hein. Le cinéaste ayant reçu une éducation très religieuse aurait pu rechigner à aborder ça. Bref. Cette "Source", c'est surtout sur le plan visuel que je veux en causer. Esthétiquement, c'est carrément super propre. Le noir est blanc est superbe. Un vrai travail a été effectué. Quant au niveau technique, ça se résume à ce seul mot : orfèvrerie. J'en veux pour preuve les scènes filmées dans la forêts magnifiquement torchées. Que ce soit au niveau des jeux d'ombres et de lumières sur la trogne des personnages. Que ce soit au niveau de la captation des regards dans l'instant présent. Ou que ce soit au niveau des mouvements de caméra. Le seul à avoir fait mieux en la matière, c'est Kurosawa. Et d'ailleurs, puisqu'on parle du maître nippon, on remarquera tout de suite que les scènes tournées dans la forêt renvoient automatiquement à celles de "Rashômon". Bergman ira même jusqu'à considérer son film comme une pâle copie de celui de Kurosawa. Je disais vouloir causer de ce film surtout sur le plan visuel, et pour cause, il prend le clairement le pas sur le plan scénaristique. Cette histoire de viol, suivi d'un meurtre et d'une vengeance semble avoir été laissée au second plan. Elle manque de puissance. De plus, le rythme n'est pas toujours très bien maîtrisé. Oeuvre très froide, "La source" reste néanmoins à voir, ne serait-ce pour ses qualités techniques plus qu'évidentes et qui témoignent une nouvelle fois de la maîtrise d'un cinéaste aux talents incontestables, mais qui, à l'exception de "Persona, pour le moment, a bien du mal à me captiver pleinement.
"La source" c'est "la dernière maison sur la gauche" version moyen-âge. Les plans sont très biens choisis. L'éclairage est très soigné et est formidable lors de la scène de vengeance. Chaque personnage est attachant. On est emmené dans une ambiance moyenâgeuse et on souhaite y rester tellement l'univers est appréciable. La fin du film nous offre en bonus une réflexion sur la vengeance et son (in)utilité. Le père s'aperçoit de lui-même qu'elle est inutile mais rien ne peut empêcher cette envie dévastatrice. Très bon film!
Film sombre et dur, à la technique irréprochable et au fond riche. Bergman nous sert une mise en scène aux petits oignons, mais en prime il nous offre de superbes plans et un noir et blanc sublime. D'ailleurs ce film confirme bien que Bergman était l'un des meilleurs en ce qui concerne l'utilisation du noir et blanc, Sven Nykvist nous offre une superbe photographie. Outre l'aspect technique, Bergman se concentre sur l'un de ses thèmes fétiches, à savoir la religion, mais aussi sur la vengeance et son (in)utilité dévastatrice. Certaines scènes sont rudes et cruelles, une oeuvre âpre et pessimiste, représentative du génie d'Ingmar Bergman.
Tel le petit Chaperon Rouge qui rencontre le méchant loup, l’histoire de ce film d’Ingmar Bergman, sorti en 1960, s’apparente à une fable. Certes, les références bibliques sont appuyées, la cruauté de l’homme est explicite avec notamment cette scène de viol. Malheureusement, c’est à la fois très théâtral et beaucoup trop long. On finit par s’ennuyer devant un scénario très prévisible (le traitement manichéen entre le Bien et le Mal) et une réalisation vraiment classique. Bref, à réserver aux inconditionnels du cinéaste suédois.
Adapter une histoire de rape and revenge dans les années 60, c'était tout de même assez peu courant. De plus, Ingmar Bergman a su apporter, à un conte médiéval, toutes ses touches personnelles qui rendent ses films reconnaissables entre mille : la religion, la mort, la pitié... Une mise en scène efficace et épurée à la fois pour un très bon film.
Réflexion sur l'âme humaine et les dilemmes entre pulsions et raison. On retrouve des thèmes chers à Bergman : la mort, la religion, le pêché, le pardon, la rédemption. Remarquable mise en scène efficace et épurée, film magnifiquement photographié, superbes plans et noir et blanc, excellemment joué, notamment par un Max Von Sydow totalement habité par son personnage. Quelques scènes d’anthologie comme celle du viol ou de la préparation au crime par le fermier (auto flagellation, purification…).
Bergman maîtrise son récit et sa mise en scène comme personne. Mais à la lecture du scénario et après avoir vu des films comme Persona ou l'Heure du loup, je m'attendais a quelque chose de plus cru, plus subversif. La Source n'en est pas moins un bon Bergman, simple d'accès et sûrement apprécié davantage par ses fans, mais bien trop vieux à mon goût pour 2014 contrairement à d'autre film du maître suédois durant la même période ! Le climat est particulièrement appréciable la deuxième partie, et les acteurs, Max Von Sidow en tête, tiennent la route. Un bon film sans qu'on en fasse des caisses pour autant.
Premier "Rape and Revenge" de l'histoire, "La source" est un chef-d'oeuvre absolu. Tout est parfait: La mise en scène, les décors, les acteurs. Un film poignant, qui marque. A voir absolument!
Chef-d'oeuvre absolu. Monument du cinéma à l'origine d'un genre entier : le "rape and revenge". A voir avant de mourir, sous peine d'aller au paradis ignard.
2 ou 3 étoiles. J'ai lu quelque part que c'était filmé comme du MacTiernan... 'Faut pas exagérer! Lesté par le protestantisme, le film de Bergman est admirablement bien réalisé. Et la fable du 14° siècle qu'il est sensé illustrer atteint à bien des moments une vraie limpidité. Bon point: l'absence de manichéisme chez les personnages.
Aucune fioriture, aucune démonstration, aucun effet de style. Peut-être est-ce cela le style bergmanien, en tout cas pour ce film (1er du réalisateur que je vois). C'est très épuré, simple dans le bon sens du terme. Ça dure 1h30 et ça passe très vite. L'histoire est sordide mais on n'en ressort pas déprimé ou estomaqué (après, pour l'époque, début des années 60, le film fut choquant, avec la scène du viol qui a fait polémique), sûrement du fait que Bergman n'est pas dans une approche réaliste. On n'est pas loin du conte de fées cruel à la Grimm, avec cette jeune fille encapuchonnée partie dans la forêt, lieu dangereux, mystérieux, tombant nez à nez avec 3 méchants "loups" très laids. On pense au petit chaperon rouge. Pour une interprétation religieuse, d'autres s'en chargeront. A noter, Max von Sydow, très bon, dans un de ses premiers rôles.