Un film découvert par hasard, et tout à fait surprenant. Ang Lee se lâche, et nous donne une œuvre débridée, loufoque, jubilatoire, libératoire. Une émotion forte, une chronique sociale sur un groupe de familles voisines. Nous sommes dans les années 70 , et la libération sexuelle qui s’annonce. Les adultes, jeunes parents, veulent découvrir cette liberté sexuelle nouvelle, et vont même tenter une séance atypique d’échangisme « aléatoire » lors d’une soirée , où les trousseaux de clefs de voiture sont mis en commun puis sélectionnés par chaque femme, pour repartir avec un inconnu ,heureux élu. Très fort, très moderne, très perturbant du jamais vu . Sigourney Weaver est magistrale en femme maitresse, libérée, qui mène la danse. Peut être son plus beau rôle au cinéma , non formaté Hollywoodien. Kevin Kline et Joan Allen pervers et débauchés à souhait, sont formidables aussi . On retrouve l’esprit surréaliste du cinéma européen, du Bunuel des grande années, voir de Ferreri . Du côté des ados c’est la découverte de la sexualité, les parents étant laxistes , les jeunes se cherchent, ils sont un peu déboussolés et ivres de cette liberté nouvelle. Certaines scènes sont vraiment très osées, avec les ados qui parlent de sexe , et se montrent leurs attributs . Des scènes cultes avec Christina Ricci formidable en petite coquine, mutine, espiègle et délurée . L’arrivée de la tempête de glace fera virer, très astucieusement, cette libération des sexes jubilatoire en une phase dramatique,.. Un film rare, un film riche , un régal.