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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 novembre 2007
Ce film d'un pessimiste sans plus d'espoir m'a littéralement attristé, car il est d'un réalisme palpable. La chose primordiale à retenir de cette oeuvre est la critique sans concession du système éducatif japonais et de la société en général. Celle-ci, régie par des "valeurs" telles que rigueur, discipline, docilité, n'offre que peu d'alternives à ses protagonistes. Soit on obéit, on se conforme, soit on suit ses envies, quitte à être exclu, soit on se joint aux yakusas. C'est le cas de ces deux jeunes paumés, tout bonnement attachants (au début peut-être détestables :)), qui ne trouvent aucun sens au sein d'un milieu scolaire trop exigent (de cette dure période du lycée), et qui décident de suivre ce qui leur tient vraiment à coeur, de prendre la vie avec légèreté et humour (l'humour est bien présent, c'est réjouissant). Leurs chemins se séparent inéxorablement, les confrontant à la dure réalité (l'un trouve refuge dans la boxe, l'autre devient yakusa). Mais finalement, on en revient au même point, la rigueur de la boxe, l'intrangisance du milieu des affaires mafieuses, ne leur convient pas. Ils ont soif de liberté dans une société étouffante. Leurs deux retrouvailles sont d'une grande finesse et de fait d'une beauté incroyable. A noter deux choses : la scène lorsqu'ils courent côte à côte, chacun dépassant l'autre et le tirant vers le haut, servie par une somptueuse mélodie. Egalement l'histoire navrante de l'amoureux transi cherchant en vain un travail pour attirer la femme qu'il aime (situation professionnelle exigée). Enfin, et j'ai le regret d'énoncer quelque chose de négatif, mais les acteurs sont très souvent trop lisses. C'est le premier film de Takeshi Kitano que je visionne, je m'empresse de me procurer le reste de sa filmographie :).
Un changement de genre dans la filmographie du maître n'est pas pour nous déplaire. L'histoire de ces deux désoeuvrés est cependant un peu triste. La musique de Joe Hisaishi vient sublimer cette errance. Un film bouleversant.
Tranchant avec la légerté et la mélancolie qui, malgré la violence du propos, irriguaient ces premiers films, Takeshi Kitano signe avec Kids Return un film très dur sur la jeunesse japonaise. Le titre lui-même renvoie à un film sorti l’année précédente et traitant également du désoeuvrement des adolescents dans leur pays, Kids de Larry Clarck ; ce rapprochement souligne la dimension sociale du scénario de Kitano qui se scinde en deux intrigues, une pour chacun des deux personnages principaux. La première (à tendence autobiographique) voit un jeune homme sortir du piège de la délinquence juvénile en s’entrainant à la boxe, alors que la seconde intrigue nous fait, au contraire, suivre le rapprochement de son meilleur ami avec les yakuzas –sujet on-ne-peut-plus récurrent chez Kitano. Ce parrallèle a pour finalité de nous démontrer, avec un fatalisme implaquable, que la violence, qu’elle prenne la forme du sport ou de la criminalité, apparait comme la seule issue à toute une génération marginalisée par une société traditionaliste.
Takeshi Kitano change radicalement de style en réalisant Kids Return (1997), où deux étudiants en difficulté scolaire, mènent la vie comme bon leur semble jusqu’au jour où ils vont « se prendre en main », en décidant de s’inscrire à des cours de boxe. Après cette expérience, ils vont complètement changer, le premier va abandonner afin d’embrasser une carrière de yakuza, alors que le second, va persister dans la boxe afin d’entamer une carrière professionnelle. Démarrant sur un pitch assez simpliste, le film prend une toute autre ampleur au fil du récit. Passionnant et drôle, on s’intéresse aux acteurs et on n’en décroche pas et ce, jusqu’à la toute fin du film !
J'aurais aimé avoir autant d'engouement que certain, mais je n'ai pas été emporté par l'histoire du film, par les personnages non plus. J'aime ce réalisateur mais pas ce film. Très déçu par la fin.
Kids return est un bon film de Takeshi Kitano. Malgré un sujet largement traité sur le grand écran, ce film réussit à se l’approprier et le résultat est plutôt positif. La mise en scène du réalisateur est correcte, les acteurs comme Masanobu Ando, Ken Kaneko ou encore Leo Morimoto sont passables dans leurs rôles, le scénario est travaillé et recherché, le film est intéressant etc… Bref, trois étoiles.
Après l'égarement "Gettin Any?", Kitano revient aux sources avec ce "Kids Return" de haute qualité. Pas besoin d'en dire plus pour ceux qui connaissent le talent de Kitano, tout son savoir-faire a été mis à disposition pour ce film. Encore une fois c'est un film cru, mais c'est un film qui sonne terriblement vrai. Pour tout amateur du cinéma japonais ce film est un incontournable, et pour les autres... c'est un incontournable aussi!
Un film surprenant, calme et posé mais non dénué de rythme. Une œuvre qui vaut avant tout pour la maîtrise technique de la mise en scène avec quelques plans phénoménaux et une très belle photographie. Très bon.
«Kidzu ritan» (Japon, 1996) de Takeshi Kitano conte l'histoire de deux jeunes «délinquants» qui s'amusent à racketter leurs camarades, etc... Jusqu'à ce qu'un jour ils tombent sur plus fort qu'eux. De cette incident va naître leur désir de grandir, de devenir quelqu'un. En réalité, le film parle de l'histoire de 5 jeunes japonais qui vont plus ou moins réussir. Le pessimisme de Kitano achèvera le film sur un cercle bouclé désespérant mais non sans humour. Les deux protagonistes principaux vont faire de la boxe, l'un y réussira, tandis que l'autre ne trouvera comme échappatoire que de devenir un yakuza. Kitano, grand cinéaste, maître de l'image prouve une fois de plus qu'il est aussi et surtout un excellent monteur, un véritable maître de l'art du montage. Il joue sur les sons, confère à «Kidzu ritan» une narration qui fait confiance à la compréhension du spectateur. Bref, le film excelle autant par son montage que par sa réelle originalité. En effet, hormis «Hana-bi», «Dolls» et «Zatôichi», les films de Kitano ( et la musique de Joe Hisaishi ) ont plus ou moins la même valeur scénographique. Ainsi «Kidzu ritan» réussit à se renouveler. Cependant, ce film est peut-être le moins bon de Kitano, mais en vue de la filmographie excellente du cinéaste, cela ne signifie pas grand chose. Finalement, le film décrit la vie de la jeunesse dans les années 80, une jeunesse nippone en proie à la recherche d'identité, à la violence qui lui est offerte. Et ce qui est de fort dans le film, c'est qu'il trouve encore aujourd'hui son actualité. «Kidzu ritan» aurait très bien pu être tourné de nos jours. En conclusion, le film aborde les thèmes aimés par Kitano, ceux de la violence, du défi personnel et du rapport des yakuzas avec la société. Bref, «Kidzu ritan» est un film social, profondément même mais qui n'échappe jamais à son auteur puisque le film est parsemé de l'humour potache si propre à «Beat» Takeshi.
Peut être pour les fans de cinéma nippon , moi ça passe pas , le fil n 'est pas nul , mais l'histoire reste correcte , dommage que l'on passe à un humour potache
Une histoire humaine et mélancolique autour de l'univers de la boxe amateur, dans le style caractéristique de Takeshi Kitano . Un beau film, à découvrir.
Pas mal de bons passages et une histoire avec du potentiel mais on saute souvent du coq à l'âne aux moments importants alors que le film propose des longues scènes pas très inutiles par ailleurs.
Deux ados un peu paumés suivent une trajectoire différente: l'un tente de donner de l'ampleur à sa morne vie avec la boxe, tandis que l'autre fréquente les Yakuzas. On frôle la perfection pure et simple. Takeshi Kitano laisse s'exprimer son humanisme si délicat. Ces deux héros sans avenir, c'est un peu de lui à une certaine époque de sa vie mais c'est aussi un peu de la vie des spectateurs. Lorsque rien n'a de sens pour les adolescents, que tout est exacerbé de l'amour à l'ennui. Les personnages sont dramatiquement blasés, proche d'une tristesse qui ne devrait pas être à cet âge là. Et un désir de plaisir et de réussite immédiat, sans se donner de mal. Une utopie de paresse dans un monde de tourments. La musique de Joe Hisaichi fait encore merveille, créant une rupture avec la gravité des situations. A l'image de l'adolescence, où on peut avoir la sensation d'être heureux comme jamais, pour ensuite se sentir triste et seul l'instant d'après. Un film magnifique et bouleversant.