Pas le meilleur des Détours mortels, mais un épisode honorable, qui reste dans le milieu, qui continue ici de proposer des choses correctes à côté du moins bon.
Bon, niveau histoire rien de très original. On change quand même de personnages, c’est pas mal, avec des profils qui détonnent quand même un peu dans le genre, qui s’éloignent, et c’est heureux, des profils d’adolescents, même s’il y en a aussi ! En fait le film ne surprend pas vraiment, mais use de la recette qui fait l’efficacité de la saga : du rythme, des mises à mort très violentes et très graphiques parfois jusqu’à l’excès, de l’humour très noir, bref, la recette est rodée et fonctionne sans difficulté particulière pour l’amateur d’horreur. Ce dernier sera peut-être un peu frustré cependant, il y a moins de tension ici que dans d’autres épisodes. La fin est un poil brouillonne aussi.
Formellement c’est la même recette là aussi. Un décor forestier, un peu éculé peut-être mais qui reste un atout même si on aurait aimé qu’il soit plus exploité par le metteur en scène. Pour le reste une photographie pas trop sombre mais que la tonalité essentiellement nocturne rend un peu morne. Sinon évidemment beaucoup d’effets horrifiques, globalement réussis et pour certains très gores, mais je regrette le recours un peu massif et exacerbé au fx de synthèse, qui manquent de finesse de réalisation. Ca décrédibilise les plans les plus sanglants du coup !
Côté acteur pas de grands noms, pas des interprètes faramineux, pas des rôles super dégrossis, mais ça tient à peu près. Les acteurs sont plutôt adaptés à leurs rôles, les profils des prisonniers parvient à rehausser ceux des policiers et ados plus tiédasses. Clairement ce sont les méchants prisonniers qui tirent leur épingle du jeu, en particulier Gil Kolirin et Tamer Hassan, qui piquent la vedette aux autres héros. Le méchant est un peu solitaire dans cet épisode, dommage quand même !
Bon, Détour mortel 3 n’est pas une œuvre miraculeuse, et n’est pas le meilleur des épisodes de la saga. Pour ma part c’est une reprise simple et directe de la recette désormais bien connue. Pas beaucoup de recherches et de déclinaison, et il y a des ratés, mais c’est suffisamment punchie et violent pour satisfaire l’amateur du genre et remplir le cahier des charges. 2.5