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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 décembre 2013
Ce film, librement inspiré du roman « La Troisième Vague », relate l’expérience d’un professeur d’instaurer un régime totalitaire avec sa classe. Et c’est sans voix que nous observons cette union se mettre en place et évoluer vers l’autocratie. Nous suivons également avec effroi les changements radicaux qui en découlent entre les personnages. Tous ces jeunes acteurs deviennent très attachants et mettent parfaitement en place différents profils sans en faire des caricatures. L’allure documentaire de la mise en scène et son dynamisme plongent quant à eux le spectateur au cœur même de l’histoire. En jouant sur tous les tableaux, elle parvient à parfaitement capter l’attention de son public. C’est ainsi que l’on y retrouve de l’humour, de la romance, du suspens, de l’action ainsi que des moments plus dramatiques. Le scénario, parfois naïf mais d’une grande qualité, et la performance poignante de Jürgen Vogel, le professeur, améliore également cette intensité déjà bien présente. Le film aborde des thèmes importants axés pour le jeune public auquel il se destine plus particulièrement. Mais on peut aussi différencier des sujets plus globaux qui ont ici marqués l’Allemagne et peuvent ainsi s’étendre vers un public beaucoup plus large. C’est donc sur un final aussi impressionnant que terrifiant que cette expérience nous démontre le jusqu'au-boutiste et la perte de contrôle d’une union qui se referme sur elle-même et met en place une série de codes à respecter.
Film à voir absolument. Il questionne, il dérange, il révolte. Le thème paraitra rébarbatif mais la façon dont il est mené est absolument poignante, réalisée intelligemment. Gansel inscrit son film dans perspective à la fois historique et contemporainement réaliste. C'est en montrant du doigt la psychologie humaine et en la décortiquant minutieusement, qu'il fait comprendre comment ont pu, et surtout peuvent arriver les pires horreurs dont l'homme est capable, avec une simple manipulation des masses. Soyez certains de méditer longuement après avoir vu ce petit chef d’œuvre.
J'ai bien aimé !! "La Vague" est un film prenant et efficace, qui fait réfléchir. Le scénario est bien construit, le casting est assez convaincant, la mise en scène est soignée... Plus de qualités que de défauts ! Mais malheureusement, j'ai eu un peu de mal à croire que tous ses élèves se laissent aussi facilement influencer (le consensus va beaucoup trop vite). Mais dans l'ensemble, ça reste un bon film !
J'ai vu ce film en cours d'histoire, et je tiens à dire que je l'ai trouvé vraiment très efficace, vraiment très prenant et surtout vraiment très glauque. On sent que cette histoire va dégénérer, de par l'atmosphère très oppressante, très sombre. Le propos est assez intelligent, déjà que l'idée de base était vraiment très intéressante. Dommage que le film soit encombré par pas mal de défauts : certains jeunes acteurs ne sont pas super bons, les personnages sont malheureusement assez caricaturaux (sauf le prof), j'ai été déçu du traitement de Tim qui n'est ni plus ni moins qu'un taré sans vraiment de nuance. J'ai trouvé dommage qu'on amène pas un peu d'émotion, de compassion autour de ce personnage, ce qui aurait été pourtant facilement faisable. Enfin, dernier point noir : je trouve que les élèves se radicalisent trop vite (sérieux, une semaine, ils doivent être vachement faibles d'esprit, j'aurais préféré que ça s'étende sur plus longtemps, ce qui aurait été plus crédible). C'est un film assez efficace, qui a des défauts, mais qui sait prendre des risques et proposer quelque chose d'original. À voir donc.
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1,5
Publiée le 8 mai 2013
Très infèrieur au roman de Todd Strasser qui s'est vendu à plus d'1,5 million d'exemplaires, le film de Dennis Gansel a tendance à user de situations dramatiques alors que le sujet aurait dû se suffire à lui même! Une histoire basèe sur une expèrience rèelle où un prof d'histoire, jouè par un charismatique Jürgen Vogel, crèe un mouvement expèrimental au slogan fort: "La force par la Discipline! La force par la Communautè! La force par l'Action!" Malheureusement certains jeunes acteurs jouent mal et on aurait aimè que le cinèaste creuse cette adolescence avec plus de fragilitè, de naievetè, de bêtise et de rèvolte! Le fascisme ne se retrouve pas seulement chez ces gens là! il est ici, en chacun de nous! Une expèrience qui nous apprend (surtout dans le roman) que nous sommes tous responsables de nos propres actes et que nous devons toujours rèflèchir sur ce que nous faisons plutôt que de suivre un chef d'aveuglement! La version française de "La vague" est ratèe, prèfèrez la version originale...
"La Vague" ou l'histoire d'une expérience qui tourne mal. Un bon film dramatique, bien construit et intelligent, tiré de faits réels. Une réalisation très bien menée et parfaitement interprétée, qui démontre efficacement l'art de la manipulation et le phénomène de groupes. Une oeuvre très réaliste et bouleversante, qui nous laisse dans la réflexion.
En bonne forme depuis quelques années (essentiellement en matière de distribution grand public), le cinéma Allemand a également pris l'habitude d'être politisé en réfléchissant notamment sur une histoire douloureuse dont les pages les plus noires n'ont pas encore (moralement) été tournées. Avec "La Vague", une question très simple est posée (Une nouvelle dictature est-elle possible ?) face à laquelle le réalisateur tente laborieusement de répondre, s'évadant régulièrement dans le teen-movie afin de ne pas paraître trop scolaire, évoquant une expérience assez superficielle à la limite du grotesque. Démago à défaut d'être dynamique, pas futé (on fait un film fun autour d'un thème grave), il passe la majeure partie du temps à côté de son sujet, contournant voire délaissant complètement des aspects un brin complexes pour s'attacher à des détails symboliques à la limite de l'ânerie (le sigle ou le salut du groupe sont risibles) et ainsi laisser se développer en parallèle une sorte de romance lycéenne, mêlant amours, amitiés et trahisons. Tous représentatifs de clichés et d'idées reçues, les élèves ne sont en aucun cas attachants ni même intéressants. On s'esclaffe de bon coeur lorsqu'il arrive une crasse à l'un deux et l'on attend avec impatience qu'ils se bouffent les uns les autres, espérant que tout cela se finira très mal. Et puis surtout, on ne croit pas une seule seconde à toute cette mascarade. Tout est énorme, exagéré, caricatural ; le trait est forcé, l'espace-temps choisi est ridicule, la démonstration à la limite du pitoyable. Même si les masses sont généralement abruties et facilement manipulables, impossible de se laisser emporter par notre soi-disant gourou charismatique. Dans les grandes lignes, cela est peut-être valable pour une secte, et encore. En ce qui concerne le pouvoir politique, les dictatures de demain ne se feront plus à coups de bottes mais avec la force douce et un contrôle de la population principalement idéologique accepté par le consensus.
A quand remonte-il le dernier film qu'on ne savait classer, qu'on ne pouvait comparer à nul autre ? Oui, "la Vague" fait partie de ce genre de film ! Et quelle fierté qu'il surgisse de nos contrées d'Europe, là où le cinéma était devenu depuis un an aussi terne ! La démarche du film est aussi inédite, surprenante, qu'elle est d'une remarquable pédagogie. Chaque nouvelle scène n'est qu'un prétexte pour sans cesse nuancer le propos et affiner le regard de cette démarche osée, somptueuses, et pénétrante. Voilà bien un film incontournable, aussi bien remarquable du point de vue du fond que de la forme. Un grand chef d'œuvre à n'en pas douter.
Ce drame réalisé par Dennis Gansel est un film fort. Coécrit par le réalisateur, le scénario tiré d'une histoire vraie, donne à réfléchir. Le ton est extrêmement sérieux et les dialogues pertinents. La bonne bande musicale nous délivre une musique hard rock parfaite dans le contexte. Jürgen Vogel est impeccable dans le rôle principal du professeur Rainer. Il est bien entouré par une bande de comédiens talentueux et remarquablement crédibles dans leurs rôles de lycéens. Le pitch : Rainer Wenger professeur de lycée en Allemagne, décide d'animer, avec sa classe terminale, un atelier thématique dont le sujet sera l'autocratie. " La Vague" est le nom choisit par ce groupe de travail. Les sujets abordés vont être : le pouvoir, la discipline, l'uniformité, l'injustice … L'esprit de communauté peut-il favoriser l'émergence d'une dictature ?
La vague, où quand un film d'apparence mineure prend une ampleur majeure. Ce film est une franche réussite, une réflexion profonde pendant 1h30, une évolution des personnes cohérente et réaliste et surtout un sujet fabuleusement traité. La force du propos, un possible retour à la dictature, est immense. Le final est superbement bien amené depuis l'idée de départ de créer une dictature dans une classe. Pour finir, les acteurs, dont les jeunes s'en sortent parfaitement. Un grand film.
Le livre dont est inspiré le film a fait scandale aux Etats-Unis. Un professeur de fac a fait l’expérience en direct de la naissance du fascisme au sein d’un groupe via un jeu de rôle, plutôt que de délivrer un cours magistral sur l’autocratie. Il n’est pas étonnant que l’aventure de Ron Johnson soit transposée à l’écran par un metteur en scène allemand si on se rappelle qu’il y bientôt 75 ans l’Allemagne tombait sous le charme vénéneux de Hitler. L’auteur entend démontrer que le mal que l’on croit enfoui à jamais peut ressurgir très rapidement si le leader sait activer les bons leviers. La démonstration est sans faille et nous montre bien en accéléré l’emballement de la machine fasciste à travers ses manifestations habituelles : prédominance du groupe, fascination pour le leader, récupération des esprits les plus influençables, signes de reconnaissance, distributions de prébendes et utilisation de tous les outils de propagande. Ce qui rend le film un peu fragile sur ses bases reste la rapidité avec laquelle le jeune professeur arrive à instaurer son semblant de société autoritaire. Cette impression est encore renforcée avec le suicide d’un des élèves les plus impliqués quand le professeur siffle la fin de la partie. Reste que la démonstration est louable nous rappelant que la vigilance doit être maintenue notamment dans les périodes de grandes mutations de nos sociétés. A montrer aux plus jeunes.
Grande déception ! Un film plein de promesses avec une histoire originale et plutôt culotté pour un film allemand. Des cateurs très bons et une réflexion forte sur nos démocraties. Mais le film souffre d'une mise en scène trrès académique plus digne d'un téléfilm "derrickien" que du grand écran. Mais c'est surtout le scénario qui pêche par des invraisemblances notables ; comment peut-on croire un temps soit peu à l'explosion d'une telle milice en seulement 3-4 jours ?! Un des élèves "pète" un câble en quelques heures mais personnes ne voit rien ?! Bref le fond est à saluer, il y avait matière à un film efficace et impressionnant mais le film n'a pas à sa tête un réalisateur à l'envergure nécessaire. Ca va trop vite et il manque une dimension plus dramatique, une tension plus palpable tout au long du film. Dommage.
Pesant film à thèse, qui développe sa démonstration à coup de truelle. Le jeune nazillon en sommeil est forcément névrosé et en manque de reconnaissance, l'épouse passe de la méfiance indulgente à la nette réprobation, les élèves n'ont aucune conscience morale et politique. Tout est téléphoné et prévisible, jusqu'à la grotesque séquence finale. Il manque un Haneke pour apporter de l'épaisseur à ce mauvais mélo.
Se basant sur des faits réels, La Vague raconte comment un simple professeur de lycée arrive à instaurer un véritable IIIe Reich dans sa salle de classe. Belle idée que de montrer la facilité avec laquelle on peut amener l'Homme vers la dictature, seulement le traitement très mécanique du sujet, les grosses incohérences ( comment suivre un mouvement sans idéologie ? ) ainsi qu'une réalisation MTV-ienne transforment le film en simple cours déguisé pour les ados plus qu'en expérience subversive et effrayante.
Ce film manque totalement de crédibilité qui est une des bases essentielles à la réflexion qu'il veut emmener... Comment croire qu'un groupe d'ado aussi à l'aise dans son temps bascule aussi rapidement ( en moins d'une semaine) dans l'organisation d'une société fascisante ??? Rien ne sonne juste dans ce film : la mise en scène et le jeu d'acteur sont tout simplement superficiels et ratés... Ce n'est pas comme ça que l'on éveille les consciences.