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weihnachtsmann
1 141 abonnés
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4,0
Publiée le 31 mars 2023
C’est en regardant des dessins animés de Miyazaki que j’ai compris cet attachement viscéral des japonais à la forêt. Elle est protectrice et rassurante. Elle renferme des êtres et des esprits qui apaisent les âmes. Dans leur fuite, nos deux héros vont le comprendre dans cet univers chaotique mais où les pensées vont finalement se libérer. Ces deux êtres qui ont souffert d’un deuil vont survivre ensemble dans la paix. C’est superbe.
Il y a 3 ans, on avait beaucoup aimé "Shara", de la jeune réalisatrice japonaise Naomi Kawase. Comment allait-on recevoir "La Forêt de Mogari", Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2007 ? Et bien, c'est typiquement le genre de film que la même personne peut tout aussi bien rejeter ou adorer selon le moment de la journée où elle le verra, selon sa disponibilité, selon son état de forme ! Ca peut donner : ce film est ennuyeux au possible, il ne se passe pratiquement rien. Certes, c'est plutôt beau, mais dans une intrigue déjà mince comme du papier à cigarettes, la réalisatrice pousse le vice jusqu'à truffer son film d'ellipses pas toujours faciles à saisir. Mais ça peut tout aussi bien donner : c'est un film magnifique, très poétique. Certes, il ne se passe pas grand chose, mais la réunion dans une forêt touffue de ces 2 êtres qui ont connu chacun de son côté un malheur dont ils n'arrivent pas à se remettre, saisit le spectateur en dégageant une émotion omniprésente sans jamais être pesante. Mon avis personnel ? Il se situe quelque part à mi-chemin entre ces 2 extrêmes. Malgré une intrigue très mince, le temps passe très vite. Toutefois, "La forêt de Mogari" se situe un cran en dessous "Shara".
Le film se traduit par une lutte sans merci contre le sommeil. Qu'attendre de plus d'un film inintéressant, morbide, qui compte sur ses paysages pour être beau, avec des scènes surréalistes et absurdes? Ce film se destine à des pseudo-intellectuels qui se la jouent "cahiers du cinéma".
Un sublime hymne à la vie, à la mort, à l'existence et à la nature, à travers les yeux d'une jeune infirmière qui accompagne Mogari dans son dernier voyage, au coeur de sa "forêt"; via une mise en scène subtile et une interprétation puissante. Un film à voir !
Très déçu par ce film. Je me suis vraiment beaucoup ennuyé! Une demi-étoile parce que je l'ai regardé en VO et que le japonais est compréhensible par un presque débutant comme moi. Mais à part ça, franchement, je n'ai pas accroché du tout!!!
Les fidèles lecteurs de ces critiques connaissent mon goût pour le cinéma asiatique, et l'accueil enthousiaste que j'ai pu réserver aux films de Wong-Kar-Waï, Hou Hsiao-Hsien, Kim Ki-Duk ou Takeshi Kitano. Ayant de plus bien aimé "Shara", c'est avec beaucoup d'envie et de préjugés favorables que je suis allé voir "La Forêt de Mogari".
Las, ma déception a été à la hauteur de l'attente. Le dernier film de Naomi Kawase, la chouchoute du festival de Cannes, est un des plus vides et des plus ennuyeux qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années. Pourtant, j'ai retrouvé les mêmes ingrédients qui m'avaient tant plu dans "Shara" : des longs plans séquences aériens avec une caméra portée, un montage puzzle qui évoque beaucoup plus qu'il ne raconte, un sens du détail dans la description des pratiques traditionnelles (la fabrication de l'encre dans "Shara", la calligraphie ici).
Mais alors que dans "Shara" ce style se mettait au service d'une histoire pourtant assez proche (déjà l'impossibilité du deuil) en l'inscrivant dans le dédale des rues de Nara, l'ancienne capitale impériale, ici ces figures stylistiques tournent aux procédés factices, et l'errance dans la forêt ressemble plus à celle du "Projet Blair Witch" qu'à celle de "Gerry".
On comprend rapidement le propos de la réalisatrice, la communauté de situation entre Shigeki et Machiko ; on devine vite qu'au bout de ce cheminement il y aura l'acceptation. Mais que le chemin est long ! Une partie de la critique s'extasie sur la beauté de la photographie, sur la gamme de verts. J'ai dû m'assoupir, mais je n'ai pas retrouvé cette richesse plastique que j'avais tant appréciée dans "Shara", la caméra tressautante semblant en permanence engoncée dans l'étroitesse du sentier, et la variation chlorophyllienne étant étouffée par une lumière naturelle forcément obscurcie.
Huis clos oppressant et répétitif, "La Forêt de Mogari" est aussi desservie par des acteurs peu convaincants et des dialogues minimalistes ; à part quelques scènes au début du film (l'anniversaire de Shigeki, par exemple), il n'y a pas grand chose à rattraper dans ce pensum new age si décevant.
La forêt de Mogari aborde des thèmes éternels comme la nature et la mort, en leur donnant une authenticité japonaise et en proposant une expérience visuelle et sensorielle pleine de délicatesse. Namoi Kawase situe son récit avec deux personnages dans une maison de retraite, apparemment opposé (vieux-jeune, démence-innocence,...) mais lié par un drame commun : le deuil. Les premières minutes sont alors très lourdes, introduisant les clichés et la difficulté de communication entre les deux héros à coup de gros sabots. on se doute bien de ce qui va se passer : la nature va remplacer la civilisation et va les unir. Gros problème de stéréotypes, donc. Et pourtant ... et pourtant il suffit que Kawase filme une scène en pleine nature pour qu'on se laisse prendre au jeux. Une partie de cache-cache dans les jardins, qui inaugure la quête des personnages vers la pureté et le dépassement du deuil. Et petit à petit l'émotion monte. La cinéaste crée l'émotion avec puissance, en allant chercher l'animisme japonais, en donnant vie à chaque particule vivante de la forêt, qui va peu à peu être en communion avec l'homme. On pense alors, avec moins de virtuosité il est vrai, aux oeuvres d'un Terence Malick ou du Kurosawa de "Dersou Oulaza". L'émotion est en tout cas authentique. Il faut applaudir pour cela les deux acteurs, surtout le premier rôle masculin, un acteur non professionnel (!!) qui joue en donnant tout son coeur. "La forêt de mogari" est parfois prévisible ou démonstratif, mais possède des moments de pur bonheur cinématographique. Une cinéaste à suivre, assurément.
Impossible de mettre une note, alors une note de deux pour une moyenne, je me suis endormi, dès leur arrivée dans la fôret. Trop de stress, trop de tension, trop de je ne sais quoi qui ont fait que la partie la plus interessante, je l'ai occultée en m'endormant ! Et dire que j'avais apprécié le premier film de Kawase, de celui-ci, il ne m'en restera rien ! Et que reste-t-il de toi, Joyce ?
La première partie est une sorte de documentaire sur la vie dans une maison de repos au Japon. La seconde est une balade en forêt qui se transforme en voyage éprouvant et existentiel. Des images composés d'arbre et d'eau et de vent sont très belles. La relation entre les deux personnages principaux est touchante.
et c'est un film magnifique, extrêmement simple dans sa construction, et limpide dans sa mise en scène. Cette errance forestière rappelle à bien des égards Blissfully Yours (pour l'idée de l'expiation des maux au sein de la nature), Gerry (pour l'errance comme dernier moteur de l'âme), ou même Le Gout de la Cerise. C'est évidemment dommage d'arriver après tout ces films, mais ça ne fait pas redite non plus. C'est beau, c'est simple, c'est fort, et c'est évidemment à voir, absolument.
La Forêt de Mogari raconte l’histoire d’une jeune femme et d’un vieil homme qui arrivent respectivement à faire le deuil de la perte d’un être cher en partageant une épreuve dans une foret protectrice et régénératrice. Pour résumé autrement la réalisatrice japonaise a voulu exprimer en filmant la forêt, le vide que représente le deuil et en même temps la vie, le fait d’être vivant car au Japon la forêt symbolise à la fois le spiritualisme dans le détachement du corps et aussi la présence physique des éléments par l'incarnation des sens. A vrai dire ce film m’a ennuyé par son aspect trop contemplatif, minimaliste dans la façon d’être filmé et par le manque d’émotion que suscite les personnages comme on a du mal être touché par ce qu’ils vivent dans le sens qu’on manque d’information sur leur histoire personnelle . Aussi, le fait que le film se réfère à des coutumes ancestrales du Japon ancien et à un symbolisme plutôt éloigné de la culture occidentale rend le film plutôt hermétique si on n'est pas familiarisé un minimum avec cet univers. Et si on n'est pas sensible à la nature, on peut être encore moins touché.
En dépit de la beauté de certains plans, ce trip écologiste et spirituel sombre dans le maniérisme esthétisant et la lourdeur symbolique. Il serait souhaitable que la cinéaste renonce au formalisme froid et mette son talent au service d'un vrai regard de cinéma.