Quand on commence à regarder "Sexy dance", la première chose qui frappe est le générique du début. Sur un titre "Show me the money" de Petey Pablo, nous avons une alternance de courtes séquences montrant quelques pas de danse de rue et quelques pas de danse classique. Le plus étonnant est que ça donne une autre dimension à la chanson, mais aussi aux deux danses, en particulier la danse classique. Non content de fonctionner, le générique accroche l’attention du spectateur en donnant le ton du film. Autant être honnête, le scénario, c’est du vu, revu, re-revu, et archi-vu : une romance entre deux personnes que tout oppose, sur une trame portée sur la musique, et plus précisément la danse. Ensuite la surprise vient de la présence de Channing Tatum, que je n’attendais certainement pas là. Même s’il a dû suivre un entraînement intensif, j’ignorais qu’il savait danser. Après, je ne suis pas un spécialiste de la danse de rue (ni des autres danses, du reste), mais je crois qu’il se débrouille plutôt bien. En tout cas, il offre une superbe opposition de style avec Jenna Dewan, danseuse depuis l’âge de 5 ans, et ça se voit ! Le duo fonctionne bien à l’écran, et l’osmose était si parfaite entre ces deux jeunes acteurs qu’ils ont fini par se marier dans la vraie vie. En tout cas leur parfaite entente se ressent, surtout dans les yeux de Jenna Dawn plus encline à laisser paraître ses sentiments, à condition que nous tenions compte des petites maladresses dues à la jeunesse qui rendent les sentiments si mignons et inimitables. Vous n’aurez donc pas à réfléchir devant ce film gentillet, dont l’histoire est convenue d’avance, sans offrir de réelles surprises malgré les tentatives de retournements de situations qu’il aurait été étonnant de ne pas avoir au vu des univers somme toute très différents dont sont issus les deux personnages principaux. Le spectateur tirera donc son principal intérêt de ce "Sexy dance" dans le mariage de la danse classique avec la danse de rue, et dans la bande originale principalement composée de titres hip-hop, avec en prime des titres étonnants comme celui de la danse finale, véritable vitrine du savant mélange des genres qu’est ce morceau de dubstep nommé "Bout it" (en instrumentale, de Yung Joc feat. 3LW) avec cette fusion de piano, autres instruments à cordes et percussions. C’est donc cet intérêt qui fait passer comme une lettre à la poste la réalisation très académique d’Anne Fletcher, qui a par ailleurs supervisé les chorégraphies, dont la dernière représente le bouquet final, qui se révèlera jouissif tant il est inattendu simplement parce que… la très grande partie de cette chorégraphie nous a été bien cachée. Devant "Sexy dance", impossible de ne pas être un minimum admiratif devant le travail fourni pour les chorés, et de ne pas être pris de trémoussements à un moment ou un autre.