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    Capitaine Achab
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    43 critiques spectateurs

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    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile
    PowerKing - Les Chroniques du Cinéphile

    351 abonnés 1 372 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2015
    Cette histoire est une page de littérature du XIXème. Un récit poétique aux nuances libertines. Entre deux notes de musique et les origines du monde selon Gustave Courbet se dresse le portrait d'un homme de pleine mer. Un homme seul, terni par la vie et coupé du monde, attisé par l'appel du grand large. Philippe Ramos nous invite pour un voyage intimiste dans les arcanes d'une légendes: Moby Dick et son chasseur dévoué, le Capitaine Achab, illustre personnalité indéchiffrable de son époque. Sous une douceur apaisante narrée de vers romanesques naquit la grandeur d'un homme. L’œuvre d'Herman Melville se déploie sous nos yeux en 5 chapitres pour une mise à nue émouvante. La mise en scène ne laisse pas indifférent; levé de rideau sur un corps dénudé, inerte, dévoilé sous un lent traveling. La mort aux accents poétiques, presque aériens. L'influence picturale du claire/obscure nous guide à travers cette odyssée improbable, depuis l'innocence vagabonde d'un jeune garçon à l'obstination aveugle d'un cœur devenu de marbre. Le scénario se déroule comme un long fleuve tranquille sous des teintes baroques et authentiques sous forcément nous submerger d’ennui. Dans un esprit manichéen, le cinéaste nous amène progressivement à l'affrontement final, sans débordement de violence, tout en finesse. Du cinéma français à caractère d'auteur sous des ères de téléfilm du dimanche. Apaisant et envoutant. 3/5
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2008
    Des notes de piano sur les poils pubiens d’une femme et la caméra procède à un lent travelling le long du corps froids d’une mère décédée. C’est ainsi que s’introduit le voyage de «Capitaine Achab» (France, 2008) de Philippe Ramos. De cette origine du monde selon Courbet à laquelle le plan d’ouverture fait référence jusqu’à la solitude d’un homme en pleine mer, Ramos réalise un voyage intime dans les profondeurs d’un être, dans les abîmes d’une légende. Scindé en cinq chapitres, ce n’est pas tant le développement qui s’encastre structurellement que la grandeur d’Achab qui se bâtit sous nos yeux. La narration continuelle, qui palie les creux sonores, rend quasi-inexistants les temps morts. Il n’y a pas l’once d’un ennui cherché, le mouvement du film, sa peur de la stagnation, engendre un curieux sentiment d’avancée perpétuelle, d’une odyssée. Cette odyssée s’ajuste de demi-teinte dans ses tons, de claire/obscure ambiguë, nous immiscent par ce biais dans le secret d’Achab. L’intrusion dans son être est traduit par Ramos par des plans frontaux qui n’ont pas l’austérité que peuvent avoir ceux de «Bikur Ha-Tzimoret» mais s’avèrent davantage relever d’une certaine influence picturale. Les médaillons en iris des séquences de souvenirs ou d’imaginaire accentuent cette notion picturale qui produit au film la majorité de son esthétique. La voix calme, légère et singulièrement cohérente de tous les narrateurs rend les flux du voyage relativement calme. Ce n’est que quand interviennent les musique modernes, déphasant l’œuvre avec son régime plastique, que les remouds du film s’accroissent. Mais il n’y a jamais atteinte à la violence, le film semble opérer un jeu évitant la représentation du conflit. Ce n’est que jusque dans la dernière séquence que l’on désespère à voir l’affrontement vers lequel tend l’œuvre. Et c’est bien là une preuve que le cinéaste sait sciemment mener sa barque. L’apothéose s’accomplit dans le dévoilement tant repoussé de la lutte.
    brianpatrick
    brianpatrick

    84 abonnés 1 611 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2010
    C'est une petite histoire moyenne, sans artifice, facile. Je pense tourner avec peu de moyen; mais bon tourner mobby dick, c'est stupide; il existe d'autres sujets.
    Fritz L
    Fritz L

    183 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2008
    « La capitaine Achab », par son approche résolument littéraire et picturale, assène avec ingéniosité et force un grand coup dans le conformisme ambiant qui règne en maître sur la production cinématographique. Le film est tout sauf consensuel. Découpé en cinq chapitres, il place la fiction dans la fiction. L’impressionnant Capitaine Achab pour Ismaël, n’est plus seulement l’entité aqueuse, nébuleuse qui commande le Pequod. On entre dans son intimité, son parcours pour mieux souligner sa destinée brisée. Celle de l’homme de mer mis à terre. Son histoire nous est contée par ceux qui l’ont connu. L’approche de cet homme aride nous parvient par leur vision, de leur vécu. Autant de pièces à ajouter à un puzzle qui restera à jamais inachevé. Ce choix narratif, décalé souvent entre le mot et l’image (la scène de l’œuf dans le chapitre 4) est brillant. Tout aussi unique et précieuse est l’ambition visuelle portée au projet. La direction artistique ne souffre pas de moyen, elle les contourne. Car tout dans la reconstitution de cette Amérique du milieu du 19ème siècle est pensé, mesuré, pondéré et participe à créer l’ambiance autour d’Achab, son mystère, sa désespérance, sa force. Achab est une légende littéraire et de cinéma. Ramos en joue constamment. Ses plans évoquent le cinéma muet (fondue au noir, insert d’images documentaires, stylisation des scènes…) autant qu’une structure narrative finement écrite. Le film devient alors objet hybride, destiné à apporter une crédibilité à cette préquelle du roman de Melville. Quant aux acteurs, le choix ne peut que nous réjouir : Dominique Blanc en femme-maîtresse éconduite, bouleversante, quant à Denis Lavant, il incarne un Achab puissant dans la démesure de ses tourments, sa « gueule cassée » et son regard onyx gomme tout autre acteur ayant incarné ou qui pourraient incarner le célèbre Capitaine.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 juin 2008
    A vrai dire, j’ai été voir Capitaine Achab par curiosité par rapport à Moby Dick mais le film n’a rien avoir avec le roman d’Herman Melville que John Huston adapta brillamment au cinéma où le capitaine Achab part affronter la baleine blanche dans sa quête de sens absolu. Alors que le film de John Huston repose sur la poursuite de la baleine, le film de Philippe Ramos s’éloigne du monstre marin pour se rapprocher de l’homme où le réalisateur français lui a inventé une vie imaginaire vue au travers des témoignages de cinq personnes qui l’ont rencontré formant une mosaïque d’histoires pour définir une personnalité unique. On fait ainsi connaissance de l’enfance difficile du héros de Moby Dick après la mort de sa mère, puis son adolescence tourmentée jusqu’à l’âge adulte passé à pourchasser les baleines. Même si le principe de narration où se relaient cinq narrateurs dans 5 chapitres est le point intéressant du film, histoire malheureusement manquant de rythme et de développement intéressant reste assez sommaire dans son déroulement voir pénible par moment. Le film dépeignant aussi des portraits de personnages peu flamboyant dans une mise en scène assez figé donne un rendu plutôt mitigé même si l’idée de fond n’était pas inintéressante en imaginant la vie d’un orphelin que la vie n’a pas épargné dont la découverte de la mer sera une révélation symbolique. Il manque sans doute à ce film les moyens pour que la tentative de lyrisme recherché ait vraiment pour tous l'effet escompté.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2009
    Le réalisateur a l’audace de réinventer la roman de Melville pour un restituer la substance. Il évoque les lieux et l’époque plutôt qu’il les reconstitue. Le résultat est vraiment intéressant. La stylisation touche par moment au maniérisme (dans la direction d’acteur notamment) mais par contre la nature est magnifiquement filmée. Il y a de très belles idées visuelles dans la mise en scène finale de la confrontation avec Moby Dick, la baleine blanche. C’est l’histoire d’un homme orgueilleux qui, de ruptures en ruptures finira engloutit par le mythe, ou si on veut régressera jusqu’à l’intra-utérin. Les allusions mythologiques abondent, la plus flagrante est la dérive de l’enfant Achab au fil de l’eau, avant son adoption.
    xavierch
    xavierch

    46 abonnés 1 167 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 mai 2015
    Voilà un excellent somnifère, car il ne se passe pratiquement rien dans ce film, les acteurs jouent au ralentis, bref, on s’ennuie ferme. Et le fait qu'il n'y ait pas de moyens pour retranscrire "Moby Dick" est flagrant, et même si le fait de s'intéresser à l'enfance du capitaine Achab était un bon postulat de départ, le résultat final est une grosse déception.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 janvier 2010
    Un film très beau visuellement, grâce à des costumes et des décors très réussis mais également à une photographie magnifique signé Laurent Desmet. Malheureusement, le scénario se focalise sur l'enfance d'Achab puis fini après une longue ellipse à sa convalescence, après la perte de sa jambe contre Moby Dick, ce qui est loin d'être la partie la plus intéressante...De plus le lien traumatismes de l'enfance/quête de la baleine n'apparait pas bien au spectateur, ce qui était pourtant le but avoué du réalisateur en se focalisant sur cette période: la faute à un récit trop contemplatif, tout comme le narrateur qui se contente d'énumérer les faits sans expliquer leurs conséquences profondes sur la personnalité d'Achab...Difficile d'accès
    Sagramanga
    Sagramanga

    23 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2008
    Il est des films qu'on va voir juste parce qu'on trouve l'affiche très belle. On aimerait alors que le film soit à la auteur de celle-ci, ce qui n'est malheureusement pas le cas ici. Et pourtant il en faudrait assez peu pour que Philippe Ramos n'ait réussi un film original, grâce à un héros incarné avec une véritable intensité par deux acteurs (Achab enfant par Virgil Leclaire, et Achab version adulte par Denis Lavant) et grâce aussi à de superbes passages en références à la photographie et à la peinture du 19e siècle; alors le récit se transforme en un joli objet artistique, précieux et rare.
    Mais entre ces séquences, le réalisateur semble avoir cru que l'abondance d'ellipses, la lenteur et le dénuement marquerait son œuvre d'un label “film intellectuel”, ce qui fait naître assez vite un inaltérable ennui. Ramos n'est ni Tarkovski, ni Olmi, ni Kiarostami, ni Béla Tarr. N'est pas maître de la lenteur qui veut.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 juin 2011
    plusieurs voix pour un seul et même homme!! le grand achab!!! j'ai adorer moby dick ! et j'adore capitaine Achab bravo a ce nouveau grand réalisateur français! la bo de plus est très belle!!
    Pierre E
    Pierre E

    212 abonnés 665 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2008
    De par sa légèreté, le film semble flotter dans l’air, s’envolant au gré de son lyrisme, de son onirisme et de ses nuances... Il n’y a qu’à se laisser au porter au rythme langoureux de cette croisière pour en apprécier pleinement la beauté picturale - de ses paysages, de sa réalisation, de sa photographie - et le sentiment libérateur qu’elle dégage. CAPITAINE ACHAB ce n’est pas vraiment un film, c’est plutôt une petite rêverie, un récit d’aventures reposant et sans conséquence, très bien servi par ses acteurs. Une œuvre en marge du cinéma que l’on a l’habitude de voir, et à découvrir.
    pitch22
    pitch22

    165 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2008
    Nul à chier. Ce film est un désastre du cinéma français. Lent, ennuyeux à crever, insupportable, jeu médiocre, banalités, prétention... et vision absolument honteuse, déformante, du roman Moby Dick.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 février 2008
    Affligeant et soporifique. Vous cherchiez un hommage à Moby Dick, passez votre chemin. L'enfance d'Achab ne met absolument pas en lumière le capitaine en devenir, ni son obsession pour Moby Dick. Des scènes sans grand intérêt tentent grossièrement de dépeindre l'enfant Achab sans jamais parvenir à retenir l'attention. Quant à comprendre l'attrait pour la mer et la fascination de la chasse ou des baleines, il faudra repasser. Enfin, dans la seconde partie (Achab et le Péquod), la relation de respect et de fascination, chargée de tension presque sexuelle d'Achab pour Moby Dick est absolument éludée. La baleine est pour lui "une garce", "une putain"... rien de plus. Melville donnait il me semble un tout autre sens à cette quête. Je passerai sur les pseudos effets spéciaux de la fin. Il aurait été préférable de ne rien montrer du tout... Bref, grosse déception que cet Achab
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 561 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 juillet 2021
    Un film intriguant mais finalement insatisfaisant qui se penche sur le passé du capitaine Achab dans Moby Dick. Nous voyons Achab à travers les yeux de cinq personnes son père, sa tante, Mulligan, un prédicateur qui l'aide Anna son amante et Starbuck, le second du Pequod. Chaque scène est peu intéressante car l'ensemble de l'histoire ne tient pas la route. À la fin on ne croit pas que cette accumulation de fait comme le refus de son père de l'emmener à la chasse, la mort de son père, la cruauté d'inspiration religieuse de sa tante sa rencontre avec un couple de criminels sa division spirituelle entre la mer et la religion sa liaison avec la blanchisseuse Anna. Cela montre que l'Achab est un maniaque c'est ce qui émerge de cette histoire de Melville...
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2008
    Preuve de l'anticonformisme esthétique et prosodique, "Capitaine Achab" est comme un voile blanc sur l'océan parfait. A l'image de ce simple plan où l'eau de la mer, régulée par des ondes infimes, prend une allure picturale, le film de Philippe Ramos étend ses milles perspectives à travers un scénario en portraits, souvent limité dans sa démarche, mais qui a le mérite de laisser planer l'imagination du cinéaste tout du long. La fluidité exceptionnelle de son réçit, aussi littéraire dans sa construction que dans ses mots, et la beauté onirique de l'image, comme peinte à l'aquarelle, donnent lieu à un film intimement lyrique, aux éclairages sourdement lumineux. Dans cette possibilité d'une vie à part (le film est très librement adapté de la légende de "Moby Dick"), Philippe Ramos laisse chanter sa vision d'un cinéma populaire intimiste, mêlant des fulgurances archi-classiques à des moments d'émotion pop, exactement comme la bande-originale de cette oeuvre atypique et émouvante. La première image du film, le sexe d'une femme que l'on devine la mère, vêtu peu à peu d'un voile blanc (encore un) qui parcourt jusqu'à son visage, est magnifique, et annonce déjà l'évocation religieuse que le réalisateur va apporter à son réçit. Le dernier plan, lui, boucle la boucle en amenant la mort du capitaine vers un ciel bleu, simple, légèrement contrarié par d'inoffensifs nuages blancs. A travers ces deux lieux qui suffisent à eux seul à donner un sens au film, Ramos capte le bourdonnement des âmes éteintes. Une histoire de famille, donc, puis une discrète parade de fantômes. "Capitaine Achab" propose alors un déroulement biblique sur la vie d'un homme qui ne cesse de prendre des directions différentes. Joue constamment de l'ellipse pour aérer pleinement le texte, pour qu'il se déploie dans la bouche de ses comédiens (tous prodigieux). Apprend à contourner les codes du genre pour faire transparaître une personnalité (revendiquée un peu de la même manière que le récent "La France", de
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