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ferdinand
14 abonnés
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5,0
Publiée le 14 février 2008
Très beau film et variation intelligente autour du monstrueux roman de H. Melville. La sobriété du récit, sa simplicité renvoient à Bresson, tandis que la dérive de la barque sur le Sanctus du Requiem de Fauré m'a rappelé une scène analogue de "La nuit du Chasseur". Acteurs tous parfaits. Denis Lavant est Achab, pour toujours.
Visuellement, ce film est magistral (mise en scène, image, lumière etc…) et bénéficie de quelques bonnes idées de réalisation (le découpage en 5 moments clé de la vie du héros, les médaillons…). Mais qu’est ce que je me suis ennuyée !! Ca ne m’était pas arrivé à ce point depuis ‘Last days’ en 2005 ! Le rythme gâche l’ensemble et c’est bien dommage. Cette remarque ne concerne cependant pas la dernière séquence intitulée ‘Starbuck’ et qui est vraiment très réussie en tous points (notamment l’extrait musical en N&B, l’image d’Achab géant sur la mer, la présentation d’Achab à son équipage, et la fin ! ). D'ailleurs, cette partie vaudrait même à elle seule le déplacement !
Entre le jeu théâtral de Denis Lavant et la prestation singulière de Philippe Katerine, bonjour le grand écart. Plaisanterie à part, à l'heure où les masses vont voir Astérix seulement pour se gausser ou râler de voir autant d'argent gaspillé pour aussi peu d'intérêt, encourageons plutôt un cinéma à la fois simple et audacieux, qui cherche, et qui trouve aussi. Présence physique des acteurs impressionnante (joli casting ; comédiens subjuguants), c'est pas courant de ressentir ça au cinéma. Impression de lanterne magique : médaillons qui se succèdent, Vieux Monde qui s'anime, comme ces images de chasse à la Baleine. Pas ordinaire.
Ce film est ridicule. Comment peut-on, avec de très bons comediens, faire un film (enfin, un film…) aussi grotesque. Tout est mou, creux, mais surtout d'une insupportable pretention. La bande annonce est totalement trompeuse. On ne croit pas une seule seconde à cette escroquerie… Je suis désolé, je m'enerve. Je ne devrais pas, ça n'en vaut pas la peine. Mais peut-etre juste pour dire mon perpetuel agacement devant ce cinema francais qui manque totalement de savoir faire, et de plus conseillé par la chaine culturelle Arte… Mais qu'est-ce qu'ils fument, chez Arte? Je suis hors de moi. Quand les intellectuels de la cinematographie franchouillarde apprendront-ils à faire des images, à composer des plans, à écrire avec le cinema?
Malgré quelques belles images, l'ennui pointe assez vite le bout de son nez. On s'éternise sur l'enfance d'Achab, alors qu'elle n'est pas si intéressante. Les acteurs ont ce jeu compassé qui endort, un peu comme chez Robert Bresson, ou chez un Rohmer qui serait atteint de narcolepsie. Quant aux scènes d'action, vous repasserez. Je sais bien que le réalisateur n'avait pas les moyens, mais tout de même, c'est pauvre, pour évoquer l'un des plus mythiques affrontements de l'histoire de la littérature.
Pour tout amateur de littérature(et pour tous cinéphile), Achab c'est Moby Dick, c'est l'aventure. Et voila qu'en rupture totale avec le livre de Melville et le film de John Huston, un cinéaste nous propose un capitaine Acha dont ni Moby Dick, ni la mer, ni l'aventure ne sont les héros. Un portrait intimise d'un petit garçon solitaire destiné à devenir chasseur de baleines sanguinaires. Toute l'attention du film austére et beau de Ramos est portée sur Achab et sur ce qui l'a conduit à devenir le personnage inventé par Melville. En cinq tableaux, le cinéaste lui invente un passé, une histoire, une foi, une peur des femmes, une revanche a prendre. Constitué d'influences picturales, de réminences littéraires de théâtralité du jeu et des dialogues. Capitaine Achab de Ramos est la quintesse d'un certain cinéma d'auteur.
une bonne surprise. Il faut bien sûr accepter les parti pris d'un film à petit budget, mais Philippe Ramos arrive à refondre la mythologie du capitaine Achab et à pallier au manque d'argent par son inventivité. Dominique Blanc, trop rare sur les écrans, est magistrale.
Moby Dick, roman total d'Herman Melville, aussi impressionant que la bête qu'il contient. La bonne idee de cette libre adaptation est de refuser l'aspect monumental de l'oeuvre pour se la reapproprier, ce que n'avait pas fait Huston. La mauvaise idee est d'avoir structuré son film en une succession de tableax, ce qui nous tient a distance, sans emotion. N'est pas Greenaway qui veut!
A la fois oeuvre cinématographique, littéraire et picturale, "Capitaine Achab" prend un parti pris intéressant pour raconter la vie d'un des personnages de Moby Dick de Melville. Composé de 5 chapitres en forme de tableaux, le film semble intemporel et apatride, sa bande originale est à la fois classique et moderne. Parfois théâtral, c'est aussi un film naturaliste, emprunt d'une belle poésie, qui rend hommage à la forêt et à la mer, à la femme et à l'enfance. Tous les comédiens, sans exception, sont très convaincants. Denis Lavant est immense.
On aurait pu s'attendre à une adaptation cinématographique de plus du célèbre roman Moby Dick, mais Philippe Ramos nous propose dans ce film qu'est Capitaine Achab, une libre interprétation de l'œuvre. Le film reflète en quelque sorte la biographie fictive d' Achab, dont l'enfance occupe largement l'écran. Il est justement intéressant de suivre ce « gamin » nullement promit à une carrière de marin. En effet on assiste aux évènements importants de sa vie et ce, essentiellement dans un environnement rural, il faut être patient pour apercevoir l'ambiance navale de l'océan, indispensable au mythe du capitaine Achab. Comme on peut interpréter ce film en tant qu' « autobiographie », il est donc présenté les fragments les plus conséquents de la vie du héros sous forme de chapitres pour chaque personnage essentiel rencontré. On est donc plongé dans l'évolution d'un enfant des années 1840 à travers des plans et des couleurs absorbants (scène de la barque sur le lac) le tout interprété par des acteurs actifs dans leurs rôle avec notamment la prestance de Denis Lavant, qui traduit ainsi le mystère du fameux capitaine. Un film au rythme prenant et régulier, qui parvient à immerger le spectateur dans le petit monde de ce marin obsédé par la blancheur d'une baleine : Moby Dick.
L'esthétique est très belle, très épurée, les acteurs sont convaincants (sauf le père d'Achab au début) et certains moments d'une grande poésie sont assez touchants. Malheureusement le film semble inabouti et l'histoire est saccadée par ce chapitrage. Un manque de moyens se fait ressentir à la fin, ou l'on doit se rabattre sur des images d'archives pour la pêche à la baleine. On est alors frustré sur cette fin, qui est d'ailleurs précipitée. De plus, l'histoire de la baleine qui est assez courte, on ne s'y attache guère. C'est la vie qu'il mène précédemment qui captive le spectateur. Le réalisateur a du talent, et "Capitaine Achab" aurait pu être plus réussi.
Si le debut est chiant comme c'est pas permis, J'ai lutter pour ne pas dormir. Le film demarre avec l'arrivée de P. Katerine m'a un peu sorti de ma sieste. Après, il en reste un film un peu ampoulé mais élégant gracieux, ce qui fait que je m'y suis attaché à ce drole de personnage. Les images et les plans sont recherchés et travaillés pour donner une atmosphere de tableaux maritimes. Il y'a aussi le plaisir de voir trop rarement Dominique Blanc.
J'ai bien failli décrocher au bout d'une demi-heure, tant le début du film est ennuyeux, plombé par une interprétation maladroite et maniérée. Mais je me suis accroché, et ma patience a plutôt été récompensée. En fait, cette oeuvre devient digne d'intérêt dès que Denis Lavant et Dominique Blanc apparaissent. Là, pour le coup, le jeu des acteurs passe du plomb à l'or. Et la beauté des images finit par acquérir vrai un charme poétique, comme ces portraits en médaillon. Un film plus littéraire que spectaculaire, en tout cas.