Gisberta Salce était une transsexuelle brésilienne immigrée au Portugal. Sauvagement assassinée il y a dix ans, elle est devenue une grande figure des droits des transsexuels. Ce documentaire dresse le portrait d’une femme déchirée, victime de l’indifférence de la société.
En 1998, Semira Adamu, nigériane de 20 ans en séjour dit “irrégulier” sur le sol belge, mourait étouffée sous un coussin policier alors qu’on tentait de l’expulser. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu·e·s, les exactions des gardiens et des gendarmes.
Rokhaya, une jeune réalisatrice retourne chez elle, à Dakar, pour faire un film sur Aline Sitoe Diatta. Le long de ses recherches, qui se composent d’interviews de personnalités locales, de discussions avec son équipe et de scènes de fiction tournées sur place, on découvre l’histoire de cette figure mythique de la résistance sénégalaise contre la présence coloniale française.
Un groupe de femmes mène une révolution à Valence, en Espagne. Avec l’aide de leurs dieux et déesses, elles fabriquent de leurs propres mains des armes de libération. “Une mythologie du plaisir” est un court métrage documentaire. Tourné dans le BS Atelier de Valence en 2016, il dresse le portrait de l’atelier dans lequel ces femmes conçoivent, fabriquent et emballent les sex toys qu’elles vendent avec succès dans le monde entier.
Après la mort de son père, Marja Burchard a suivi ses traces et est devenue leadeuse du légendaire collectif Krautrock Embryo. Elle perpétue la tradition de son père tout en cherchant sa propre voie musicale dans une industrie dominée par les hommes. Mais le rythme effréné augmente, tout comme le bruit. Que se passe-t-il lorsqu’une personne absorbe trop les vibrations de son environnement ?
Markku Lehmuskallio a consacré une grande partie de son œuvre documentaire aux peuples autochtones du cercle arctique. Dans ce dernier film, co-signé avec son fils Johannes Lehmuskallio, il compose une fascinante ethnographie poétique inspirée par les chants, les danses, les formes d’existence contemporaine, et surtout, le souffle vital de ces communautés nomades malmenées par l’Histoire. En inuit, le mot - dérivé de “Anerca” qui signifie âme, souffle de vie - désignant le fait de faire naître un poème est le même que le mot “respirer”… Dans Anerca, les peuples de l’Arctique respirent.
Portrait intime, en famille et en musique, de l’artiste mythique Alan Vega, pionnier du rock électronique minimaliste, chanteur et compositeur du groupe Suicide, fameux duo formé à New York en 1970. La caméra se glisse dans la famille du chanteur, avec sa femme Liz Lamere et son fils Dante et capte leurs instants de joie et d’excentricité.
“Albert Hofmann – Perceptions” est un portrait du docteur Hofmann, connu principalement comme père du LSD. Travaillant toute sa vie au sein des laboratoires Sandoz à Bâle, Albert Hofmann eut en apparence une vie très modeste et rangée. Pourtant, sa découverte le fascina dès les premiers instants et il se battit toute sa vie, pour la juste utilisation de “son enfant terrible”. Le film s’intéresse aux rapports entre le chimiste et sa drogue, aux prises de positions qu’il a eues tout au long de sa vie, aux différents chemins qui ont pu être tracés, en partant de cette première découverte.
Jean est un sapeur-pompier dont l’amie, Albertine, a succombé à un accident de cheval. Lors de ses heures de garde, il confie à ses collègues pompiers son chagrin et ses doutes quant à la fidélité d’Albertine. Son récit improvisé présente de fortes ressemblances avec le livre “Albertine disparue” de Marcel Proust, dont Jean est un lecteur passionné. Qui est réellement Jean ?
Pourquoi les baleines à bosse et les tortues marines fréquentent-elles à nouveau les eaux réunionnaises qu’elles avaient désertées ? Pour comprendre le phénomène, ce documentaire suit le quotidien d’un jeune baleineau, de sa naissance à La Réunion à son départ pour l’Antarctique, et d’une tortue verte qui a grandi sur le récif corallien et s’apprête à repartir vers son île natale pour se reproduire.
Le musicien Franco Melis, sonneur de launeddas (clarinette polyphonique sarde traditionnelle), est filmé dans des lieux liés à la pratique de son instrument et de sa transmission, en des plans qui s’enchaînent comme les phrases musicales d’une sonate.
De sa voiture qui parcourt Beyrouth, une femme – la mère de la cinéaste, qui lui dédie son film – parle sans arrêt au téléphone. Elle appelle la banque. Elle appelle ceux qui lui doivent de l’argent. Elle appelle ceux qui lui prêtent et ceux qui lui empruntent.
Un homme dans les sous-bois, perplexe. Une tronçonneuse récalcitrante, piégée dans un tronc. Les machines peuvent nous perdre, les mots aussi. La colère a beau faire, il n’y a que le vent pour faire bouger les arbres.
Chantal Akerman raconte son rapport à l’écriture des synopsis de ses films, le paradoxe de la nécessité d’écrire pour communiquer ses projets, à l’encontre de son envie de silence et d’improvisation. Battement incestueux entre écriture et film, qui fait d’elle, en ce début des années 1990, un écrivain de cinéma.
Dans le décor kitsch d’un plateau de télévision des années 80 en Bulgarie, une jeune journaliste pose des questions philosophiques : lesquels de nos rêves sont les plus importants, les accomplis ou les déçus ? Nous sommes en 1989, le Mur de Berlin vient de tomber. Puisant dans les VHS des émissions de télévision de sa mère, la réalisatrice livre une chronique à la fois pop et profonde de la révolution de 1989, dans un film fait d’archives politiques et de textes personnels.
Angelika a probablement vu trop de choses pour une enfant de 7 ans. Pourtant, sans jamais se plaindre, elle avance déterminée et courageuse. Entre le foyer où elle vit désormais et le chenil où elle va rendre visite au chien de la famille, elle marche la tête haute et le cœur gros.
“Chronique dessinée pour le petit peuple” fait le portrait du caricaturiste nigérien Abdoul Karim Nabassoua. À l’aide de son crayon, c’est la dérision des élites politiques que propose le dessinateur, désamorçant ainsi le ressentiment social. Ses esquisses égaient et apportent un brin d’humour dans le quotidien des nigériens, qui en raffolent. En suivant le dessinateur et ses croquis dans les quartiers populaires, le réalisateur Idi Nouhou nous propose : “une chronique distancée et amusée de la vie politique de mon pays…”
En fuyant son pays, David a dû laisser derrière lui l’homme qu’il aime. Il repense à lui, à leur vie là-bas, à la société qui les forçait à mener une vie clandestine. Pour obtenir le statut de réfugié, il va maintenant devoir parler pour la première fois de cette différence qu’il avait jusqu’ici toujours gardée en lui.
Date de sortie inconnue
|
0h 51min
|Comédie dramatique
DeChristian Alba
AvecClementine Amouroux,
Ivry Gitlis,
Claude Talpaert
Jeanne vient d’hériter d’un hôtel dont sa mère était propriétaire. Elle reprend le flambeau, jusqu’à ce qu’un inconnu se présente à elle comme cohéritier. Elle veut garder l’hôtel, lui veut le vendre. Mais l’émergence progressive de troublants sentiments leur fait oublier quelqu'un : le vieux maître d’hôtel.
Une jeune femme traverse le quartier de la Villeneuve à Grenoble. Elle rencontre les habitants des lieux. Parfois, s’esquissent des bribes de conversations. Avec tous, elle danse. Après un rêve n’est ni une fiction ni un documentaire : c’est un film-danse au sein de la ville, la trajectoire d’un réenchantement possible.
L’atelier de Vladimir, artiste-graveur à Kiev en Ukraine, semble un lieu hermétique. Le temps y est suspendu, concentré. Pourtant le monde extérieur se fait entendre jusqu’ici: nous sommes en 2013, “la révolution orange” est entamée. Toute l’histoire et la culture du pays tiennent dans ce lieu clos de l’artiste. Qu’attend Vladimir de la révolution ?
Une plongée audiovisuelle dans l’utopie des villes nucléaires ukrainiennes. Atomgrad est constitué de chroniques télévisées et cinématographiques des années 1970-86, filmées dans six villes nucléaires ukrainiennes. La construction de ces villes, satellites des centrales nucléaires, s’est accompagnée de la recréation des images utopiques de Lénine et d’un battage publicitaire autour de la conquête d’une puissance “éternelle”. Les villes nucléaires incarnaient les principales ambitions idéologiques, urbanistiques, écologiques et scientifiques. Alors que l’URSS traversait une crise sociale et idéologique, elles étaient les réserves de l’utopie soviétique.
AvecRaymond Gérome,
Genevieve Casile,
Michel Beaune
On connaît Don Juan, on connaît Faust : mais c’est Grabbe qui, le premier, eut l’idée de les réunir dans une pièce saugrenue où les deux vils surhommes se disputent l’amour d’une femme. Jusqu’où pousseront-ils l’infamie pour réaliser leurs desseins et, surtout, lequel du séducteur invétéré ou du savant damné aura finalement le dernier mot ?
Moi, bègue, je documente au jour le jour mes tentatives tragi-comiques pour atteindre une certaine fluidité. En famille, en couple, avec des inconnus, tout autour le monde bégaie et moi avec. Enquêtant sur les causes de ce rapport tordu à la parole, je plonge dans l’abondant savoir lié au bégaiement, explore ma gorge, mon cerveau, mon histoire familiale, expérimente une foule de manières d’être pour tenter de devenir quelqu’un d’autre. Un parcours burlesque, où il se pourrait que pour tout un chacun, être "fluide" passe forcément par l’acceptation des blocages.