Notre rencontre avec l'équipe de Love, Simon, à l'affiche ce mercredi :
Love, Simon (2018)
Un teen-movie gay sans que l'homosexualité ne soit abordée comme un "problème" et porté par un grand studio américain... Love, Simon est en ce sens un événement dans l'industrie américaine. Avec son casting frais et attachant et son intrigue à suspense respectant à la lettre les codes de la "romcom", Love, Simon se savoure comme une petite friandise, parfaite pour commencer l'été ! Sorti au printemps 2018 aux Etats-Unis, le film est l'un des succès surprise au box-office américain de l'année. Le film produit par 20th Century Fox a plus que doublé sa mise rien que sur le territoire américain. C'est sans compter sur l'accueil que devrait lui réserver le reste du monde, dont la France, porté par le joli buzz qui précède le film.
120 BATTEMENTS PAR MINUTE (2017)
Grand Prix à Cannes 2017, 120 Battements par minute de Robin Campillo raconte le combat des militants d'Act Up-Paris dans les années 90, alors que l'épidémie du SIDA fait rage et décime la communauté homosexuelle. Un film de luttes, fait de chair, de sang et de sperme. Vibrant. Éprouvant. Essentiel.
MOONLIGHT (2017)
Oscar 2017 du Meilleur Film, Moonlight de Barry Jenkins est le premier long-métrage traitant d'homosexualité à accéder à la récompense ultime. Il est la preuve que la pudeur au cinéma peut être intense. Un film fort, marquant et important, qui traite aussi bien de la difficulté à s'assumer, qui plus est quand on est un homme noir vivant dans une banlieue particulièrement violente, que de le rapport à la masculinité dans le monde moderne.
WHEN WE RISE (2017)
Mini-série en 7 épisodes diffusée sur ABC & Canal Séries, When We Rise a été scénarisée par Dustin Lance Black (Harvey Milk) et produite et réalisée par Gus Van Sant. Cette fresque retrace l'histoire du mouvement des droits des homosexuels aux Etats-Unis, des années 70 à nos jours, à travers le prisme de quelques héros attachants, interprétés par des acteurs de renom (Mary Louise Parker, Guy Pearce...)
LOOKING (2014-2016)
Succès critique mais flop audimatique pour HBO, Looking s'inscrivait dans la tendance bobo-réaliste lancée par Girls, avec une direction artistique forte et un goût prononcé pour l'intime et "les petites histoires". Un Queer as Folk nouvelle génération, parfois trop communautaire peut-être, mais en phase avec son temps. Elle est constituée de deux courtes saisons et d'un téléfilm conclusion. A voir aussi : l'excellent film du créateur de Looking, Week-end.
CUCUMBER / BANANA (2015)
15 ans après l'avant-gardiste Queer As Folk, Russell T. Davies est revenu en 2015 avec une trilogie ambitieuse, composée du drama Cucumber, de la comédie Banana et de la websérie documentaire Tofu, qui peuvent se regarder ensemble, ou séparément. Trois programmes qui montraient sans tabou, sur un ton irrévérencieux et résolument moderne, la vie d'homosexuels à Manchester, issus de différentes générations.
PRIDE (2014)
Auréolé d'une "Queer Palm" à Cannes en 2014, Pride s'inscrit dans la pure lignée des films anglais "feel good", aussi divertissants qu'importants. Le film puise sa force dans l'humour, le réalisme, des personnages hauts en-couleurs, une bande-originale festive et bien sûr des discours, toujours valables et forts 30 ans après les événements relatés, que ce soit sur les droits des homosexuels, l'importance du féminisme et la critique, toujours acerbe, du gouvernement de Mrs Thatcher.
TRANSPARENT (depuis 2014)
Récompensée par huit Emmy Awards et deux Golden Globes, Transparent est une dramédie aussi bouleversante qu'intense portée par un Jeffrey Tambor au sommet dans le plus beau rôle de sa carrière. Plus que l'histoire d'un père qui veut changer de sexe, c'est celle d'une famille dysfonctionnelle dont chaque membre est en pleine quête identitaire. Elle a déjà trois saisons parfaites à son actif.
LA VIE D’ADÈLE (2013)
Palme d'Or à Cannes en 2013, La Vie d'Adèle signée Abdellatif Kechiche a été l'objet de vives polémiques lors de sa sortie mais elles n'ont pu entacher la force et la beauté du film qui raconte la passion dévorante entre deux jeunes femmes avec crudité et une incroyable intensité. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, au diapason, y sont formidables.
LAURENCE ANYWAYS (2012)
Le petit prodige québecois Xavier Dolan a peut-être signé son oeuvre la plus puissante avec Laurence Anyways, ou l'histoire d'un amour impossible entre une femme et un homme qui veut devenir une femme. Récompensé par la Queer Palm à Cannes en 2010, le long-métrage prend la forme d'un plaidoyer en faveur de l'abolition des frontières sexuelles, tendre et insolent, à l'image de son réalisateur.
TOMBOY (2011)
Dans la continuité de Naissance des pieuvres, le précédent film de Céline Sciamma qui évoquait déjà l'identité sexuelle et l'ambiguïté des sentiments entre deux adolescentes, Tomboy suit le parcours d'une petite fille de 10 ans qui se fait passer pour un garçon, jusqu'à qu'une autre fille tombe amoureuse de lui... ou plutôt d'elle. Simple et complexe à la fois, une indéniable réussite.
THE KIDS ARE ALL RIGHT (2010)
Golden Globe de la meilleure comédie en 2011, le film de Lisa Chodolenko explore le sujet encore peu traité de l'homoparentalité de façon émouvante et drôle, avec justesse et finesse, et brille à travers ses deux actrices épatantes : Annette Bening et Julianne Moore. Une parenthèse rafraîchissante.
HARVEY MILK (2009)
Meilleur acteur pour Sean Penn et meilleur scénario pour Dustin Lance Black aux Oscars 2009, Harvey Milk est un biopic qui a marqué les esprits, qui parvient à retranscrire aussi bien la révolte d'une communauté que la colère d'un homme, et qui se révèle profondément universel.
LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN (2005)
Parfois raillé, un temps censuré dans certains endroits du monde, Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee est l'un des rares films traitant de l'homosexualité à être devenu un grand et beau succès populaire (1,2 million d'entrées en France) qui vaut aussi bien pour sa réalisation parfaite que pour ses acteurs sublimes (Jake Gyllenhaal et le regretté Heath Ledger). Un mélo pure et déchirant.
ANGELS IN AMERICA (2003)
Empreinte de compassion, d'humour et de fantastique, cette mini-série HBO retraçant les débuts de l'épidémie du SIDA aux Etats-Unis dans les années 80 ne peut laisser personne indifférent. Elle est le portrait critique d'une Amérique en proie à d'inextricables paradoxes touchant aussi bien à la sexualité qu'à la morale, porté par de grands acteurs, à commencer par Al Pacino et Meryl Streep.
BEAUTIFUL THING (1996)
Ce petit film anglais sans prétention devenu culte raconte avec fraîcheur et sincérité l'histoire de deux garcons de seize ans d'une cité de la banlieue londonienne qui tombent amoureux l'un de l'autre. Tout en douceur et simplicité, l'émotion s'y installe petit à petit et vous emporte.
BOYS DON'T CRY (2000)
Hilary Swank a obtenu l'Oscar de la Meilleure Actrice pour sa prestation inoubliable dans Boys don't cry, flm adapté d'un fait divers tragique. L'histoire de Teena Brandon, une jeune adolescente du Nebraska qui assume mal sa condition de fille et qui déménage à Falls City où elle devient Brandon, un garcon aux cheveux courts, très vite adopté par une bande de désoeuvrés. A la limite de l'insoutenable parfois, ce long-métrage mélancolique ne peut que rester en mémoire.