Quand notre capitale devient l’héroïne d’un film d’horreur, ça donne un requin dans la Seine, des zombies dans les rues de Paris, une interview avec un vampire, un loup-garou au féminin, un petit tour hanté dans les catacombes, et une brume mortelle d’origine inconnue à tout faire pour éviter… Voici six films d’horreur dont l’intrigue (ou une partie de l’intrigue) a pris place à Paris !
Les requins - "Sous la Seine"
Annoncée l’an dernier, Sous la Seine, est la dernière production française de Netflix, signée Xavier Gens (Hitman, Frontière(s)), sortie le 5 juin dernier sur la plateforme. Le thriller raconte l’histoire de Sophia (Bérénice Bejo), une brillante scientifique, alertée par Mika (Léa Léviant), une jeune activiste dévouée à l’écologie, de la présence d’un grand requin dans les profondeurs de la Seine alors que les championnats du monde de triathlon se déroulent sur le fleuve parisien pour la première fois, au cours de notre été 2024 justement. Les deux femmes n’ont alors pas d’autre choix que de faire équipe avec Adil (Nassim Lyes), le commandant de la police fluviale pour éviter un bain de sang au cœur de la capitale française… Si long métrage n’a pas tout à fait convaincu, il reste un divertissement à tenter rien que pour son ambition et son côté quelque peu délirant !
Les zombies - "La Nuit a dévoré le monde"
Premier long métrage – qui a d’ailleurs remporté le Prix spécial du Festival du Premier Film Francophone de la Ciotat en 2018 –, La Nuit a dévoré le monde est une adaptation du roman du même nom de Pit Agarmen, pseudonyme et anagramme de l’écrivain Martin Page. Dans le film, qui revisite le cinéma français à la sauce zombie, nous suivons Sam (Anders Danielsen Lie) qui se réveille un lendemain de fête seul au monde alors que des morts vivants ont envahi les rues de Paris. Terrifié, il va devoir se protéger et s’organiser pour tenter de survivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ? Le résultat est un film qui ne révolutionne peut-être pas le genre mais qui reste intense à souhait. Un pari audacieux et maîtrisé.
Les vampires - "Entretien avec un vampire"
On ne présente plus le film culte de Neil Jordan, adapté du célèbre roman d’Anne Rice, avec Tom Cruise, Brad Pitt, Kirsten Dunst ou encore Antonio Banderas, qui a mis d’accord la critique et le public et est devenu depuis un classique du genre. Dans le film, nous sommes à San Francisco dans les années 90. Un jeune journaliste s’entretient dans une chambre avec Louis, un homme élégant, à l’allure aristocratique et au visage blafard, qui lui fait de bien étranges confidences sur le monde de la nuit auquel il appartient, un monde fait de sang, d’éternité, où l’on fuit le soleil comme la peste, un monde de vampires s’il vous plaît… qui passent par Paris justement ! Sombre, baroque et captivant, avec en son cœur un trio d’acteurs au charisme impressionnant, en plus de ses superbes décors et sa sublime photographie, Entretien avec un vampire, est une perle du cinéma qui donne au mythe du vampire la place de choix qu’il mérite.
Les loups-garous - "Le Loup-garou de Paris"
Sorti en 1997 (et en 1998 chez nous), Le loup-garou de Paris, signé Anthony Waller et co-écrit par John Landis et Tim Burns, est une comédie d’horreur et la suite (ou presque) du film Le Loup-garou de Londres (1981) du même réalisateur. Dans le long métrage, Andy (Tom Everett Scott), Chris (Phil Buckman) et Brad (Vince Vieluf) sont trois américains en voyage et en quête de sensations fortes de passage à Paris qui décident de passer la nuit au sommet de la Tour Eiffel. Cependant, c’est ce moment qu’a justement choisi Séraphine (Julie Delpy) pour mettre fin à ses jours, elle qui est atteinte d’un terrible syndrome, en se jetant dans le vide. Andy la sauve de justesse avant que la jeune femme ne disparaisse et il n’a alors qu’une idée en tête : la retrouver. Quand il y parvient, celle-ci lui ordonne de ne plus la voir, sous peine d’encourir un grave danger… Détenteur de trois prix – dont le Grand Prix pour Anthony Waller – du Festival Fantastique de Gérardmer en 1998, Le loup-garou de Paris n’a pas fait l’unanimité mais a été applaudi pour son mélange habile d’humour noir et d’épouvante.
L'occulte - "Catacombes"
Des kilomètres de catacombes sinueuses se trouvent sous les rues de Paris, la demeure éternelle d’innombrables âmes. Lorsqu’une équipe d’explorateurs s’aventure dans ce labyrinthe d’ossements inexploré, ils découvrent le sombre secret qui se cache derrière cette cité des morts, scellant leur sort à jamais. Où mènent ces chemins obscurs ? Quelqu’un a-t-il perturbé le sommeil des morts ? Qui survivra pour raconter cette histoire ? Avec Catacombes (2014), c’est un voyage au cœur de la folie et de la terreur qui vous attend. Le film de John Erick Dowdle avec Perdita Weeks, Ben Feldman et Edwin Hodge, qui a rapporté 41 millions de dollars dans le monde contre un budget de 5 millions, a la particularité d’être présenté sous forme d’images trouvées. Sorte d’Indiana Jones au féminin version horreur, le suspens est à la clé. À voir dans le noir dans une petite pièce fermée à clé.
Le cataclysme - "Dans la brume"
Lorsqu’une étrange brume mortelle submerge Paris, les survivants doivent trouver refuge en hauteur, que ce soit dans les derniers étages des immeubles ou sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une famille tente de survivre tant bien que mal... Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il va falloir tout tenter, et même tenter sa chance dans la brume… Ambitieux et efficace, Dans la brume de Daniel Roby est un film d’action aux visuels impressionnants qui, en plus de s’appuyer sur un scénario solide, bénéficie du talent d’une distribution de qualité portée par Romain Duris, Olga Kurylenko et Fantine Harduin. Véritable surprise, le film d’action de 2018 est un pari “made in France” réussi qui a créé la surprise, lui qui a fait rimer science-fiction et cinéma français avec succès.