L'hiver est traditionnellement la saison des prix. Le Royaume-Uni s'est prêté de bonne grâce à la coutume dimanche 25 février, en décernant les BAFTA, équivalent de nos César. Gladiator, de Ridley Scott, a remporté 5 trophées, dont celui du Meilleur Film et le Prix du public. Le triomphe de ce péplum s'explique par une différence de règlement par rapport à nos César : les BAFTA récompensent les films sortis sur le territoire britannique, qu'ils soient du cru ou non.
Second film très récompensé, le britannique Billy Elliot. Ce premier film de Stephen Daldry, célèbre metteur en scène de théâtre, remporte 3 prix. Le phénomène anglais est sacré Meilleur film britannique. Mais surtout, il permet à Jamie Bell de décrocher le BAFTA du Meilleur acteur, soufflant ainsi la récompense à Russell Crowe (Gladiator), Tom Hanks (Seul au monde), Geoffrey Rush (Quills, la plume et le sang) et Michael Douglas (Traffic). Le petit danseur de Billy Elliot a quelques beaux jours devant lui... Sa professeur de danse, interprétée par Julie Walters, est également récompensée par le prix du Meilleur second rôle féminin.
Le BAFTA du Meilleur réalisateur revient à Ang Lee pour Tigre et dragon, et le film est également sacré Meilleur film de langue non-anglaise. Côté acteurs, Hollywood mène encore la danse, puisque Julia Roberts remporte le BAFTA de la Meilleure actrice pour Erin Brockovich, de Steven Soderbergh, et Benicio Del Toro est sacré Meilleur second rôle masculin pour Traffic du même Steven Soderbergh. Traffic remporte également le prix de la Meilleure adaptation cinématographique.
Enfin côté anglais, le prix du Meilleur espoir britannique est revenu à Pawel Pawlikowski, réalisateur et scénariste de The Last Resort. Amusant pour quelqu'un âgé de 40 ans ! Les 5 000 votants de l'Académie auront finalement établi un palmarès très conventionnel et sans surprise. Si l'on excepte les prix attribués à Billy Elliot, seul film britannique primé dans les principales catégories, les résultats sont quasi-identiques à ceux des Golden Globes.
F.M.L.
