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    Kusturica revient au cinéma

    Invité au festival de Montréal, Emir Kusturica a profité de sa présence pour annoncer ses nouveaux projets.

    Invité à jouer avec son groupe No Smoking Orchestra au festival des films du monde de Montréal, Emir Kusturica a donné une conférence de presse. Prévue pour évoquer la musique, celle-ci a d'emblée tourné à une rencontre très cinéphilique entre les journalistes présents et le réalisateur, dont les apparitions se font rares. L'occasion pour lui de revenir sur sa carrière, mais aussi sur ses projets.

    Le réalisateur de l'ex-Yougoslavie a ainsi confirmé être toujours en préparation du Nez. Ce projet, annoncé pendant le festival de Cannes, a 80% de chances de voir le jour. Il met en scène l'histoire d'un comédien qui prépare sa prestation dans Cyrano de Bergerac. Mais le soir de la première, il sauve la fille qu'il aime des griffes de la mafia et lorsqu'il entre en scène, il n'a plus besoin de nez tant le sien est enflé. Emir Kusturica décrit ce projet comme une histoire d'amour. A noter que le scénario est inspiré d'une pièce de Dusan Kovacevic, déjà auteur de la pièce qui inspira Underground.

    Le film sera produit par Jean-François Fonlupt, qui connaît bien le réalisateur puisqu'il dirigeait auparavant Ciby 2000. Il produira cette fois pour le compte du Studio Canal, et le film sera tourné en anglais. Le tournage, qui devait débuter en octobre, est maintenant prévu en février mais ce changement de planning reste habituel pour le réalisateur, célèbre pour bouleverser les plans de travail. Pas de nouvelle en revanche de l'adaptation de cette pièce au théâtre.

    Le réalisateur a également profité de cette conférence de presse pour donner son impression sur le cinéma mondial. "Le cinéma est aujourd'hui à 80% de l'industrie dans laquelle les produits ne sont pas très bons. A Hollywood, les personnages sont des héros typés mais complètement vides à l'intérieur. D'un autre côté, vous avez le cinéma indépendant mais plus le temps passe, moins ce cinéma produit de bons films". Emir Kusturica voit plutôt l'avenir du cinéma dans les nouvelles technologies, plus accessibles et moins chères, qui permettront à des gens nouveaux de régénérer le cinéma. Mais à quand un film numérique pour le génie des Balkans ?

    F.M.L

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