Et de trois !
Après Lovers et Too Much Flesh (Trop de Chair en v.f., dont la sortie est prévue fin d'année 2000), l'acteur-réalisateur franco-américain Jean-Marc Barr va conclure sa trilogie consacrée à la liberté ( "Free Trilogy").
En commençant le 7 août prochain les premières prises de vue de Being Light, l'ex homme-poisson du Grand Bleu devient un "stakhanoviste" de la réalisation, signant son troisième long métrage en un peu moins de deux ans.
Pour le dernier volet de ce triptyque axé sur l'affranchissement de l'individu (la liberté d'aimer et la liberté sexuelle étaient au programme des deux premiers films), le metteur en scène décortique cette fois pour Being Light la liberté de pensée, se focalisant sur l'amitié entre deux personnes que tout sépare mais qui vont tenter de s'émanciper, en sortant de leurs carcans sociaux, professionnels et culturels, afin de vivre sans contraintes.
Coécrit, coréalisé et coproduit par Jean-Marc Barr et son inséparable compère Pascal Arnold (ex-consultant de scénario et producteur), Being Light marque surtout la troisième collaboration entre la jolie Elodie Bouchez et le cinéaste. Ce dernier l'ayant déjà dirigé dans les deux premiers opus de sa trilogie : elle interprétait une jeune bouquiniste parisienne qui s'amourachait d'un artiste peintre yougoslave sans papiers dans Lovers (avec Sergeï Trifunovic) ; et une étrangère à la sexualité frénétique et débordante dans Too Much Flesh (avec Rosanna Arquette).
Cette fois, la jeune égérie du cinéma d'auteur et indépendant (elle a tourné pour Graham Guit, Eric Zonca, Siegfried, Michel Gondry, Mikey Jackson...) et Césarisée meilleure actrice 99 donnera la réplique à Mathieu Demy (Les marchands de sable, Banqueroute, Jeanne et le garçon formidable), mais aussi à Jean-Marc Barr himself.
Tourné en numérique avec une petite caméra digitale, estampillé "Dogme 95" - Jean-Marc Barr est un fervent disciple des commandements chastes et anticonformistes de la charte créée par les danois Lars von Trier (Dancer in the Dark, Les Idiots) et Thomas Vinterberg (Festen) - Being Light narrera donc la liberté de spiritualité et de pensée dans un monde "aseptisé" où tout tend vers l'uniformisation des idées.
Le film sera tourné à Paris et en Inde pour une durée maximum de quatre semaines.
L.B.
