"Ayaya Caramba" !
Débuté le 17 mai dernier, le tournage de The Mexican de Gore Verbinski avec les deux grosses pointures du cinéma glamour hollywoodien, Brad Pitt et Julia Roberts, n'est pas de tout repos.
Le projet a été maintes fois retardé – le réalisateur David Fincher, qui signa les percutants Se7en et Fight Club a longtemps été pressenti avant de se retirer -.
The Mexican narre la quête d'un petit malfrat, Jerry Welbach (Brad Pitt) à travers le pays des mariachis. Chargé de rapporter un antique pistolet envoûté, appelé le Mexicain, il est suivi dans son périple par Samantha (Julia Roberts), sa girlfriend qui ne lui lâche pas les baskets, le suppliant vainement d'arrêter ses combines minables à deux balles.
Doté d'un budget de dix millions de dollars (les deux vedettes ayant fait une ristourne sur leur cachet habituel), The Mexican, dont la réalisation revient au cinéaste de La Souris et de quelques pubs pour Nike et Budweiser, fait quelque peu sa révolution à Real de Catorce, petit village planqué au fin fond du Mexique.
Les ennuis ont commencé lorsque la Pretty Julia a foulé le sol mexicain. D'abord, quelques tonneaux et un accident de la route – sans gravité – à son arrivée à l'aéroport. Puis une première nuit agitée où la plus belle femme du monde (dixit le magazine People, mais aussi tout homme normalement constitué) fut réveillée par les braiments intempestifs d'un âne qui s'était scotché sous la fenêtre de sa chambre d'hôtel. Des mésaventures plutôt anecdotiques.
Mais depuis, une polémique enfle parmi les autochtones de ce village mexicain qui commencent à en avoir assez de tout cette agitation hollywoodienne. Déjà mécontents qu'aucun d'eux ne fasse partie du casting, même en tant que figurant, ils se rebellent contre les traitements princiers accordés aux deux méga-stars. D'une part, un captage de l'eau – un bien précieux dans ces régions arides - dans les montagnes avoisinantes spécialement effectué pour les besoins et les caprices de Julia Roberts et de son équipe qui réclament de l'eau claire et pure.
D'autre part, un ballet incessant d'hélicoptères et de limousines qui gênent les us et coutumes des résidents, plus habitués à la quiétude et au soleil.
Enfin, les fans de Brad Pitt ne sont pas en reste, puisque pas moins de quatre sosies de la vedette de Fight Club ont été engagés et placés à travers la région afin de déjouer toute excitation féminine. Ainsi, impossible de savoir quel est le vrai Brad Pitt croisé en ville.
L.B
