Mike Figgis se sent révolutionnaire dans l'âme. Pas tant par les sujets qu'il traite – Mademoiselle Julie et Leaving Las Vegas – que par son approche du cinéma. Il a en effet expérimenté une façon résolument nouvelle de filmer. Avec Time Code 2000, il a voulu inventer le nouveau cinéma : numérique, improvisation et temps réel sont les ingrédients de cette expérimentation du cinéma du 3ème millénaire. Le résultat : un écran divisé en quatre, dans chaque partie une intrigue indépendante, pour camper l'histoire d'une compagnie de production hollywoodienne fictive.
Expérience cinématographique, Time Code 2000 a été entièrement tourné en temps réel, à savoir une prise unique de 93 minutes pour chaque intrigue. Sans aucune répétition ou prise secondaire. A partir du scénario élaboré par Mike Figgis, les acteurs ont dû improviser leurs dialogues. En tout, le film a été mis en boîte quinze fois, de bout en bout. La quinzième était la bonne, puisque c'et celle qui sortira dans les salles. Enfin, année 2000 oblige, le film est entièrement tourné en numérique.
Les acteurs qui se sont prêtés à ce jeu qui relève plus d'un exercice de style que d'une innovation révolutionnaire sont célèbres sans pour autant être mythiques. Salma Hayek (Dogma), Holly Hunter (Une vie moins ordinaire), Stellan Skarsgard (Will Hunting) et Jeanne Tripplehorn (Mickey les yeux bleus) ont bien voulu porter leurs propres vêtements, s'occuper de leur propre maquillage et être payé au salaire minimum. Dans l'espoir d' entrer dans l'histoire du 7ème Art...
M.C.B.