Mon compte
    Pearl Harbor touché, pas coulé !

    Les débuts de tournage de la super-production "Pearl Harbor" avec Ben Affleck sont des plus mouvementés : un crash et une double polémique.

    Tora Tora Tora sur Pearl Harbor

    Présentée comme le film le plus cher de l'histoire du cinéma (budgété à quelques 145 millions de dollars), la nouvelle méga-production du blockbusterien Jerry Bruckheimer, Pearl Harbor connaît quelques difficultés au démarrage.

    Quinze jours à peine après avoir lancé les premiers tours de manivelle sur l'île d'Hawaï, l'équipe doit faire face à un crash d'avion et à deux controverses nées des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

    Le premier avatar fut l'accident d'avion lundi dernier lors des premières prises de vue du bombardement. Une réplique d'un Convair BT-13 (modèle 1943), retapé en bombardier VAL japonais, s'est écrasé après avoir effectué un looping et heurté, avec son aile, un palmier. Plus de peur que de mal pour le pilote qui est sorti indemne du choc, simplement commotionné et un poignet cassé.

    Quant aux controverses, ce sont les survivants de Pearl Harbor qui ont allumé la mèche, en s'insurgeant, d'une part, contre le romantisme de l'histoire, et d'autre part, sur l'utilisation du porte-avion USS Lexington, fleuron de la marine américaine pendant le conflit, en navire de guerre japonais.

    Produit par les studios Disney et dirigé par Michael Bay (Armageddon, Rock), Pearl Harbor (sur un scénario de Randall Wallace à qui l'on doit Braveheart et L'Homme au masque de fer) narre en effet le conflit entre deux pilotes, deux amis de toujours, Ben Affleck et Josh Hartnett (The Faculty), partagé entre leur amitié et l'amour qu'ils portent tous deux à une jeune infirmière de l'US Navy (Kate Beckinsale). Avec en toile de fond l'attaque nippone sur l'atoll américaine de Pearl Harbor en décembre 1941.

    Selon les vétérans, ce long métrage se concentre davantage sur la love story des deux officiers qui s'arrachent le coeur de la belle, au détriment de l'aspect historique, dramatique et nostalgique de la tragique bataille matinale du 7 décembre, qui a coûté la vie à des milliers de soldats américains.

    Soit. Mais, l'outrage suprême pour les associations d'anciens combattants (et notamment pour The Pearl Harbor Survivors Association) serait l'utilisation de l'USS Lexington, un des deux portes-avions de l'époque, actuellement musée flottant, qui se voit proposer, pour les besoins du film, une seconde carrière... en bateau de guerre nippon. Une véritable insulte à l'Histoire, un tollé pour les nombreux rescapés qui verraient d'un très mauvais oeil un drapeau japonais flotté sur le ponton du Lexington.

    Ce long métrage sera sur les écrans américains lors du Memorial Day du 23 mai 2001.

    L.B

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top